Études Scripturaires:Fragments (n° 16)

De mipe
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15 février 1855

Les pensées spécialement développées dans les épîtres aux Éphésiens, aux Philippiens et aux Colossiens, semblent bien distinctement marquées.

L’épître aux Éphésiens donne la description morale de la croissance du grain de blé — grain de blé de Dieu (qui tomba dans la terre et mourut, afin qu’il ne demeurât pas seul) — c’est l’Église vue en Christ dans le ciel. Celle aux Philippiens démontre ce qu’est la communion avec le Père et avec le Fils, telle qu’on la voyait développée en Paul, en Timothée, en Épaphrodite, pendant qu’ils étaient encore dans le désert : c’est l’Esprit de Christ dans le croyant. La troisième nous présente Christ comme l’image de Dieu, et la pensée du Père au sujet de Jésus. Ainsi ces trois lettres renferment comme une sorte de paraphrase divine de la promesse contenue en Jean 14, 20 :

« En ce jour-là [c’est-à-dire maintenant] vous connaîtrez que je suis en mon Père [voir, pour le développement de cette révélation, les Colossiens], et vous en moi [voir Éphésiens], et moi en vous [voir Philippiens] ».


Nous apprenons à connaître Dieu de deux manières : ou bien, en jouissant de Lui ; — ou par le sentiment de nos besoins auxquels Il satisfait. Maintenant c’est surtout par ce dernier moyen ; bientôt ce ne sera plus que par le premier.


Dans la parabole du fils prodigue, remarquez l’amour du père quand il se jette au cou de son fils, et qu’il l’embrasse dans ses haillons ; puis, quand il l’introduit dans la maison, revêtu de la plus belle robe. Il n’eût pas été honorable pour le père, que son fils eût été chez lui en haillons.