Messager Évangélique:Quel est le fondement de la paix pour ceux qui croient en Jésus Christ/Partie 2

De mipe
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L’épître aux Galates pourrait nous offrir beaucoup de lumière sur le sujet que nous traitons ; mais elle présente un tel enchaînement d’arguments, qu’il serait difficile d’en détacher des passages pour les considérer à part de leur contexte ; et, d’un autre côté, un examen de l’épître tout entière, quelque utile qu’il pût être, dépasserait beaucoup les limites que nous devons nous poser dans cet article. Nous passerons donc directement à l’épître aux Éphésiens 1, 3, où l’apôtre s’écrie : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » et où énumérant ces bénédictions, il dit plus loin comment Dieu nous a acceptés dans le Bien-aimé, ajoutant ensuite : « en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés selon les richesses de sa grâce ». Remarquez qu’il n’est pas question de l’espérance seulement d’obtenir grâce à la fin, mais qu’il s’agit d’un pardon actuel des péchés, en vertu de la rédemption par le sang de Christ. Il est parlé de ce que nous possédons : « nous avons la rédemption par son sang ». Et si quelqu’un demande : Qui est ce nous dont il est parlé ? Qui sont ceux qui peuvent dire : « Nous avons la rédemption par son sang » ? — le chapitre suivant leur répondra. Les trois premiers versets de ce chapitre s’occupent de ceux qui étaient morts dans leurs fautes et leur péchés, étant par nature des enfants de colère comme les autres, et dans la même condition que toute la race déchue de l’homme. Et puis nous lisons « que Dieu qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés avec le Christ, nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus ». « Car vous êtes sauvés par la grâce », dit l’apôtre, « par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ». — « Par la foi » ; en sorte que celui qui a cette foi (cette foi dont nous avons déjà si longuement parlé), laquelle foi est le don de Dieu — celui-là est sauvé par grâce. Et ceux qui sont tels peuvent dire : « en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés ». — Ensuite, après un rapide coup d’œil sur le contraste entre les Juifs et les Gentils, morts tous deux dans le péché, le Juif seulement étant extérieurement rapproché de Dieu, tandis que le Gentil est sans espérance et sans Dieu dans le monde, l’apôtre dit : « Mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang de Christ ». — Telle est l’efficace expiatoire du précieux sang de Christ, que ceux qui croient en Lui, sont approchés, quelque éloignés qu’ils pussent être par nature ; et non pas approchés extérieurement, comme les Juifs, qui, de fait, pouvaient être morts dans leurs péchés et, par conséquent, éloignés, mais placés dans une proximité réelle de Dieu, introduits là par le sang de Christ. C’est en Christ que nous qui étions loin, avons été approchés par le sang de Christ. Ce sang fut répandu à cause de nos péchés qui étaient sur Lui, et pour lesquels Il souffrit hors de la porte, étant éloigné pour nous, comme notre substitut, et celui qui portait nos péchés. Même Il dut s’écrier : « Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Et quel fut le résultat de cette œuvre et de ces souffrances ? Dieu Le ressuscita d’entre les morts, Le plaça à Sa droite dans les lieux célestes, et c’est en Lui, comme un avec Dieu, que nous sommes « approchés par son sang ». Sa position est notre position, Sa place est notre place, avec la seule différence que cette place Lui appartient en vertu de Sa nature, de Son droit personnel, tandis qu’elle est la nôtre en vertu de Son sang. « Car c’est lui qui est notre paix, qui des deux (Juifs et Gentils croyants) en a fait un, ayant détruit le mur mitoyen de clôture, et ayant aboli dans sa chair l’inimitié, la loi des commandements qui consiste en ordonnances ; afin qu’il créât les deux en lui-même (Juifs et Gentils) pour être un seul homme nouveau, en faisant la paix ; et qu’il les réconciliât tous les deux en un corps à Dieu par la croix, ayant tué en elle l’inimitié. Et étant venu, il a annoncé la bonne nouvelle de la paix, à vous qui étiez loin et à ceux qui étaient près ». — Christ Lui-même est notre paix, Il a fait la paix en abolissant dans Sa chair l’inimitié, et ayant ainsi, par la croix, réconcilié les croyants avec Dieu, Juifs et Gentils, en un seul corps, Il annonce la paix aux Gentils qui étaient loin et aux Juifs qui étaient près ; Il annonce la bonne nouvelle de la paix, par le Saint Esprit descendu du ciel.

L’épître aux Colossiens rend témoignage aux mêmes vérités : « Rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer à l’héritage des saints dans la lumière, qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés » (chap. 1, 12-14). Et plus loin : « car toute la plénitude s’est plu à habiter en lui et à réconcilier toutes choses avec lui-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, tant les choses qui sont sur la terre, que celles qui sont dans les cieux. Et vous qui étiez autrefois étrangers et ennemis quant à votre entendement, dans les mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés dans le corps de sa chair par la mort, pour vous présenter saints, irréprochables et irrépréhensibles devant lui » (v. 19-22). Vous qui croyez, qui que vous soyez, Il vous a réconciliés dans le corps de Sa chair, et cette réconciliation est si complète, l’efficace de Son sang, le sang de la croix par lequel Il a fait la paix, est telle, que ceux qui croient, sont devant Dieu saints, irréprochables et irrépréhensibles. Si vous vous écriez : Ah ! que n’ai-je la paix avec Dieu ! — cher lecteur, si vous croyez en Christ, si dans votre cœur vous croyez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, qu’Il mourut pour vos péchés, qu’Il ressuscita d’entre les morts, soyez assuré, par cette Écriture que nous parcourons ensemble, que votre paix est faite avec Dieu. Vous ne pouvez pas vous-même faire votre paix avec Dieu ; il est inutile, plus qu’inutile de le tenter. Il n’y en a qu’un qui peut faire la paix, c’est Jésus, le Fils du Dieu d’amour, et Il n’a pas à faire la paix ; Il l’a faite lorsqu’Il fut attaché à la croix ; c’est là qu’Il accomplit entièrement cette œuvre puissante et merveilleuse : « Ayant fait la paix par le sang de la croix ». Que ces paroles de consolation divine trouvent le chemin de votre cœur, cher lecteur, et puissiez-vous connaître ainsi ce fondement sur lequel, par une grâce immense, infinie, vos péchés sont pardonnés, vous êtes réconciliés avec Dieu — et vous êtes devant Lui saint, irréprochable, irrépréhensible.

L’épître aux Hébreux abonde en enseignements et en témoignages sur ce même sujet. Nous y voyons d’abord comment Dieu, à la fin de ces jours, nous a parlé dans le Fils, qu’Il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi Il a fait les mondes, étant le resplendissement de Sa gloire et l’empreinte de Sa substance, et soutenant toutes choses par la parole de Sa puissance. Il nous est dit ensuite : qu’« ayant fait par lui-même la purification de nos péchés, il s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux ». Quelles paroles pourraient dire plus positivement combien Son œuvre a été complète, combien l’acceptation du sacrifice offert par Lui fut entière. « Il a fait par lui-même la purification de nos péchés » — par Lui-même, Lui seul, et la preuve, c’est « qu’il s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux ». Pauvre saint qui doutes et qui trembles, ne s’est-Il pas chargé de tes péchés ? Ne furent-ils pas mis sur Lui ? N’a-t-Il pas été accablé sous leur poids, sur la croix ? Où sont-ils donc maintenant ? Qu’en a-t-Il fait avant de retourner au ciel pour prendre Sa place à la droite de Dieu ? — Ah ! ces péchés n’existent plus, Son sang les a effacés. — « Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli ! Et ayant baissé la tête, il remit son esprit ». Il savait en expirant qu’Il avait accompli la purification des péchés des croyants ; Sa résurrection en fut la preuve sur la terre, tandis que, dans le ciel, Dieu Lui-même constate le fait bienheureux, en plaçant Jésus à Sa droite. Nous avons donc une triple assurance que les péchés de ceux qui croient, sont entièrement effacés.

L’épître aux Hébreux est pleine de déclarations du même genre ; et particulièrement les chapitres 9 et 10. Le chapitre 9 s’ouvre par une description du tabernacle juif, avec son lieu saint, et le saint des saints ; il nous rappelle que, dans la dispensation d’alors, les sacrificateurs entraient toujours dans le « lieu saint », tandis que le souverain sacrificateur seul entrait dans le « saint des saints », une fois l’an, et jamais sans du sang, qu’il offrait pour lui-même et pour les péchés du peuple, « l’Esprit saint indiquant par là, que le chemin des lieux saints n’était pas encore manifesté, tandis que le premier tabernacle avait encore sa place ». Ce premier tabernacle, avec ses dons et ses sacrifices, était une figure pour le temps alors présent, et ne pouvait pas rendre parfait quant à la conscience, celui qui faisait le service. Aucune de ces choses ne pouvait rendre parfait quant à la conscience, dans la certitude que le péché avait été ôté. « Mais Christ étant venu, souverain sacrificateur des biens à venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n’a pas été fait de main, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création, et non avec le sang des veaux et des boucs, mais avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle. Car si le sang des taureaux et des boucs, et les cendres d’une génisse avec lesquelles on fait aspersion sur ceux qui sont souillés, sanctifie pour la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même à Dieu sans tache, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes pour servir le Dieu vivant ? ». — Puis, après avoir fait remarquer que toutes choses sont purifiées selon la loi par du sang, et que sans effusion de sang, il n’y a point de rémission, l’apôtre continue : « Il était nécessaire donc que les images des choses qui sont aux cieux fussent purifiées par de telles choses, mais que les choses célestes elles-mêmes le soient par de meilleurs sacrifices que ceux-là. Car le Christ n’est pas entré dans les lieux saints, faits de main, copies des vrais, mais dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la face de Dieu — ni non plus, afin de s’offrir lui-même plusieurs fois, ainsi que le sacrificateur entre dans les lieux saints, chaque année, avec un autre sang, puisque dans ce cas il aurait fallu qu’il souffrît plusieurs fois depuis la fondation du monde ; mais maintenant en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par le sacrifice de lui-même ». Quelle assurance, et que pourrait-on y ajouter ? Ce que les sacrifices continuels de la loi juive étaient incapables de faire — savoir d’effacer le péché et de donner une paix parfaite à la conscience — Christ, à la fin des temps, vint l’accomplir. Il n’a pas été nécessaire qu’Il souffrît souvent, ainsi que cela aurait dû avoir lieu, s’Il avait été obligé de s’offrir de nouveau pour chaque péché qui exigeait une expiation. Mais maintenant en la consommation des siècles, Il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par le sacrifice de Lui-même. Puissent nos cœurs réaliser toute la valeur de cette vérité.

L’apôtre poursuit ses instructions en démontrant que la répétition même des sacrifices, sous la loi, prouvait qu’ils ne pouvaient purifier ceux qui les offraient. S’ils l’avaient pu, ils eussent cessé d’être offerts ; le but une fois atteint, les moyens eussent cessé ; ceux qui rendent le culte étant une fois purifiés, n’eussent plus eu aucune conscience de péchés, aucun besoin que le sacrifice fût répété. La loi, avec tous ses sacrifices, était incapable d’accomplir cela, c’est pourquoi les sacrifices étaient répétés ; mais Christ vint pour le faire. « En entrant au monde il dit : Tu n’as pas voulu de sacrifice, ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes, ni aux sacrifices pour le péché, alors j’ai dit : Voici, je viens, il est écrit de moi au rôle du livre, pour faire, ô Dieu, ta volonté ». Et quelle était cette volonté de Dieu ? « C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Christ, faite une fois pour toutes ». Et ce fut pour accomplir cette volonté qu’un corps fut formé à Christ, et Il l’accomplit en effet. « Celui-ci ayant offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis et demeure assis à perpétuité à la droite de Dieu — car par une seule offrande il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés ». Il n’y a plus nul besoin d’un autre sacrifice, si par un seul nous sommes rendus parfaits à perpétuité. Et l’œuvre est si parfaite que Dieu dit : « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités. Or là où il y a rémission de ces choses, il n’y a plus d’offrande pour le péché ! ».

Que le Seigneur nous donne d’accepter dans la simplicité de la foi ces divines assurances de paix, de pardon, de justice et de sainteté, par le sang de Jésus. La Parole de Dieu ne nous laisse pas ignorer qui sont ceux qui croient vraiment en Jésus, et elle nous déclare, de la manière la plus explicite, la perfection d’acceptation et de paix, qui devient leur partage par le seul sacrifice de Jésus, parfait, accompli et accepté.