Écho du Témoignage:C’est moi, ou la voix de Jésus dans la tempête
Matthieu 14, 22 à 33C. F.
Pour aller sur le mont, ton départ approchait :
La mer paraissait calme ; et sur une nacelle,
Ceux qui t’avaient suivi, ceux que ton cœur aimait,
Sont contraints de monter ; leur faible cœur tremblait :
Sur vous, dis-tu, je veille.
Au-delà de la mer tes disciples s’en vont,
La foule reste encore, mais tu la congédies ;
Sur ces cœurs endurcis, tes paroles ne font
Aucun sensible effet ; et tu gravis le mont
Où pour les tiens tu pries.
Mais bientôt sur la mer, la tempête en furie
Fait entendre sa voix, et chaque cœur frémit ;
Comment soutiendront-ils le combat de la vie,
Comment le pourraient-ils, sans la grâce infinie
De Celui qui bénit ?
Après avoir prié, tu redescends vers l’onde
Et marches à grands pas pour rejoindre les tiens :
Tu veux de ton amour, de ta grâce profonde,
En versant dans leurs cœurs ta paix qui les inonde,
Resserrer les liens.
Et marchant sur la mer, car grande est ta puissance,
Arrivant tout près d’eux pour soutenir leur foi,
De leurs cœurs agités tu juges l’inconstance,
Et parlant en amour, selon ta bienveillance,
Tu leur as dit : « C’est moi ».
Si je suis fatigué sur la mer de ce monde,
Si parfois mon esquif menace d’enfoncer,
Je trouve, ô mon Sauveur, sur qui seul je me fonde,
Dans ton puissant secours, ta bonté sans seconde,
De quoi me délasser.
Bientôt tu reviendras : au son de la trompette,
Mon corps, ressuscité s’il est dans le tombeau,
Ou, sinon, transmué, pour célébrer la fête,
Se verra, glorieux, la couronne en sa tête,
Pour te bénir, Agneau.
Hâte donc, mon Sauveur, le jour de délivrance ;
Réponds à ce désir que t’adresse mon cœur ;
Et que sous peu de temps, hors de toute souffrance,
Introduit dans ta gloire, avec reconnaissance,
Je te loue, Seigneur.