Messager Évangélique:Ésaïe chapitre 3

De mipe
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Ce chapitre contient un détail des iniquités en Israël. On cessera de s’appuyer sur l’homme, car le peuple de Dieu lui-même sera jugé et frappé par son Dieu, dans les choses mêmes qui font sa confiance et son plaisir, loin de Lui.

Chap. 4. — Alors Dieu pousse le jugement et la ruine à l’extrême ; mais Christ, le germe de noblesse, paraîtra en ce temps-là pour le résidu (v. 2), alors que tous les méchants auront été retranchés. Le germe de l’Éternel sera plein de noblesse et de gloire sur toute l’étendue de la cité, la gloire paraîtra, et (v. 6) — une protection entière de la part de Dieu. Ceux qui resteront après la purification seront saints, et la gloire de Dieu sera manifestée dans la cité qu’Il a choisie pour y mettre Son nom !

On voit, dans ces quatre chapitres, l’importance que Dieu attache à la terre. Il prend connaissance de l’iniquité de Son peuple terrestre, Il le nettoie par le jugement et Il nettoie aussi les nations. Ceci ne regarde pas l’Église qui reviendra avec Jésus, dans la gloire. La chrétienté se trouve dans ces conditions. En attendant, depuis la réjection du Messie jusqu’à ce qu’Il revienne, Dieu visite le monde, par Son Esprit, pour rassembler les cohéritiers de Christ pour le ciel.

La nature de la prophétie qui entre dans la pensée de Dieu sur la ruine et la réjection extérieure de Son peuple, est de toute importance. C’est ce qui distingue les fidèles qui ont la pensée de Christ ; étant fidèles au milieu de l’état de choses que Dieu juge, leur fidélité et leur conduite s’appliquent à un état de choses différent.

Chap. 5. — Deux grands principes sont présentés dans les chapitres 5 et 6. 1° Le jugement que Dieu porte sur Sa vigne par rapport aux fruits qu’Il en attend ; 2° au chapitre 6, l’introduction de la gloire du Messie, et ce que cette gloire exige de Son peuple. La prophétie suppose un état de déchéance, car il n’y en a pas besoin quand l’état de choses que Dieu a établi n’a pas besoin d’un témoignage spécial. Dieu témoigne contre l’état de choses et donne une promesse en Jésus.

Dieu regarde si la vigne rapporte le fruit qu’une vigne ainsi soignée doit rapporter ; c’est un principe général qui s’applique aussi à l’Église et à l’homme. Si l’Église a reçu plus que les Juifs, Dieu a droit à s’attendre à ce qu’elle produise davantage : Quand on s’occupe de la gloire de Christ, on voit ce qui doit correspondre à cette gloire. Ces deux principes se rencontrent toujours. Dieu a formé l’état de choses des Juifs et de l’Église, en rapport avec Christ.

Voyez ce que Dieu dit d’Israël, versets 1-7 ; — le bien-aimé est le Seigneur Jésus. Dieu demande qu’on juge entre Lui et sa vigne. Dieu fait beaucoup actuellement pour un peuple qui avait une certaine responsabilité sur la terre. Dieu accomplira tous Ses conseils, mais auparavant Il éprouve Israël pour voir s’il accomplira lui-même le dessein de Dieu ; mais l’homme manque toujours à l’attente de Dieu et Dieu veut qu’on voie ce que c’est que l’homme. Dieu fait tout ce que l’homme peut demander : sacrifices, temple, service, Dieu avait tout arrangé ; et cela ne fait que manifester la mauvaise volonté de l’homme. Le peuple manque à tout, et Dieu détruit ce qu’Il a fait Lui-même, et rompt la haie. Tout ce que le père avait, le frère aîné le possédait, mais Dieu détruit tout ce qu’Il a fait et Il accomplira tous Ses conseils (Lam. 2, 1-9) ; — le Seigneur a rejeté au loin Son autel, Son sanctuaire, les moyens qu’Il avait placés là pour la bénédiction de Son peuple ; mais le peuple ayant été infidèle, Dieu lui ôte tout.

Quand le peuple est loin de Dieu, sa confiance s’attache aux ordonnances, c’est la preuve que tout va être ruiné. Du moment où Dieu est de peu d’importance à la conscience, les ordonnances de Dieu deviennent des objets de superstition et tiennent lieu de Dieu : « C’est ici le temple de l’Éternel, le temple de l’Éternel ». Quand Dieu va le détruire, c’est alors qu’on y attache le plus d’importance.

Dieu confie à l’homme divers privilèges, mais il y manque, alors Dieu ôte tout, et le résultat est un jugement. Aux versets 8 et suivants, Dieu énumère tous les péchés qui étaient au milieu d’Israël ; au verset 19, les Israélites méprisent l’idée du jugement et les méchants s’en prévalent ; cela arrivera aussi au dernier temps de l’Église, voir 2 Pierre 3, 3. — Toutefois Dieu n’avance pas Son conseil, Il use de patience envers les méchants ; — Il ne veut pas qu’ils périssent, quoiqu’Il connaisse bien qu’Il devra les juger, Il use de long support. L’homme s’attache à sa sagesse et aussi longtemps que Dieu ne juge pas de Sa propre main, l’homme endurcit son cœur. Dieu ayant tout fait pour sa vigne et cela ne donnant que des grappes sauvages, Il la juge sur la terre. Il en sera de même de l’Église sur la terre, laquelle est sous une responsabilité particulière, ayant plus de lumières et de connaissances que les Juifs. Cela ne change rien au conseil de Dieu.

Dieu confie Sa gloire à la fidélité de l’Église ici-bas ; si nous n’y avons pas égard, il y aura jugement pour l’Église ici-bas. Au lieu d’affaiblir l’idée de nos fautes, plus la gloire de Christ nous est chère et plus nous sentirons les bénédictions, plus aussi nous serons sensibles à la gloire de Christ, et nous comprendrons que l’Église doit être jugée. Celui qui peut dire que l’Église a gardé la gloire de Christ dans le monde, a perdu l’idée de ce que la gloire de Christ demande, comme un inconverti a perdu l’idée de ce que Dieu demande.


(suite ici ; chapitres précédents ici)