Livre:Exposé et structure détaillée du livre d’Ésaïe/Avant-propos

De mipe
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Il ne s’agit pas d’autre chose, dans cet ouvrage, que de donner une vue aussi claire que possible de la prophétie d’Ésaïe et d’en faire comprendre la division de façon un peu détaillée, mais non pas d’en tirer les trésors infinis d’ordre spirituel et moral qui y sont contenus. Néanmoins cet exposé, en apparence sec et froid, a dans le fond une importance véritable, car aucune partie de la Parole de Dieu n’a été attaquée par les rationalistes plus que ce prophète, dans sa structure et dans sa forme. Ils l’ont disséqué jusqu’à ne pas lui laisser une portion intacte, ne voyant dans la première partie que transpositions dans l’ordre des chapitres, attribuant la deuxième partie à un autre auteur, qu’ils appellent le grand inconnu, ou au contraire la rapportant à au moins deux auteurs différents, etc.[1]

Nous sommes convaincus que l’exposé pur et simple du sujet doit suffire pour prouver au chrétien qui désire étudier la prophétie sous l’enseignement de l’Esprit de Dieu combien ces assertions et ces attaques sont mal fondées, pour montrer l’ordre divin qui règne dans ce livre comme dans toutes les parties de la Parole, enfin pour faire ressortir la puissance de l’inspiration de notre prophète. Cette inspiration rompt toutes les barrières que la raison humaine voudrait lui opposer et ne se laisse pas endiguer dans les misérables canaux qu’elle prétend lui creuser, mais comme un vaste fleuve elle se répand librement, fertilisant le sol partout où atteignent ses eaux.

Ajoutons qu’il n’y aura aucun profit à lire cet ouvrage sans lire et méditer au fur et à mesure chaque paragraphe du texte biblique. Comme nous n’avons jamais cessé de le faire, nous recommandons la traduction de J.N. Darby comme la meilleure, et cela d’autant plus que les divisions qu’elle indique pour Ésaïe, soit en chapitres soit en paragraphes, nous apparaissent comme les seules valables.



  1. Il n’est pas sans intérêt de noter ici que le rouleau complet d’Ésaïe en hébreu, une des pièces les plus remarquables des « manuscrits de la mer Morte » découverts en 1947 dans la grotte d’Aïn-Feshka, près de Qumran, et qui date au moins du premier siècle avant J.C., donne de ce prophète un texte identique, à d’insignifiantes variantes près, au texte massorétique du dixième siècle après J.C., sur lequel ont été faites nos traductions modernes. Il ne présente aucun indice qui autorise à le répartir entre deux ou plusieurs livres d’auteurs différents. (Éd.)