Messager Évangélique:Épître aux Philippiens/Partie 2
Si nous regardons à nous-mêmes, nous ne pourrions jamais parler de nous abaisser nous-mêmes, car nous ne sommes rien. Mais pratiquement, en Christ, la pensée qui était en Lui doit être en nous, et en grâce, nous devons nous abaisser nous-mêmes, afin que cette pensée qui était en Lui, soit en nous, pour que nous en ayons fini avec nous-mêmes et que nous servions. Alors ces fruits précieux de la grâce se développeront librement, quel que soit l’état même de la chrétienté autour de nous. Nous travaillerons humblement à notre salut avec crainte et tremblement, au milieu des dangers spirituels de la vie chrétienne et des prétentions à une grandeur et uns distinction spirituelles, car la véritable grandeur a disparu, comme cela avait déjà eu lieu lorsque l’apôtre avait été mis en prison. Nous travaillons, non avec la crainte de l’incertitude, mais parce que Dieu agit en nous, et le sentiment du sérieux et de la réalité de la lutte dans laquelle nous sommes engagés se développe en nous. Vivant ainsi dans l’obéissance, dans ce qu’il y a de plus humble, car dans l’obéissance il n’y a point de volonté, nous recherchons la pensée qui était en Christ, et nous serons revêtus de Son caractère. Bienheureux privilège ! Soyons-en plus jaloux que de nos droits humains et de notre importance, et les grâces précieuses de l’amour divin en découleront, et uniront les cœurs des saints dans un amour qui a Christ pour premier objet. Dans une pareille disposition et avec ce sentiment, il est facile d’estimer les autres supérieurs à nous-mêmes, comme Paul discernait la valeur qu’avaient les Philippiens aux yeux de Christ. Il n’était qu’une offrande sur le sacrifice de leur foi. Quand nous sommes près de Christ, nous voyons ce que valent les autres pour Christ et en Christ, et nous reconnaissons notre propre néant, et que peut-être nous manquons nous-mêmes dans l’amour.
Je me suis si longuement étendu sur ce chapitre, que je réserve pour une prochaine occasion ce qui me reste à dire sur le chapitre 3 et sur le caractère de l’épître tout entière. Il me semble, à tout prendre, que le chapitre 2 fait ressortir le côté le plus élevé, sinon le plus directement frappant et énergique de la vie chrétienne ; mais, ainsi que je l’ai dit en commençant, les deux chapitres ont chacun leur place et leur valeur particulière.
Que le Seigneur bénisse vos diverses publications pour l’édification des saints, et qu’Il fasse couler cette bénédiction dans ceux qui y concourent.