Année 1, 9 février

Genèse 24, 50-67

Et Laban et Bethuel répondirent et dirent : La chose procède de l’Éternel ; nous ne pouvons te dire ni mal, ni bien. Voici Rebecca devant toi ; prends-la, et t’en va ; et qu’elle soit la femme du fils de ton seigneur, comme l’Éternel l’a dit. Et il arriva, lorsque le serviteur d’Abraham entendit leurs paroles, qu’il se prosterna en terre devant l’Éternel ; et le serviteur sortit des objets d’argent et des objets d’or, et des vêtements, et les donna à Rebecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère.

Et ils mangèrent et burent, lui et les hommes qui étaient avec lui, et ils logèrent là ; et ils se levèrent le matin, et il dit : Renvoyez-moi à mon seigneur. Et le frère et la mère dirent : Que la jeune fille reste avec nous [quelques] jours, dix au moins ; ensuite elle s’en ira. Et il leur dit : Ne me retardez point, quand l’Éternel a fait prospérer mon voyage ; renvoyez-moi, et que je m’en aille vers mon seigneur. Et ils dirent : Appelons la jeune fille, et entendons-la. Et ils appelèrent Rebecca, et lui dirent : Iras-tu avec cet homme ? Et elle dit : J’irai. Et ils firent partir Rebecca, leur sœur, et sa nourrice, et le serviteur d’Abraham et ses gens. Et ils bénirent Rebecca, et lui dirent : Toi, notre sœur, deviens des milliers de myriades, et que ta semence possède la porte de ses ennemis ! Et Rebecca se leva, et ses filles ; et elles montèrent sur les chameaux, et s’en allèrent après l’homme. Et le serviteur prit Rebecca, et s’en alla.

Et Isaac venait d’arriver du puits de Lakhaï-roï ; or il habitait au pays du midi. Et Isaac était sorti dans les champs pour méditer, à l’approche du soir. Et il leva ses yeux, et regarda, et voici des chameaux qui venaient. Et Rebecca leva ses yeux, et vit Isaac ; et elle descendit de dessus le chameau. Or elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs à notre rencontre ? Et le serviteur dit : C’est mon seigneur. Et elle prit son voile et se couvrit. Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu’il avait faites. Et Isaac la conduisit dans la tente de Sara, sa mère ; et il prit Rebecca, et elle fut sa femme, et il l’aima ; et Isaac se consola quant à sa mère.


Les termes dans lesquels le serviteur d’Abraham a décrit son maître et les richesses dont il a donné des échantillons, ont touché le cœur de Rebecca. Elle est décidée, elle ira (v. 58). — Vous qui avez tant entendu parler du Seigneur, qui avez eu l’occasion de jouir des trésors de Sa grâce dans la maison de vos parents, vous êtes-vous décidé pour Lui dans votre cœur ? La question vous est aujourd’hui posée. Iras-tu… ? Ce n’est pas dans quelques jours, ni demain, que l’Esprit de Dieu vous presse de le faire, c’est aujourd’hui ! — Alors commence pour Rebecca la longue marche à travers le désert. Elle a tout quitté à la parole du serviteur, qui maintenant la conduit. Ainsi l’Église, l’Épouse de Christ, poursuit, dans ce monde qui est un désert pour elle, son chemin de peine et de fatigue, pendant que le Saint Esprit occupe son cœur du Bien-aimé qu’elle n’a pas vu, mais qui vient à sa rencontre. « Quel moment solennel pour ta sainte assemblée, quand tu l’introduiras dans les célestes lieux… ! », dit un cantique. Quel moment aussi pour Lui ! Rebecca fut la femme d’Isaac, et il l’aima dorénavant. Mais Christ, Lui, aime déjà Son Assemblée. Et Son cœur, bien plus que le nôtre, attend ce moment béni, pour l’éternelle satisfaction de Son amour divin.