Livre:La parole de la vie/Introduction
Le grand sujet de l’évangile et des épîtres de Jean est la vie. Toutefois ce qui les distingue, c’est que dans l’évangile nous voyons la manifestation parfaite de la vie éternelle en Christ, tandis que les épîtres présentent les fruits et les preuves de l’existence de cette vie dans les croyants.
Dans les épîtres, l’apôtre nous met en garde contre les antichrists et les faux prophètes, et parle du temps dans lequel il écrivait comme revêtant déjà les caractères de la « dernière heure ». Nous pouvons ainsi en conclure que ces épîtres sont parmi les derniers écrits du Nouveau Testament et que, lorsque Jean les rédigeait, la ruine de l’Église responsable avait déjà commencé.
D’où la grande importance de cette épître pour les croyants dans les derniers jours. Elle nous enseigne que dans un temps de ruine et malgré le fait que l’Église soit privée des manifestations de puissance extérieures qui la caractérisaient aux jours de la Pentecôte, le croyant individuellement peut encore revenir à ce qui est fondamental — la vie qui a été manifestée en perfection en Christ, dès le commencement. Ni la ruine de l’Église, ni la corruption de la chrétienté, ne peuvent porter atteinte à ce qui est vrai en Christ. Ainsi la vie qui a été manifestée en Lui, et qui a été communiquée au croyant, peut encore être vécue et produire ses fruits bénis, dans la puissance de l’Esprit.
Quelqu’un a dit très justement : « En me donnant la vie éternelle, Dieu m’a également donné une nature et une capacité de jouir de lui pour toujours ». Nous pouvons ajouter que ces épîtres établissent de la façon la plus claire que malgré toute la ruine de la profession chrétienne et la dispersion des enfants de Dieu, nous pouvons, dans la puissance de cette vie nouvelle, jouir dès maintenant de notre part éternelle, et de la communion tant avec le Père et le Fils que les uns avec les autres.