Poème:Que ne puis-je, ô mon Dieu, Dieu de ma délivrance
A. Monod
Que ne puis-je, ô mon Dieu, Dieu de ma délivrance,
Remplir de ta louange et la terre et les cieux,
Les prendre pour témoins de ma reconnaissance,
Et dire au monde entier combien je suis heureux !
Heureux quand je t’écoute, et que cette Parole
Qui dit : « Soit la lumière ! » et la lumière fut,
S’abaisse jusqu’à moi, m’instruit et me console,
Et me dit : « C’est ici le chemin du salut ».
Heureux quand je te parle et que, de la poussière,
Je fais monter vers toi mon hommage et mon vœu,
Avec la liberté d’un fils devant son père,
Et le saint tremblement d’un mortel devant Dieu.
Heureux quand, recueilli, Seigneur, devant ta face,
Avec tes rachetés je t’adore en ton jour ;
Quand nous allons ensemble au trône de la grâce,
D’où descendent sur nous des réponses d’amour.
Heureux, toujours heureux ! J’ai le Dieu fort pour Père,
Pour Sauveur Jésus-Christ, pour Conseil l’Esprit Saint !
Que peut ôter l’enfer, que peut donner la terre,
À qui jouit du ciel et du Dieu juste et saint ?