Messager Évangélique:Ésaïe chapitre 6

De mipe
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Chap. 6, 1-4. — Ici, il est question de la gloire de Christ, Jean 12, 41. — Ésaïe voit Christ, comme l’Éternel des armées, qui se manifeste dans Son temple. L’Esprit de Dieu, identifiant la gloire de Dieu et l’état du peuple, juge l’état du peuple en rapport avec cette gloire ; c’est là l’esprit de prophétie et de foi. L’unité et la vie de l’Église répondent-elles au cœur de l’Époux ? Le tout de notre être est d’être en rapport avec Dieu. L’état du peuple est-il en rapport avec la gloire de Christ, à laquelle c’est notre privilège d’avoir part ? « Hélas ! moi, c’est fait de moi » ; il juge l’état du peuple, mais Dieu établit le prophète (v. 5, 6). Le témoignage de la prophétie est l’expression du jugement de la sainteté de Dieu, au milieu de Son peuple, mais le charbon de feu pris sur l’autel a purifié l’iniquité du prophète.

Il y a un moment où le peuple de Dieu devient, comme Pharaon, l’occasion de la manifestation extérieure des jugements de Dieu ; c’est terrible ! C’est une pensée sérieuse ! Et cela est convenable. Où Dieu peut-Il manifester Ses jugements et Sa justice, sinon là où la lumière a été connue ? C’est là où la volonté du Maître aura été connue, qu’il y aura beaucoup de coups. C’est la chrétienté qui a actuellement cette responsabilité ; elle est, dans la présente économie, la vigne de la terre dont les grappes seront foulées dans la cuve de l’indignation (Apoc. 14). D’après 2 Thessaloniciens 2, 9-12, Dieu lui enverra une efficace d’erreur ! Ici (v. 10), c’est : « engraisse le cœur de ce peuple », mais non encore des Gentils. Quant à ces derniers, c’est la chrétienté qui n’a pas eu l’amour de la vérité.

Verset 11. — Le jugement doit aller à une entière désolation. Il y a donc ici trois choses : la manifestation de la gloire, le témoignage prophétique purifié, et le jugement sur le peuple ; mais il y a l’esprit d’intercession. Les Juifs, eux, seront rétablis sur la terre, mais l’Église ne sera glorifiée que dans le ciel. Or l’esprit de foi sait qu’il est impossible que Dieu abandonne pour toujours Son peuple ; il se soumet au jugement, à la désolation, mais il dit : « Jusques à quand ? » parce qu’il sait qu’il y a un terme et que finalement la grâce abonde pour le peuple. Toutefois, il y en aura une dizaine (v. 13) de nouveau broutée, mais la semence sainte, un résidu, sera manifestée. Dans l’hiver l’arbre paraît mort, mais au printemps, quand la grâce de Dieu reluit de nouveau sur Son peuple, l’arbre reverdit (Éz. 17, 24).

Cette prophétie a été donnée quand Ozias, un bon roi, est mort et que l’iniquité d’Israël a commencé à se manifester sous Jotham. L’esprit de foi est préoccupé de la gloire de Dieu ; il ne cache pas le péché, car la gloire de Dieu le manifeste, mais il compte sur la grâce, malgré le péché.

Les principes qui s’appliquent ici à Israël, se retrouvent aussi pour l’Église, bien que les détails de l’application ne soient pas les mêmes. L’Église ne peut pas dire : « Jusques à quand ? » pour la terre ; mais la vigne soignée qui ne rapporte pas de bons fruits, la responsabilité vis-à-vis de la gloire, tout cela demeure.

Il y a à désirer pour nos âmes l’intelligence des voies de Dieu envers Son peuple et l’application à nous-mêmes et à l’Église, de ces grands principes. Rien de plus important pour nos âmes, que l’Église comme ordre de chose ici-bas, pour y manifester la gloire de Christ pendant Son absence. Notre jugement sur l’état de l’Église doit avoir pour base la manifestation de la gloire de Christ dans l’Église. Je ne puis avoir un sentiment profond des bienfaits de quelqu’un, sans avoir le sentiment de la responsabilité qui en résulte. Si nous avons des lèvres souillées, au milieu d’un peuple souillé, que gagnerions-nous à nous cacher de la gloire de Christ ?


(suite ici ; chapitres précédents ici)