Messager Évangélique:La repentance à salut est un double changement de pensées
De nos jours, ils sont nombreux ceux qui aiment à parler des autres comme de grands pécheurs. C’est le signe certain d’un cœur abusé ; en parlant des péchés des autres, on ne fait que montrer combien l’on se croit meilleur. Ce sont des gens de cette espèce qui vinrent à Jésus pour lui parler des Galiléens, Luc 13. Faites attention aux paroles de Celui qui connaît les cœurs : « Jésus répondant leur dit : Croyez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les Galiléens, parce qu’ils ont souffert de telles choses ? Non, vous dis-je, mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière ». Et à l’égard des dix-huit sur lesquels la tour de Siloé est tombée, Il répète le même solennel avertissement.
Hélas ! combien de millions de personnes sont comme enfermées dans cette fatale erreur : « Je ne suis pas si mauvais que tel ou tel ». L’ivrogne le dit, le voleur et le menteur aussi ; mais surtout le pharisien religieux.
Mon lecteur serait-il du nombre de ces millions ainsi abusés ? Vous croyez-vous meilleur que les autres ? Faites-vous de votre mieux pour l’être, et pensez-vous que ce soit le chemin qui conduise au ciel ? Sans un changement complet de pensées à cet égard, vous aussi vous périrez infailliblement. Pensez-vous que Dieu vous trouve meilleur que ces Galiléens ou que d’autres pécheurs à Jérusalem ? Sa réponse est : « Non, vous dis-je ». Et ailleurs, Il dit : « Il n’y a aucune différence, parce que tous ont péché ». C’est vrai, vous avez péché ; Dieu le dit. Qu’Il vous donne des pensées entièrement nouvelles quant à vous-même ; savoir Ses propres pensées, qui sont que vous êtes un pécheur coupable, misérable, perdu ; car à moins que vous ne sachiez, reconnaissiez et confessiez cela, vous périrez semblablement.
Toutefois ce changement de pensées, quant à lui-même, ne pourrait sauver un pécheur, s’il n’est pas accompagné d’un autre changement de pensées — d’un changement complet de pensées à l’égard de Dieu.
En Luc 15, nous trouvons exactement ce que sont les pensées de l’homme à l’égard de Dieu. Jésus, Dieu manifesté en chair, étant au milieu d’eux, « les pharisiens et les scribes murmuraient, disant : Cet homme reçoit les pécheurs ». Or, pourquoi murmuraient-ils ? C’est parce que leurs pensés à l’égard de Dieu étaient totalement fausses ; ils ne Le connaissaient pas. Ils tâchaient de se persuader qu’ils n’étaient pas des pécheurs, ou qu’au moins ils ne l’étaient pas au même degré que d’autres et ils en concluaient que Dieu ne recevait que de bonnes gens, tels qu’ils se croyaient être. Voilà la pensée de l’homme au sujet de Dieu : c’est qu’Il ne reçoit et ne sauve que les justes.
La parabole bien connue du chapitre 15 de Luc, divisée en trois parties : la brebis perdue, la drachme perdue et le fils perdu, est une prédication, dans laquelle Christ développe le caractère de Dieu, caractère entièrement opposé à toutes les ignorantes pensées de l’homme. Cette parabole nous montre l’œuvre du Fils qui vient chercher et sauver la brebis perdue ; l’œuvre de l’Esprit donnant la lumière, ainsi que la femme allume une lampe pour chercher sa drachme perdue ; et pour couronner le tout, la joie inexprimable du Père en accueillant son fils depuis si longtemps perdu ; ce fils qui, pensez-y bien, était on ne peut plus indigne ; mais qui, béni soit le Dieu de toute grâce, fut parfaitement bienvenu.
Et vous, cher lecteur, possédez-vous maintenant ce côté de la repentance, ce changement entier de pensées relativement à Dieu ? Vous pouvez vous sentir aussi indigne que le fils prodigue ; s’il n’en est pas ainsi, Dieu veuille que vous vous connaissiez vous-même comme méchant, au point que vous ne pourriez pas être plus indigne et plus perdu que vous l’êtes. Puisse votre cœur être pour toujours changé à la vue de la joie de Dieu le Père, le Fils et le Saint Esprit, en vous recevant comme un pécheur perdu, qui ne peut être plus indigne ; mais qui ne peut être mieux accueilli. « Je vous dis qu’il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent ».
Lorsque Dieu est ainsi révélé à l’âme en Christ, que le péché est pleinement reconnu et confessé, un changement de cœur et de vie ne peut manquer d’en être la conséquence.