Messager Évangélique:Fragment (octobre 1862)

De mipe
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« Je suis la rose de Saron, et le muguet des vallées ».

On peut voir ici la réunion de la gloire avec l’humilité, qui résulte des perfections morales dont l’épouse a été revêtue par sa nouvelle naissance, en Celui qui l’a formée à Sa ressemblance. La rose est revêtue de gloire, et le muguet a une position humble et cachée ; mais l’une comme l’autre de ces fleurs dans le jardin de Dieu (son habitation dans l’âme de sa tourterelle) exhalent une odeur agréable, un parfum délicieux. Dans leur rapprochement nous avons, réunis ensemble, l’éclat de la beauté et des perfections morales qui produisent la bonne odeur de leur Créateur, et qui sont aussi agréables pour les hommes. Mais ici dans ce dialogue, dans ces expressions symboliques de beautés réciproques entre l’époux et l’épouse, nous avons ceux qui l’apprécient vraiment, et qui en jouissent dans toute son étendue, par la possession réciproque de la chose elle-même. C’est la rencontre des perfections morales qui se discernent mutuellement, et qui ont le sentiment de leur union par la même attraction — étant semblables, ayant les mêmes propriétés, la même valeur, répondant au même désir de perfection, au même besoin de l’amour divin. Dans la création, il y a bien des fleurs qui présentent une belle gloire de Celui qui les a faites, mais qui n’ont pas la propriété d’un parfum agréable ; l’Esprit de Dieu ne les choisit point comme symbole de ce qui est parfait à Sa ressemblance. Les beautés morales, les gloires extérieures de l’Époux et de l’Épouse, exaltées d’une manière symbolique dans ce livre, quoique ayant des rapports avec ce qui aura un caractère tout céleste, n’indiquent pas, je pense, la même position des personnes mises en scène. Le Cantique nous présente la beauté de la nouvelle création en Christ, par sa gloire manifestée en Israël, à Jérusalem. La description, aussi symbolique, de l’épouse, la femme de l’Agneau, dans l’Apocalypse, c’est la gloire de la nouvelle création en Christ, à laquelle nous participons, avec ceux qui font partie de ce qui est renfermé dans le mystère révélé. Le bonheur des uns comme des autres se rattache au même Seigneur et en dépend ; mais réfléchissant l’expression de Sa gloire et de Sa beauté dans une expression différente. Et les uns et les autres, heureux de la position qui leur a été faite, jouissant de tout ce qui fait partie de la joie, de la gloire et du bonheur de Celui qui est l’objet de leurs affections, et qui sera leur position éternelle, selon Son amour éternel, qui a voulu les avoir ainsi !