Livre:Le dernier message/texte

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ou La parole de l’Éternel donnée par MalachieAuteur: H. Smith

La condition du peuple

Un résidu autrefois en Israël

Le prophète Malachie a eu le devoir solennel de délivrer le dernier message de Dieu à Son peuple terrestre avant la venue de Christ. Une fois ce message délivré, Dieu n’a plus parlé pendant quatre cents ans. Puis le silence fut rompu par la voix de celui qui criait dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, faites droits ses sentiers » [Matthieu chapitre 3 verset 3].

Les dernières paroles d’une personne ont une puissance spéciale qui, souvent, fait qu’elles atteignent la conscience, touchent le cœur et se gravent dans la mémoire. S’il en est ainsi avec de pauvres paroles d’hommes, combien plus quand Dieu dit Son dernier mot à la fin d’une dispensation ! En lisant le prophète Malachie, accordons à ces dernières paroles de Dieu toute l’attention qui leur est due.

Considérons d’abord les circonstances dans lesquelles ce livre a été écrit, car, même s’il a une application pour le peuple de Dieu dans ces derniers jours, nous ne devons pas oublier à qui il a été adressé en premier lieu. La prophétie commence par ces paroles : « L’oracle de la parole de l’Éternel à Israël » [chapitre 1 verset 1]. C’est donc un message au peuple terrestre choisi de Dieu. Bien que la prophétie ait en vue tout Israël, elle s’adresse en fait seulement à la petite partie du peuple (souvent appelée « le résidu ») qui avait été délivrée de la captivité de Babylone. Selon ce que nous apprenons ailleurs dans l’Écriture, alors que la grande majorité du peuple était encore en captivité, il avait été accordé à environ soixante mille personnes de retourner dans le pays de leurs pères, aux jours d’Esdras et de Néhémie ; ils avaient pu reconstruire le temple, recommencer leurs sacrifices, construire les murailles et mettre en place les portes de Jérusalem.

À cette époque, le peuple de Dieu était donc divisé en deux catégories principales dont il est utile de noter les différences.

Premièrement, il y avait la masse de la nation, en captivité à Babylone. Ils avaient été placés, non par Dieu en Palestine, mais en Babylonie par leur péché. Ils n’étaient pas des hommes libres, selon ce que Dieu avait fait d’eux dans Sa puissance et Sa bonté, mais ils étaient esclaves, assujettis à un maître étranger. Ils étaient donc manifestement dans une mauvaise position, n’étant ni dans le lieu, ni dans l’état désiré par Dieu pour eux.

Mais ils étaient aussi dans une mauvaise condition, car ils se contentaient de rester dans cette mauvaise position, malgré l’occasion qui leur avait été offerte de la quitter. L’invitation à remonter à Jérusalem est rapportée en Esdras chapitre 1 verset 3.

Deuxièmement, il y avait la troupe des Israélites qui étaient rentrés et demeuraient dans leur propre pays, pratiquant les rites religieux originellement ordonnés de Dieu. Contrairement à leurs frères captifs, on peut dire que ceux-ci étaient dans une bonne position, puisqu’ils étaient au lieu et dans le système religieux prévu par Dieu pour eux. Mais, comme ceux de Babylonie, ils étaient dans une mauvaise condition, et tout au long du livre de Malachie, leurs défaillances morales et spirituelles nous sont exposées, malgré leur orthodoxie extérieure.

Puis, dans ces deux grandes catégories, il y avait des individus formant un heureux contraste avec leur entourage : des hommes marqués par leur proximité, leur fidélité et leur consécration pratiques à Dieu. On peut citer d’une part Daniel et ses compagnons parmi ceux de la captivité, et d’autre part Esdras, Néhémie et ceux que mentionne Malachie chapitre 3 verset 16 parmi le « résidu » rentré dans son pays.

Tels sont en peu de mots les circonstances et les caractéristiques de la nation au temps de Malachie. Mais, bien que la prophétie commence par l’expression : « l’oracle de la parole de l’Éternel à Israël », il est clair que ce dernier message de Dieu n’était adressé qu’au résidu revenu en Palestine. Nous trouvons des allusions au temple, aux sacrifices, aux sacrificateurs, aux dîmes, etc., toutes choses qui étaient parfaitement naturelles pour les habitants de Jérusalem et de Judée, mais qui étaient étrangères aux exilés de Babylone.

Sur quoi portait la parole de l’Éternel pour le résidu retourné en son pays ? Il ne s’agissait plus de dénoncer l’idolâtrie, comme aux jours des rois ; ce n’était plus un appel au retour dans le pays comme au temps d’Esdras, ni un appel à reconstruire le temple comme aux jours d’Aggée, ou à rebâtir les murailles comme au temps de Néhémie. L’idolâtrie avait cessé ; le résidu était rentré dans le pays ; le temple était rebâti, et le cycle des cérémonies religieuses se déroulait apparemment dans l’ordre, au moins extérieurement. Mais bien que la position extérieure fût bonne et le rituel correct, l’état moral était entièrement mauvais. Et c’est ainsi que l’oracle de l’Éternel, dans Son dernier message, consiste principalement en un appel à la conscience du résidu au sujet de leur bas état moral et spirituel.

Un résidu aujourd’hui dans l’Église de Dieu

Arrêtons-nous un peu, maintenant. Gardons à l’esprit ce que nous avons vu du cadre du livre et de son message caractéristique, et considérons la position et la condition de l’Église de Dieu aujourd’hui pour lui appliquer les leçons spirituelles que suggère le prophète Malachie. En faisant ainsi, nous serons obligés de reconnaître que, dans le peuple de Dieu au temps présent, on trouve des conditions correspondant de manière frappante à celles qui se trouvaient à la fin de la dispensation précédente.

En passant en revue la chrétienté, nous sommes d’abord contraints de reconnaître que la plupart des chrétiens sont maintenus captifs dans des systèmes religieux non scripturaires, pour ne pas dire apostats, de manière similaire à la nation d’Israël maintenue en captivité dans la Babylone idolâtre. Autrement dit, la grande masse de la chrétienté est dans une mauvaise position, si l’on s’en réfère au plan de Dieu à l’égard de l’Église, tel qu’il est révélé dans Sa Parole. En outre, un observateur fidèle est obligé de reconnaître que la chrétienté n’est pas seulement dans une position mauvaise, mais aussi dans une condition morale mauvaise. La lettre à Laodicée en Apocalypse chapitre 3 versets 14 à 17 en donne la triste preuve et le témoignage. La chrétienté dans son ensemble correspond de façon frappante à Israël à Babylone au temps de Malachie.

Portons nos regards maintenant sur la chrétienté au commencement du siècle dernier ; il nous faut reconnaître là un travail de Dieu manifeste, par lequel un résidu du peule céleste (comme celui de Sa nation terrestre aux jours d’Esdras et de Néhémie) a été délivré des systèmes religieux humains non scripturaires qui le maintenaient captif. Libérés du sectarisme, ils furent rendus capables, par grâce, de retrouver le vrai terrain sur lequel Dieu s’était proposé d’avoir tout Son peuple, et ainsi, comme leurs prédécesseurs juifs, ils furent placés à nouveau dans une position juste. Mais le temps passant, bien qu’ils continuent à professer être sur le vrai chemin selon le caractère de l’appel de l’Église, manquements et déclin se sont de plus en plus combinés l’un à l’autre, en sorte qu’aujourd’hui, Dieu a, avec ces saints délivrés, une controverse solennelle quant à leur mauvaise condition morale. Leur position ecclésiastique peut être encore juste, mais leur condition morale et spirituelle n’est pas en accord avec la position qu’ils ont prise. Cette catégorie de personnes correspond étroitement au résidu d’Israël ramené dans son pays.

Pourtant, pour continuer encore le parallèle, dans ces deux catégories de chrétiens, il y a toujours eu des serviteurs dont la condition morale et spirituelle a été de haut niveau, et dont la marche a plu au Seigneur.

Un appel spécial du Seigneur

La prophétie de Malachie a donc en vue, principalement, le résidu d’Israël restauré dans son pays, extérieurement orthodoxe, mais constituant, par l’état réel des cœurs, une offense pour Dieu ; et elle donne une merveilleuse parole d’encouragement pour les individus fidèles au milieu d’eux. De la même manière, nous pensons que cette prophétie lance aujourd’hui un appel spécial au résidu faible et défaillant des croyants qui ont été tirés de la captivité ecclésiastique de la chrétienté, ainsi qu’aux individus fidèles qui se trouvent parmi eux. Et exactement comme au temps de Malachie, où le dernier message au peuple avant la venue du Seigneur a été donné pour éveiller les consciences quant à leur condition, de même aujourd’hui, à la veille du retour du Seigneur, nous croyons que le dernier message de Dieu à Son peuple est un appel solennel pour réveiller nos consciences quant à notre condition morale et spirituelle. Il doit y avoir sur cette terre des âmes dans un état convenable pour Celui qui vient, et ils doivent pouvoir dire, avec des affections réveillées : « Viens, Seigneur Jésus ! ».

Quatre points précis

Ayant vu que c’est au résidu rentré dans son pays que la prophétie est adressée, et qu’elle porte sur son état, il nous faut nous enquérir soigneusement en quoi consiste cet état, et nous demander dans quelle mesure il dépeint la condition du peuple de Dieu aujourd’hui.

Ils étaient caractérisés par une profession de haut niveau, mais une pratique de bas niveau (chapitre 1 verset 6). Ils professaient que l’Éternel était leur père et leur maître, mais en pratique ils ne rendaient pas à l’Éternel ce qui Lui était dû, ni l’honneur comme père, ni la crainte comme maître. Ne devons-nous pas reconnaître aujourd’hui que notre pratique est tombée très en dessous de notre profession ? Honorons-nous le Seigneur dans notre vie et notre marche journalières ? Pensons-nous, parlons-nous, agissons-nous dans la crainte du Seigneur ? En ne rendant pas honneur à l’Éternel et en ne Lui témoignant pas de crainte, le résidu s’exposait en outre à l’accusation de mépriser Son nom. Et à cette accusation, ils répondent immédiatement : « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? ». Cette misérable réponse faite à une accusation solennelle apporte une lumière supplémentaire sur un autre aspect fâcheux de leur condition.

Ils étaient caractérisés par un aveuglement spirituel quant à leur bas état. L’aveuglement spirituel est le résultat inévitable d’une profession de haut niveau jointe à une marche de bas niveau. Le peuple de Dieu est enclin, presque inconsciemment, à excuser sa marche de bas niveau par sa profession de haut niveau. On dit : Nous avons beaucoup de manquements, mais nous avons la lumière et nous sommes dans une position juste. Alors notre profession devient l’instrument même de notre aveuglement quant à la gravité de notre bas état. Placés en face de notre défaillance, ou bien nous l’atténuons, ou bien nous refusons de la voir, ou bien encore, comme le résidu, nous disons ouvertement que nous ne pouvons la voir.

Le service du Seigneur continuait extérieurement, mais les vrais motifs intérieurs pour le service manquaient (chapitre 1 versets 7 à 10). Ils apportaient leurs offrandes à l’autel, ou table de l’Éternel ; ils allumaient le feu sur l’autel, ouvraient et fermaient les portes du temple. Le motif du service était l’amour de soi-même, non pas l’amour du Seigneur. Il en résultait qu’on faisait n’importe quoi dans le service du Seigneur. L’offrande d’une bête paralysée ou malade était estimée Lui convenir. Ils n’auraient pas osé traiter de cette manière un maître terrestre. Les hommes avaient plus d’importance à leurs yeux que le Seigneur, ce qui revenait à Le traiter avec mépris. S’ils avaient traité leur gouverneur de cette manière, cela lui aurait-il plu ?

Alors l’Éternel dit : « Je ne prends pas plaisir en vous » (chapitre 1 verset 10). En regardant à Son propos, Il pouvait dire : « Je vous ai aimés » (chapitre 1 verset 2) ; en voyant leur état pratique, Il doit leur dire : « Je ne prends pas plaisir en vous ». C’est solennel quand le Seigneur doit dire à ceux qu’Il aime : « Je ne prends pas plaisir en vous » !

Ceci ne nous parle-t-il pas ? Ne peut-il pas aussi nous arriver de continuer le service extérieur du Seigneur — de prêcher, d’enseigner, de prodiguer des soins pastoraux, etc. — tout en étant dans une situation où les vrais motifs manquent ? Le service extérieur est correct, mais les motifs intérieurs sont corrompus. Nous trouvons l’illustration d’un tel état lorsque nous comparons l’église d’Éphèse à celle de Thessalonique (Apocalypse chapitre 2 verset 2 ; 1 Thessaloniciens chapitre 1 verset 3). L’église d’Éphèse s’occupait au service du Seigneur, mais les seuls motifs que le Seigneur peut approuver manquaient. L’église de Thessalonique était marquée par des « œuvres de foi », un « travail d’amour » et une « patience d’espérance ». L’église d’Éphèse avait aussi des « œuvres », du « travail » et de la « patience », mais la foi, l’espérance et l’amour manquaient, et c’est pourquoi le Seigneur doit lui dire : « tu es déchue ». Nous pouvons bien nous demander si la foi, l’amour et l’espérance sont les sources de notre service. Ce sont des vertus que seul le Seigneur peut discerner, et qui sont très précieuses à Ses yeux. Ou au contraire, le motif de notre service est-il, en quelque mesure, le moi, l’exaltation du moi, l’avancement du moi, ou l’espoir du gain ?

Le service du Seigneur commençait à fatiguer le résidu (chapitre 1 verset 13). La profession sans la mise en pratique, et le service sans le dévouement, conduisent l’homme à se fatiguer des choses du Seigneur, et la fatigue se termine par du mépris. C’est ainsi que le résidu ne dit pas seulement du service du Seigneur : « Voilà, quel ennui », mais encore il souffle dessus (chapitre 1 verset 13). Hélas ! ne pouvons-nous pas voir de nos jours la même fatigue des choses du Seigneur ? Beaucoup ne sont-ils pas fatigués, alors qu’ils avaient été fort actifs au service du Seigneur ? Peut-être que leur état pratique est tombé en dessous du niveau de ce qu’ils prêchaient ; la prédication a continué alors que le dévouement avait disparu, et ils se sont fatigués. Les mains se sont lassées et les genoux ont défailli (Hébreux chapitre 12 verset 12) ; les mains ont cessé de se lever pour supplier et les genoux de se plier dans la prière. Ils se sont fatigués, fatigués de prier, fatigués de lire la Bible, fatigués de se souvenir du Seigneur, fatigués de prêcher l’évangile, fatigués d’écouter, fatigués des choses du Seigneur, fatigués du peuple de Dieu. Et ce dont nous sommes fatigués, nous le méprisons ; rien d’étonnant que cela se termine en « soufflant » sur les choses du Seigneur et sur le peuple de Dieu. Combien il est important d’avoir toujours Christ devant nous, Lui qui est le vrai motif de tout service, le chef et le consommateur de la foi [Hébreux chapitre 12 verset 2]. Considérons Celui qui a enduré une telle contradiction de la part des pécheurs contre Lui-même, afin que nous ne soyons pas las, étant découragés dans nos âmes (Hébreux chapitre 12 verset 3).

Tel est le tableau solennel brossé par le prophète sur la condition générale dans laquelle la masse du résidu était tombée : 1° une profession de haut niveau et une pratique de bas niveau ; 2° une insensibilité morale et un aveuglement spirituel ; 3° un service extérieur du Seigneur, mais sans véritable consécration ; et 4° la fatigue et le mépris du service du Seigneur.

Interrogeons-nous sérieusement. Dans quelle mesure ceci n’est-il pas le véritable tableau de notre propre état ?

La condition des conducteurs

Nous avons vu que le dernier message de Dieu au résidu d’Israël retourné dans son pays avant la venue du Seigneur Jésus ici-bas concerne sa condition morale et spirituelle. Nous avons passé rapidement en revue les reproches généraux qui lui sont faits, et qui révèlent son bas état. Mais à côté de ces griefs s’adressant à tous, le dernier message comprend des accusations particulières concernant les sacrificateurs et les conducteurs du peuple.

Avant de considérer ces reproches, portons notre attention sur la manière solennelle dont s’ouvre le chapitre 2 : « Si vous n’écoutez pas, et si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit l’Éternel des armées, j’enverrai parmi vous la malédiction et je maudirai vos bénédictions » (chapitre 2 verset 2).

Quand Dieu parle à Son peuple de son état moral et spirituel, la moindre des choses serait d’écouter et de prendre à cœur ce qu’Il dit. Celui qui refuse d’écouter quand Dieu parle, qu’il s’agisse d’un croyant ou d’un inconverti, se place dans une situation sans espoir. Ici, le refus d’écouter amène le châtiment de l’Éternel sur Son peuple. Leurs bénédictions sont flétries.

Mais qu’en est-il du peuple de Dieu aujourd’hui ? N’avons-nous pas à confesser que, dans le bas état où nous sommes, le signe le plus solennel et le plus inquiétant du déclin est que, malgré les avertissements répétés, et bien que la main de Dieu soit en châtiment sur Son peuple, il semble qu’on est peu disposé à « écouter » et à « prendre à cœur ».

Avons-nous écouté les prophètes ? Nous sommes prêts à suivre des docteurs qui instruisent nos esprits, mais le prophète qui parle à la conscience, nous le négligeons ou le rejetons. Les chrétiens professants peuvent avoir « des oreilles qui leur démangent » et s’amasser « des docteurs selon leurs propres convoitises » (2 Timothée chapitre 4 verset 3), mais ils lapideront les prophètes qui les avertissent de leurs péchés. Et si on « n’écoute pas » le prophète, on « ne prendra pas à cœur » son message. Sur tous les plans apparaît le bas état du peuple de Dieu. De tous côtés, les divisions, les disputes, l’amertume se manifestent. Et pourtant combien peu on prend cela à cœur ! Combien peu d’afflictions devant le Seigneur, combien peu de confessions l’un à l’autre ! Combien peu nous prenons à cœur la douleur et la honte qui sont nôtres, et le déshonneur fait au nom du Seigneur ! Nous paraissons bien plus soucieux de prouver que nous avons raison que de reconnaître nos torts.

Et le résultat, c’est que la main de Dieu est sur Son peuple en châtiment. Ainsi y a-t-il beaucoup de prédication et peu de résultat parmi les pécheurs, beaucoup de ministère et peu de progrès parmi les saints. La bénédiction est largement retenue.

Que Dieu nous fasse la grâce d’« écouter » et de « prendre à cœur » ce dernier message aux conducteurs d’Israël ! Rappelons-nous les avertissements solennels de ces versets introductifs, et écoutons cette voix qui ne nous parle pas avec un son confus (1 Corinthiens chapitre 14 verset 8).

D’abord, le prophète présente un beau tableau de la sacrificature telle que Dieu l’avait établie au commencement. Nous ne pouvons avoir une saine estimation de notre condition à la fin d’une dispensation qu’en la comparant avec ce qu’elle était au commencement. C’est le seul moyen de connaître la mesure de notre éloignement de ce qui est selon la pensée de Dieu.

Au commencement le sacrificateur était marqué par :

— la vie,

— la paix,

— la crainte du Seigneur,

— la loi de vérité dans sa bouche,

— l’absence d’iniquité sur ses lèvres,

— une marche avec Dieu dans la paix et la droiture,

— et la bénédiction se déversant sur d’autres, les détournant de l’iniquité et les instruisant dans la connaissance.

Telle est la pensée du Seigneur pour celui qui est « le messager de l’Éternel des armées » dans un monde de ténèbres (chapitre 2 versets 5 à 7).

Cinq chefs d’accusation

À la lumière de ce beau tableau, le prophète déploie alors la condition de ceux qui, en ce temps-là, professaient être « les messagers de l’Éternel des armées ». Ce faisant, il porte cinq accusations distinctes contre eux :

1. Ils étaient méchants dans leurs relations avec le Seigneur. « Vous vous êtes écartés du chemin », dit le prophète (chapitre 2 verset 8). Au commencement, le sacrificateur me craignait et marchait avec moi, dit l’Éternel. Mais ils s’étaient écartés du chemin de la vie et de la paix, et le résultat solennel en était que, au lieu de détourner de l’iniquité beaucoup de gens, ils en faisaient broncher beaucoup et se rendaient méprisables devant tout le peuple (chapitre 2 versets 8 et 9).

2. Ils étaient méchants dans leurs relations les uns avec les autres. « Pourquoi agissons-nous perfidement chacun envers son frère ? » demande le prophète (chapitre 2 verset 10). Nous pouvons donner la réponse. C’est parce qu’ils étaient méchants dans leurs relations avec le Seigneur. Comme quelqu’un (note : Thomas Watson.) l’a dit, « Satan sépare d’abord les hommes d’avec Dieu, puis l’un d’avec l’autre ». Le prophète cherche à corriger ce mal en leur rappelant qu’ils n’ont qu’un père et qu’un Dieu. Et de nos jours, ce n’est qu’en voyant l’unité du peuple de Dieu (enfants d’une seule famille dont Dieu est le Père, et membres d’un seul corps dont Christ est la tête), que nous serons capables d’agir fidèlement l’un envers l’autre. Mais hélas, l’éloignement du Seigneur a été suivi de disputes, de luttes, d’amertumes et d’infidélités l’un à l’égard de l’autre.

3. Ils étaient méchants dans leurs relations avec le monde. « Juda a agi perfidement… et a épousé la fille d’un dieu étranger » (chapitre 2 verset 11). Ici les accusations deviennent plus générales. Les sacrificateurs ne sont plus les seuls concernés. Juda est maintenant inclus dans le reproche commun de mondanité, qui se montre même dans des alliances du caractère le plus intime. Mais tandis que tous sont concernés par ce blâme, il est en relation avec la défaillance des sacrificateurs. L’ordre dans lequel sont données ces accusations est solennel et instructif. D’abord les conducteurs s’éloignent de l’Éternel, ils s’écartent du chemin. Ensuite, ils agissent infidèlement l’un envers l’autre. Enfin, pendant que les pasteurs se querellent, les brebis se mettent à errer. Les disputes des conducteurs permettent au peuple de dériver vers le monde, dans des associations impures.

4. Ils étaient méchants dans leurs relations de famille. Ils sont accusés d’agir perfidement (ou d’être infidèles) envers leurs femmes (chapitre 2 verset 14). Si nous ne sommes pas en règle avec Dieu, nous apporterons du mal dans toutes nos autres relations. Si nous formons des alliances illicites avec le monde, nous ne tarderons pas à suivre ses pratiques impures jusque dans les relations les plus intimes de la vie. Pour remonter le courant, le prophète leur rappelle le caractère unique de la relation du mariage, en sorte que c’est au milieu de Son peuple que l’on devrait trouver « une semence de Dieu » (chapitre 2 verset 15). Ce principe est profondément important ! Si l’on veut que les enfants soient saints, il faut que les parents soient saints.

5. Ils étaient méchants dans leurs actions en discipline. Ils agissaient perfidement envers leurs femmes en les répudiant sous des prétextes futiles. Or, dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : « Je hais la répudiation » (chapitre 2 verset 16). Mais, parmi le résidu, on ne craignait pas d’agir en opposition flagrante avec la pensée de Dieu. Nous lisons : « il couvre aussi de violence son vêtement ». Sous une apparence extérieure de maintien de l’ordre, ils agissaient avec la plus grande violence. Bien que le passage concerne directement les hommes qui agissaient mal en répudiant leurs femmes, le principe est d’application plus large. On peut bien le considérer en rapport avec l’exclusion d’un croyant en faute du milieu du peuple de Dieu. C’est un solennel avertissement contre le fait de se débarrasser violemment d’un frère sans motifs adéquats et scripturaires.

Parmi le résidu, des hommes répudiaient leurs femmes, non pour cause de péché mais pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. Et hélas ! parmi le peuple de Dieu, n’y a-t-il pas eu des cas flagrants où des personnes connues pour être pieuses ont été exclues, non pour cause de péché, mais simplement à cause des exigences d’un parti qui demandait leur exclusion ?

En lisant ces accusations solennelles, nous ne pouvons qu’être frappés de la répétition du mot « perfidement ». On le trouve aux versets 10, 11, 14, 15 et 16. Dans chaque cas on pourrait le traduire par « infidèlement ». S’étant écartés du chemin, ils étaient infidèles dans tous les domaines, infidèles avec leurs frères, infidèles vis-à-vis du monde, infidèles dans le cercle domestique. Ce dernier message présente un tableau bien solennel du résidu du peuple de Dieu, qui, extérieurement, occupait une position juste et accomplissait le service de l’Éternel. Et si nous avons quelque discernement spirituel, il n’est que trop facile de voir, parmi le peuple de Dieu aujourd’hui, ce qui correspond à ce résidu. Parmi ceux à qui beaucoup de lumière a été donnée, n’est-il pas vrai qu’on s’est gravement éloigné du chemin, et parfois même les conducteurs ? L’éloignement de Dieu a été suivi par des dissensions entre conducteurs, de l’infidélité l’un à l’égard de l’autre. La jalousie, l’envie, la contestation, la médisance ont trop souvent marqué leur attitude. Ceci a été l’occasion pour plusieurs de se détourner vers le monde, et des alliances impures avec celui-ci ont permis aux pratiques impures du monde de s’introduire dans la vie de famille du peuple de Dieu. Et si nous avons été infidèles dans nos propres maisons, ne nous étonnons pas d’avoir été incapables de nous occuper de la maison de Dieu. « Si quelqu’un ne sait pas conduire sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’assemblée de Dieu ? » (1 Timothée chapitre 3 verset 5).

Ces accusations ne suffisent-elles pas à nous courber sur nos genoux dans l’humiliation, la confession et la supplication ? Puissions-nous reconnaître en elles la voix de Dieu parlant à nos consciences et l’écouter ! Prenons à cœur ce dernier message.

La porte ouverte à la repentance

Nous avons vu comment le prophète dévoile solennellement le bas état moral du résidu, état qui attire la main de l’Éternel en châtiment et appelle bien haut le jugement.

Et en effet, au chapitre 3, le résidu est averti de la venue du Seigneur en jugement (versets 1 à 5). Lassés de la confusion amenée par leur propre folie, ils s’étaient écriés : « Où est le Dieu de jugement ? » (chapitre 2 verset 17). La réponse vient immédiatement : « Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple » (chapitre 3 verset 1). « Mais », demande le prophète, « qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? » (verset 2). L’Éternel Lui-même ajoute : « je m’approcherai de vous en jugement » ; et quand Il viendra, Il sera un prompt témoin contre le mal et contre ceux qui font le mal (verset 5).

Ainsi, après les reproches adressés au résidu en raison de son mauvais état vient l’avertissement du jugement que cet état attire. Mais Dieu n’est pas seulement un Dieu de jugement, Il est aussi un Dieu de grâce ; Sa manière de faire est toujours d’accorder la grâce à celui qui se repent, avant que le jugement ne tombe. Cependant, que ce soit en jugement ou en grâce, Dieu agit toujours en se fondant sur ce qu’Il est dans Sa nature immuable. C’est pourquoi nous avons ici la déclaration formelle que le caractère de Dieu ne change pas : « Moi, l’Éternel, je ne change pas ; et vous, fils de Jacob, vous n’êtes pas consumés » (verset 6). Dieu ne change pas dans Sa sainteté, et c’est la raison pour laquelle Il doit châtier Son peuple quand il pèche. Mais Dieu ne change pas non plus dans Ses conseils de grâce et de bénédiction, et c’est pourquoi Son peuple n’est pas consumé.

Ayant ainsi fait retentir la voix d’avertissement, Dieu, selon Ses principes d’action constants, appelle Son peuple à la repentance : « Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit l’Éternel des armées » (verset 7). L’Éternel les encourage à revenir en déployant les bénédictions qui suivront la repentance : 1° ils seront eux-mêmes enrichis ; les écluses des cieux leur seront ouvertes, et des bénédictions qui dépassent leur capacité d’absorption seront déversées sur eux (verset 10) ; 2° ils deviendront un témoignage à l’Éternel devant le monde : « toutes les nations vous diront bienheureux » (verset 12).

Et non seulement l’Éternel les appelle à la repentance, mais Il leur en montre le chemin. Il est bon de voir en face notre bas état, de le confesser devant le Seigneur ; mais l’occupation de notre propre mal ne suffit pas en elle-même pour nous amener à la restauration. Ce n’est pas la méchanceté de l’homme, mais la bonté de Dieu qui pousse à la repentance (Romains chapitre 2 verset 4).

Ce chemin de la restauration réside, croyons-nous, dans l’appréciation de tout ce que Dieu est pour Son peuple, comme le premier chapitre de cette prophétie l’a montré, sous trois aspects :

— l’amour souverain de l’Éternel (chapitre 1 verset 2),

— le propos immuable de l’Éternel (chapitre 1 versets 5 et 11),

— la grande puissance de l’Éternel (chapitre 1 verset 14).

Regardons brièvement ces trois grandes vérités.

L’amour souverain de l’Éternel

La prophétie s’ouvre avec cette déclaration sublime : « Je vous ai aimés, dit l’Éternel » (chapitre 1 verset 2). Cette grande déclaration est riche d’instruction :

1° Elle assure que, quelle que soit la condition du peuple de Dieu, Son amour envers lui ne change pas. Israël peut s’écarter de l’Éternel, il peut tomber dans l’idolâtrie, il peut aller en captivité, il peut être restauré puis retomber dans un bas état moral, mais, dit l’Éternel par la bouche du prophète Jérémie : « Je t’ai aimée d’un amour éternel » (Jérémie chapitre 31 verset 3). De même, les disciples peuvent manquer ; ils peuvent abandonner le Seigneur et même Le renier, mais, « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’à la fin » (Jean chapitre 13 verset 1).

2° Quelle que soit la solennité avec laquelle l’Éternel doive nous parler de notre état moral, et quelle que soit la sévérité avec laquelle il Lui faille agir envers nous à cause de cet état, il y a toujours l’amour derrière Ses réprimandes et Ses châtiments. La main qui frappe est toujours mue par un cœur qui aime.

3° L’amour du Seigneur est la vraie mesure de nos manquements. Nous ne pouvons sonder la profondeur de ceux-ci qu’en mesurant la hauteur de Son amour. Et ceci est vrai aussi bien pour les manquements d’Israël que pour ceux de l’Église, aussi bien pour une rechute individuelle que pour une débâcle générale. Je ne peux évaluer mes manquements personnels qu’au regard et à la lumière de l’amour personnel de Celui « qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi » (Galates chapitre 2 verset 20). Combien l’histoire de l’Église est noire, et combien sa ruine est grande, quand on les voit à la lumière de la grande vérité que « Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Éphésiens chapitre 5 verset 25) ! Nos divisions, nos disputes, nos amertumes l’un à l’égard de l’autre — la tendance à trouver son prochain en faute pour s’exalter soi-même, à mal interpréter les actions ou les paroles des autres en cherchant à y trouver du mal — combien toutes ces choses sont méprisables quand nous entendons les paroles touchantes du Seigneur : « Comme je vous ai aimés, que vous aussi vous vous aimiez l’un l’autre » (Jean chapitre 13 verset 34) ! Quelle petitesse consternante trahissent souvent nos paroles et nos actions, quand nous nous rappelons que « Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous » (Éphésiens chapitre 5 verset 2) !

4° Mais l’amour du Seigneur n’est pas seulement la mesure de nos manquements, il est aussi le moyen de notre restauration. N’est-ce pas un regard de cet amour qui a restauré Pierre ? Pierre renie le Seigneur avec jurements et imprécations. Puis « le Seigneur, se tournant, regarda Pierre » (Luc chapitre 22 verset 61). Regard d’amour infini ! Par ce regard, Pierre découvrit que son reniement n’avait pas altéré l’amour du Seigneur pour lui. Et Pierre sortit, pleurant amèrement. L’amour l’avait brisé. Nos péchés brisent Son cœur, mais Son amour brise nos cœurs. Comment Joseph dissipa-t-il les doutes restant chez ses frères qui l’avaient traité de façon si honteuse ? « Il les consola, et parla à leur cœur » (Genèse chapitre 50 verset 21). Il leur confirma son amour. Et comment, à la fin des temps, l’Éternel restaurera-t-Il Son peuple retombé dans le mal ? Nous lisons en Osée ces touchantes paroles : « Je l’attirerai, et je la mènerai au désert, et je lui parlerai au cœur » (Osée chapitre 2 verset 14). Dans le cadre propice du désert, Dieu parle à son cœur, lui ouvre une porte d’espérance, et là, quand l’amour a fait son œuvre, le peuple recommence à chanter comme au jour où il sortit du pays d’Égypte (verset 15). Dans les douloureux jours actuels, le Seigneur agit de la même manière à l’égard de Son peuple céleste. Combien pleurent la perte de quelque être aimé, dont ils ne verront plus le visage ici-bas. La femme pleure son mari, les enfants pleurent leur père, la mère son fils. Ainsi, pour beaucoup, le Seigneur a changé le monde en un désert. Il nous a attirés dans le désert, mais en faisant ainsi, Il nous a attirés à Lui pour parler à nos cœurs au milieu des larmes, et pour bander nos plaies.

À la lumière de ce grand amour, puissions-nous juger notre bas état, et sous Sa puissante contrainte, ne plus vivre désormais pour nous-mêmes, mais pour Celui qui pour nous est mort et a été ressuscité (2 Corinthiens chapitre 5 verset 15) !

Le propos immuable de l’Éternel

L’Éternel rappelle à Son peuple qu’Il l’aime, et Il voudrait toucher son cœur en déployant devant lui les plans de Son amour. Ceci nous conduit à la deuxième grande vérité développée par le prophète. Nous lisons : « L’Éternel sera magnifié par-delà les confins d’Israël » (chapitre 1 verset 5), et plus loin : « Du soleil levant jusqu’au soleil couchant, mon nom sera grand parmi les nations, et, en tout lieu, l’encens sera brûlé à mon nom, et une offrande pure sera présentée, car mon nom sera grand parmi les nations, dit l’Éternel des armées » (verset 11). À la déclaration de l’amour de l’Éternel, le résidu avait rétorqué : « En quoi nous as-tu aimés ? » (verset 2). Et l’Éternel répond à cet aveuglement spirituel en donnant la preuve de Son amour. Il les ramène dans le passé et leur rappelle l’amour souverain qui choisit leur père Jacob ; puis Il les conduit à considérer le futur, et leur montre Son amour qui se propose de faire d’Israël le centre de la bénédiction de la terre. L’Éternel sera magnifié, mais ce sera à partir des confins d’Israël. Et l’accomplissement de ce grand dessein manifestera l’amour de l’Éternel. Au jour du prophète, ils affirmaient qu’ils ne pouvaient voir cet amour ; ils disaient : « En quoi nous as-tu aimés ? ». Mais l’Éternel répond qu’un jour viendra où ils verront : « Vos yeux le verront, et vous direz : l’Éternel sera magnifié par-delà les confins d’Israël ». Édom peut chercher à s’opposer, mais en vain ; Édom sera appelé « contrée de méchanceté », mais « l’Éternel sera magnifié par-delà les confins d’Israël ».

Serions-nous tentés aujourd’hui, en raison de la difficulté des temps, de remettre en question l’amour du Seigneur, en répétant comme autrefois : « En quoi nous as-tu aimés » ? Si cela nous arrive, rappelons-nous l’amour souverain du Père qui nous a choisis en Christ dès avant la fondation du monde (Éphésiens chapitre 1 verset 4). Rappelons-nous aussi Son propos établi de se glorifier dans l’assemblée dans le Christ Jésus pour toutes les générations du siècle des siècles (Éphésiens chapitre 3 verset 21). Que les douleurs passagères du temps présent n’obscurcissent pas notre vision de l’amour qui nous a choisis avant que le temps fût, et qui nous bénira éternellement quand le temps cessera d’être.

La puissance de Satan et l’intrusion de la chair et du monde ont ruiné le témoignage de l’ancien peuple de Dieu aussi bien que celui du peuple de Dieu actuel. Néanmoins, à la fin, le propos de Dieu prévaudra, aussi bien pour le peuple terrestre que pour le peuple céleste, et le glorieux résultat en sera que « l’Éternel sera magnifié » et que « son nom sera grand » (chapitre 1 versets 5 et 11). Nous serons bénis, mais Lui sera magnifié. Et de même que Son nom sera grand parmi les nations sur la terre, Son nom sera grand parmi les armées du ciel. En effet, il est écrit : « son nom sera sur leurs fronts » (Apocalypse chapitre 22 verset 4). Nos noms peuvent être écrits dans les cieux (Luc chapitre 10 verset 20), mais Son nom seul y sera vu.

La grande puissance de l’Éternel

Ce que Son amour s’est proposé, Sa puissance l’accomplira. C’est ainsi que le prophète nous présente la grande puissance de l’Éternel : « Je suis un grand roi, dit l’Éternel des armées, et mon nom est terrible parmi les nations » (chapitre 1 verset 14). Le Seigneur, l’Éternel, est grand en majesté et grand en puissance. Des armées innombrables sont à Sa disposition (Matthieu chapitre 26 verset 53). Le chapitre premier commence avec l’annonce touchante : « Je vous ai aimés, dit l’Éternel », et il s’achève avec la déclaration sublime : « Je suis un grand roi, dit l’Éternel des armées ». L’amour et la puissance se combinent pour accomplir les plans de Dieu.

Combien est solennel l’état du résidu lorsqu’on le voit à la lumière de l’amour de l’Éternel pour Son peuple, du propos de l’Éternel d’exalter Son nom et de bénir Son peuple, et de la puissance de l’Éternel en faveur de Son peuple ! Leur condition est si basse qu’ils ne peuvent même pas discerner Son amour, et ils profanent Son nom, traitant avec mépris Celui qui est le grand roi et l’Éternel des armées.

Et le bas état de ceux qui constituent le peuple de Dieu aujourd’hui n’est-il pas complètement mis en évidence lorsqu’on le voit à la lumière de l’amour souverain qui les a choisis, de la haute destinée qui les attend, et de l’excellente grandeur de la puissance de Dieu envers eux (Éphésiens chapitre 1 verset 19) ? Ne nous convient-il pas de retourner au Seigneur, et, dans Sa présence, de reconsidérer notre condition morale et spirituelle à la lumière de ces grandes vérités ? N’avons-nous pas à réviser notre manière de vivre (la vie intérieure comme la vie extérieure), les choses qui retiennent nos affections et nourrissent nos pensées, les paroles que nous prononçons et l’esprit dans lequel nous les prononçons, les choses que nous faisons aussi bien que les motifs qui nous poussent à les faire ? Si nous faisons cet examen à la lumière de l’amour de Dieu, de Son propos et de Sa puissance, il nous faudra confesser qu’une bonne partie de notre vie apparaît bien pauvre et misérable.

Pourtant, il ne faut pas nous décourager. Ce qui nous permet de mesurer nos manquements est aussi le moyen de restauration pour ceux qui sont exercés à leur sujet. Tant que nous demeurons appuyés sur le Seigneur, sur l’amour qui nous a choisis, sur la glorieuse destinée qui nous attend, et sur la grande puissance qui opère en nous, nous serons délivrés de tout ce que nous sommes, et nous nous réjouirons en tout ce qu’Il est, Lui.

Ceux qui sont approuvés par le Seigneur

Dans ce dernier message, nous avons vu l’Éternel avoir une controverse avec Son peuple et leurs conducteurs à propos de leur bas état moral et spirituel. Nous avons aussi vu l’Éternel leur ouvrir la porte de la repentance, et leur promettre une bénédiction immédiate s’ils savent profiter du chemin qu’Il leur indique pour être restaurés.

Mais la prophétie montre clairement qu’il n’y avait aucun espoir de restauration pour la masse du peuple. Ils étaient moralement insensibles et spirituellement aveugles. Satisfaits d’une position religieuse correcte et de l’accomplissement extérieur des rites qui s’y rattachaient, ils étaient totalement insensibles à leur bas état et spirituellement aveugles à tout ce que l’Éternel était pour eux. Si Dieu leur rappelle Son amour, ils disent : « en quoi nous as-tu aimés ? » (chapitre 1 verset 2). S’Il les reprend pour avoir méprisé Son nom, ils disent : « en quoi avons-nous méprisé ton nom ? » (chapitre 1 verset 6). S’Il leur reproche d’offrir du pain souillé, ils disent : « en quoi t’avons-nous profané ? » (chapitre 1 verset 7). S’ils sont accusés d’avoir fatigué l’Éternel, ils disent : « en quoi l’avons-nous fatigué ? » (chapitre 2 verset 17). Si Dieu leur reproche de Le frustrer, ils disent : « en quoi te frustrons-nous ? » (chapitre 3 verset 8). S’Il dit : « vos paroles ont été fortes contre moi », ils disent : « qu’avons-nous dit contre toi ? » (chapitre 3 verset 13). Et s’Il les invite à revenir à Lui, ils disent : « en quoi retournerons-nous ? » (chapitre 3 verset 7).

Être dans un mauvais état est grave, mais refuser de le reconnaître rend cet état sans espoir. C’était ce qui caractérisait le résidu au temps de Malachie. Hélas ! en est-il autrement du peuple de Dieu aujourd’hui ? Nous supportons souvent mal ceux qui nous avertissent ; comme autrefois, nous lapidons les prophètes (cf. Matthieu chapitre 23 verset 37). Quelle impatience nous manifestons à la moindre suggestion que quelque chose en nous ne va pas ! Comme quelqu’un l’a dit, l’orgueil humain n’aime pas qu’on lui parle de péché, et il aime encore moins reconnaître en avoir commis. Nous sommes prompts à condamner les autres et lents à nous condamner nous-mêmes. C’est pour cela qu’aujourd’hui il n’y a aucun espoir d’une restauration générale. Satisfaits d’une position correcte et de l’observation extérieure et régulière d’une vie religieuse, nous refusons de reconnaître le mal en nous-mêmes ou dans ce que nous avons fait. Dans de telles conditions, il n’y a ni restauration générale, ni rétablissement, ni guérison.

Mais s’il n’y a pas de restauration possible pour l’ensemble, il y a tous les encouragements pour les individus. Au cours de l’histoire du peuple de Dieu, ce sont dans les jours les plus sombres qu’on a vu les hommes les plus consacrés à Dieu. Samuel « servait l’Éternel » (1 Samuel chapitre 3 verset 1) aux jours où la sacrificature s’était corrompue, où le sacrifice était foulé aux pieds (1 Samuel chapitre 2 verset 29), et où la lampe de Dieu était près de s’éteindre. Ce n’était pas à l’époque florissante du roi Salomon, mais au temps de l’apostasie d’Achab, qu’Élie rendit un témoignage brillant pour Dieu. Ainsi, dans les jours de Malachie, au milieu de l’obscurité dominante, il y en avait qui étaient non seulement extérieurement corrects, mais dans un état moral qui plaisait à l’Éternel. Ils avaient Son approbation comme un petit résidu dans un résidu.

Les caractéristiques de ce petit résidu sont d’ordre moral. Ce n’est pas leur position extérieure, même correcte, ni leur service extérieur, même zélé, qui leur ont valu l’approbation du Seigneur. C’est l’état de leur cœur qu’Il a approuvé, et qui les a rendus précieux à Ses yeux. Cela ne veut pas dire que le Seigneur fasse peu de cas d’une position juste ou d’un service pour Lui, mais, à la dernière étape de l’histoire de Son peuple, quand le témoignage extérieur est ruiné, ce à quoi le Seigneur regarde par-dessus tout, c’est que l’état moral soit en accord avec ce qu’Il est Lui-même.

Trois caractéristiques du petit résidu

La première marque distinctive de ce résidu est qu’ils craignaient l’Éternel (chapitre 3 verset 16). C’est en contraste évident avec la masse religieuse qui les entourait, et qui, malgré une profession de haut niveau, montrait trop clairement par leur mauvais état pratique qu’ils avaient mis de côté la crainte de l’Éternel. L’Éternel donne alors le détail de nombreux péchés graves qui appellent sur eux le jugement, mais qui se résument tous dans ce seul grand péché : « ils ne me craignent pas, dit l’Éternel des armées » (chapitre 3 verset 5). En regardant à la masse, l’Éternel doit dire : « où est la crainte qui m’est due ? » (chapitre 1 verset 6) ; en regardant au résidu pieux, Il se plaît à reconnaître « ceux qui craignent l’Éternel » (chapitre 3 verset 16).

L’homme qui craint le Seigneur est gouverné par le Seigneur, et non par l’homme. Il obéit « à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes chapitre 5 verset 29). Il rapporte toutes choses au Seigneur et a le Seigneur devant lui dans toutes ses voies. Il ne permet à personne, quel que soit son rang ou son don, de s’interposer entre lui et le Seigneur. En un mot, il donne à Christ Sa juste place, la place suprême, et c’est cela qui est très précieux à Ses yeux.

La deuxième caractéristique du petit résidu est qu’ils ont parlé l’un à l’autre (verset 16). C’est la communion ; non pas simplement la communion parce qu’on est dans une position juste, mais plutôt la communion parce qu’on est dans un bon état moral. C’est la communion de ceux qui craignent l’Éternel. Le déshonneur fait à l’Éternel répandu partout, et le bas état moral de ceux qui les entouraient, les poussaient les uns vers les autres. D’autre part, leurs exercices d’âmes et leur commune crainte de l’Éternel les attiraient l’un vers l’autre dans une heureuse et sainte communion.

Dans ces derniers jours, n’est-ce pas une communion ayant ce même caractère qui a tant de valeur aux yeux du Seigneur ? Il ne s’agit pas de la communion qui commence et finit par une position ecclésiastique correcte. Ce n’est pas non plus une communion organisée pour conduire une campagne d’évangélisation ou accomplir une grande œuvre missionnaire, ni une communion pour affirmer une grande vérité ou rendre un témoignage plus vivant, ni une communion que le monde à l’entour peut reconnaître, mais bien plutôt la communion calme et cachée qui s’exprime dans les heureux échanges de pensées entre des âmes attirées ensemble par les liens les unissant dans le Seigneur.

La troisième caractéristique du petit résidu est qu’ils pensaient à Son nom. Ils ne cherchaient pas à magnifier leur propre nom, mais à maintenir l’honneur du nom de l’Éternel. Tandis que ceux qui les entouraient le méprisaient, ces âmes pieuses en étaient très jalouses.

Telles étaient les caractéristiques de ceux que la grâce de Dieu approuvait dans un jour de ruine. Rien en eux ne provoquait des remous dans le monde d’alors ; ils n’étaient pas marqués par quelque grand don leur donnant une place prééminente devant les hommes ; ils n’étaient pas mis en vedette par quelque grande œuvre de charité leur attirant les applaudissements de ce monde. Ils ne possédaient ni une puissance d’intelligence frappante, ni des dons miraculeux propres à les exalter parmi leurs semblables. Ils n’avaient pas d’organisation clairement définie pour leur assurer une place au milieu des partis ou des systèmes des hommes. En fait il n’y avait chez eux aucune de ces qualités qui sont haut estimées parmi les hommes, mais ils possédaient ces traits moraux qui sont de grande valeur aux yeux de Dieu. Lui ne tardait pas à exprimer Son appréciation de ceux qui, au milieu de la corruption générale, Le craignaient et pensaient à Son nom.

L’appréciation de l’Éternel

D’abord, l’Éternel « a été attentif » (chapitre 3 verset 16). La plupart ne faisaient pas attention à eux, ou alors, c’était pour les mépriser. Mais pour l’Éternel, leur importance n’était nullement petite, et elle attirait Son attention. Il était attentif à eux, et Son œil pouvait reposer sur eux avec délices. La marche de ce petit résidu dans la crainte de Dieu avait une grande valeur à Ses yeux.

Ensuite, l’Éternel « a entendu ». Non seulement Il aimait observer leur marche et leurs voies pieuses, mais Il se plaisait à écouter lorsqu’ils s’entretenaient l’un l’autre.

Ensuite encore, « un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom ». Ils craignaient l’Éternel et l’Éternel se souvenait d’eux. Ils pensaient à Son nom, et Lui n’oubliait pas leurs noms. Mais c’était devant Lui que le livre était écrit, non devant le monde. Une marche dans la piété et la crainte de Dieu, une pieuse jalousie pour le nom de l’Éternel, ce ne sont pas des caractères qui font que le nom d’un homme soit inscrit sur la liste des dignitaires de ce monde : celui-ci n’a pas de mémoire pour de telles choses. C’est au cœur du Seigneur qu’ils sont chers ; leur mémoire est un trésor pour Lui, et Il inscrit leurs noms dans Son livre de souvenir.

Quatrièmement, « ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai » (verset 17). Non seulement ils ont fait l’expérience de l’approbation secrète de l’Éternel en un jour de ruine, mais ils seront honorés de Son approbation publique au jour de la gloire. Dans un jour de ruine, ils étaient précieux aux yeux de l’Éternel — Ses joyaux — mais ils n’étaient pas encore manifestés comme tels. Dans le jour qui vient, ces joyaux seront présentés glorieusement. « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean chapitre 3 verset 2).

Cinquièmement, « je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert ». Le jugement était sur le point de s’abattre sur le mal et sur ceux qui faisaient le mal, quel que soit le degré de leur profession religieuse. Ce petit résidu a l’assurance qu’il sera épargné. Au milieu de ceux qui professaient être dans une proximité particulière de l’Éternel, et Le servir correctement, ils avaient une place vraiment près de Son cœur, et leur service Lui était réellement agréable. Aussi l’Éternel dit-Il : « je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert ». Alors sera faite la distinction entre ceux qui servent l’Éternel et ceux qui ne Le servent pas (verset 18).

Ainsi, tandis que ce dernier message proclame en termes non équivoques le bas état de la masse professante du peuple de Dieu, il distingue tout aussi clairement des individus marqués par des traits moraux particuliers ; il les reconnaît comme siens et leur apporte consolation et encouragement. En outre, ils n’ont pas seulement la conscience de l’approbation du Seigneur comme une chose actuelle, pour soutenir leur foi et les encourager dans le chemin, mais ils ont la venue du Seigneur comme leur espérance immédiate, et leur seule espérance.

Ils ne s’attendaient pas à une décroissance du mal, ni à une diminution des méchants, ni à une amélioration du monde avant que vienne le Seigneur pour s’occuper des orgueilleux et de ceux qui pratiquent la méchanceté (chapitre 4 verset 1).

Ils ne s’attendaient pas à un grand réveil, ni à une « guérison » générale parmi le peuple de Dieu, avant que se lève le soleil de justice, dont il est dit : « la guérison sera dans ses ailes » (chapitre 4 verset 2).

Ils ne s’attendaient pas à un nouveau message de la part de Dieu, ni à un nouvel afflux de lumière remédiant à l’obscurité grandissante, avant que le Seigneur vienne et que le soleil de justice disperse les nuages de ténèbres.

Ils ne s’attendaient à aucun renouveau de puissance miraculeuse, ni à aucune intervention publique de Dieu en faveur de Son peuple, avant que le Seigneur intervienne dans Sa toute-puissance, les rendant capables de fouler aux pieds leurs ennemis (chapitre 4 verset 3).

Autour d’eux, de toute part, une profession religieuse se vantait de sa position extérieurement correcte et de son cycle habituel de pratiques religieuses, malgré son insensibilité morale et son aveuglement spirituel. Ainsi entourés, objets du dédain et de l’opprobre, ces croyants pieux, faibles et presque inconnus du monde, poursuivaient leur chemin dans l’humilité et la séparation, marchant dans la crainte de l’Éternel, jaloux du nom du Seigneur, et attendant Sa venue.

Application aux jours actuels

Si nous voulons retirer quelque profit de ce dernier message à l’ancien peuple de Dieu, ne devons-nous pas le lire comme un dernier message adressé à nous-mêmes ? Comme déjà dit plus haut, il y a une ressemblance remarquable entre les conditions qui caractérisaient le temps de Malachie et celles qui caractérisent la chrétienté et le peuple de Dieu dans ces derniers jours, à la veille du retour du Seigneur.

Ne sommes-nous pas à nouveau entourés par une grande profession religieuse ? N’y a-t-il pas ceux qui disent être riches et n’ayant besoin de rien (Apocalypse chapitre 3 verset 17), alors qu’ils sont moralement insensibles à leur bas état, et spirituellement aveugles à tout ce dont le Seigneur dispose pour répondre à leur immense besoin ? Au milieu de cette profession religieuse, le Seigneur ne distingue-t-Il pas à nouveau les quelques-uns qu’Il approuve, ceux dont les caractéristiques les font ressembler de façon si frappante aux croyants pieux du temps de Malachie ? Le Seigneur peut leur dire : « tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom » (Apocalypse chapitre 3 verset 8). Comme pour les quelques-uns de Malachie, ce qui leur vaut l’approbation du Seigneur, ce sont des traits moraux, et non pas une position extérieure correcte, ou de grandes œuvres, ou un témoignage remarqué dans ce monde. Comme pour leurs prédécesseurs du temps de Malachie, un jour viendra où ils seront manifestés en puissance et en gloire, et tout le monde connaîtra que le Seigneur les a aimés (Apocalypse chapitre 3 verset 9). De même que le résidu de Malachie sera épargné du jugement dans le temps à venir, ainsi les Philadelphiens seront gardés « de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre » (Apocalypse chapitre 3 verset 10). Et de même que la venue du Seigneur était la seule espérance du résidu pieux auquel Malachie prophétisait, ainsi cette même venue est la seule espérance mise devant les Philadelphiens. « Je viens bientôt », dit le Seigneur, « tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse chapitre 3 verset 11).

En conclusion, nous pouvons bien dire que, dans ces derniers jours de la fin, jours d’obscurité et d’apostasie, le dernier message de Dieu à Son peuple s’adresse à nos consciences et fait un appel à nos cœurs. Ce n’est plus un message transmettant une lumière nouvelle pour nos intelligences — la lumière a été donnée, et la vérité a été retrouvée. Mais les questions se posent sérieusement : Comment avons-nous répondu à cette lumière ? Et quel est notre état moral ? Puissent nos consciences être mises à nu par la lumière de ce message ! Que, dans la présence de Dieu, nous puissions nous juger nous-mêmes et être trouvés parmi ceux à qui le Seigneur peut dire : « tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom » [Apocalypse chapitre 3 verset 8]. C’est ainsi que nous attendrons le Seigneur en vérité, et tandis qu’Il dira : « Je viens bientôt », nous pourrons répondre : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » [Apocalypse chapitre 22 verset 20].