Messager Évangélique:Explication de passages (30 mars 1863)

De mipe
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Notre frère E.M. (voir notre précédent numéro p. 99) demande encore l’explication du passage 1 Timothée 2, 15, où il est dit de la femme : « Mais elle sera sauvée en mettant des enfants au monde », ou littéralement : « par ou à travers l’enfantement ». Pour l’intelligence de ces paroles, il faut se souvenir que l’apôtre, qui a parlé d’Ève en passant, généralise cependant ce qu’il a à dire de son sexe : l’idée qu’il développe, c’est que la femme ne doit pas enseigner, ni user d’autorité sur l’homme, à qui elle est inférieure. Elle a été formée après l’homme, de l’homme et pour l’homme. Elle est par nature plus susceptible aux impressions qui viennent du dehors : Adam ne fut pas tenté par le serpent, il le fut par Ève que la séduction avait fait tomber. La femme doit donc s’abstenir d’enseigner, cependant « elle sera sauvée si elle persévère dans la foi, dans l’amour et dans la sainteté avec modestie ». Mais le salut qui lui a été offert après la chute, ne détruit pas sa position inférieure, ni même les douleurs de l’enfantement qui lui furent imposées comme peine naturelle et spéciale. C’est aux paroles de Genèse 3, 15, 16, que se rapportent les exhortations de Paul, et les douleurs de l’enfantement peuvent être considérées comme un exercice de la foi. On peut ajouter, comme une idée secondaire peut-être et cachée dans l’arrière-plan, le salut qui devait sortir pour la femme comme pour l’homme de la malédiction elle-même reposant dans l’enfantement, c’est que de la semence de la femme devait naître Celui qui briserait la tête du serpent et procurerait à l’homme croyant le bonheur éternel, dont la chute et le péché l’avaient complètement exclu.