Année 1, 4 janvier

Genèse 2, 15-25

Et l’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et pour le garder. Et l’Éternel Dieu commanda à l’homme, disant : Tu mangeras librement de tout arbre du jardin ; mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement.

Et l’Éternel Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui lui corresponde. Et l’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux des cieux, et les fit venir vers l’homme pour voir comment il les nommerait ; et tout nom que l’homme donnait à un être vivant fut son nom. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, et aux oiseaux des cieux, et à toutes les bêtes des champs. Mais pour Adam, il ne trouva pas d’aide qui lui correspondît.

Et l’Éternel Dieu fit tomber un profond sommeil sur l’homme, et il dormit ; et il prit une de ses côtes, et il en ferma la place avec de la chair. Et l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish). C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils seront une seule chair. Et ils étaient tous deux nus, l’homme et sa femme, et ils n’en avaient pas honte.


Dieu a placé l’homme au centre de Sa belle création pour l’administrer comme un gérant. Il ne lui a défendu qu’une chose : manger du fruit de l’arbre de la connaissance. Cette mise à l’épreuve de son obéissance correspond à sa position de créature responsable. L’homme n’est donc pas comme l’animal soumis à des impulsions irraisonnées. Il est créé libre, donc tenu d’obéir à son Créateur. Nous assistons au premier acte de l’administration d’Adam : attribuer des noms aux êtres vivants. Ceux-ci sont là pour servir l’homme ; mais quel que soit leur degré d’intelligence, aucun ne correspond à ses facultés supérieures, aux besoins intimes de ses affections. Or la solitude ne convenait pas pour l’homme ; il lui fallait quelqu’un pour partager ses pensées, jouir avec lui des dons divins, et rendre grâces à Celui qui les avait accordés. L’amour de Dieu comprend ce besoin et y répond en donnant à l’homme une compagne, aide intelligente et douée d’affections comme lui. — En même temps, nous avons là le mystère de l’Église, épouse d’un Christ entré dans le sommeil de la mort et qu’Il reçoit maintenant de la main de Dieu pour la nourrir et la chérir (Éph. 5, 29…). « Ce mystère est grand » [Éph. 5, 32], s’écrie l’apôtre : « nous sommes membres de son corps, de sa chair et de ses os » [v. 30].