Écho du Témoignage:Extrait d’une lettre
J.N. Darby
Je ne sais pas ce que nous avons à faire de plus ici-bas, que de mieux connaître Dieu et de Le servir ; mais ce que je cherche surtout chez les frères, c’est le dévouement. Je ne doute pas que leur place ne soit justement le témoignage de Dieu, non d’après aucune sagesse à nous, mais, par la souveraine bonté de Dieu et par plus ou moins de connaissances. Mais le témoignage n’est pas complet, ni réalisé, s’il n’y a pas le dévouement. Ce n’est pas que je regarde la doctrine comme étant sans importance ; plus j’avance, plus je vois que le corps évangélique s’est perdu, qu’il n’a jamais eu la doctrine de Paul et qu’il y résiste, non seulement quant à l’Église (il y a longtemps que cela est clair), mais même quant à notre position totale comme chrétiens. Je suis journellement plus explicite dans mon témoignage à ce sujet, quand l’occasion le requiert. Il peut être inutile de contester, mais je crois que la clarté dans le témoignage est utile, et qu’il faut rendre ce témoignage sans crainte. Les temps sont trop sérieux ; — seulement il faut savoir ce que l’on fait, ce dont il s’agit en réalité. Mais la controverse à l’égard de la justice, et ainsi à l’égard de la loi, a manifesté la chose. Sommes-nous dans le premier ou dans le second Adam ? Excepté l’utile et pénétrante épître de Jacques, les écrits du Nouveau Testament ne traitent pas de la justification, excepté ceux de Paul. Jean s’occupe du principe qui y est renfermé, mais non sous cette forme. Sans doute, il confirme la doctrine comme celle de l’Esprit ; mais être ressuscités avec Christ, et ainsi présentés devant Dieu, c’est la doctrine de Paul. Seulement, il faut veiller à ce que ce caractère divin soit pleinement développé, si nous sommes occupés de cette doctrine, je veux dire dans notre propre esprit et notre propre foi. C’est là ce que Paul fait pleinement de la manière, sans doute, qui lui est propre ; je veux dire, dans cette ligne de vérité dans laquelle il fut conduit par le Saint Esprit : et il est merveilleux de voir de quelle manière c’est en dehors de la loi, et au-dessus de la loi, car ces légalistes sont méprisables quant à leur doctrine. Nous devons être les « imitateurs de Dieu », Christ étant notre modèle, et faire voir la vie divine en nous par l’entier sacrifice de nous-mêmes, et cela, envers Dieu, afin que le principe soit parfait.
J’ai été occupé de cela dernièrement, et j’ai la pensée d’écrire un article sur ce sujet. Je crois que Dieu a été quelque peu en aide aux frères dans leurs publications dernièrement, et c’est une miséricorde de Sa part. Mais nous avons à remplir un bien plus grand cadre de témoignage que nous ne le faisons. Les ouvriers doivent avoir la foi pour tout ce qu’ils ont à faire. Souvent les plaintes et les questions quant à l’état des frères viennent en grande partie d’un manque de foi chez ceux qui les expriment. Toutefois, je crains le monde pour eux ; quelquefois, des assertions téméraires ont lieu, mais ici le mal est moindre ; mais le dévouement, la séparation d’avec le monde, l’absence de conformité au monde, c’est ce que je cherche.