Année 1, 24 février

Genèse 32, 22-32

Et il se leva cette nuit-là, et prit ses deux femmes, et ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok. Il les prit, et leur fit passer le torrent ; et il fit passer ce qui était à lui.

Et Jacob resta seul ; et un homme lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Et lorsqu’il vit qu’il ne prévalait pas sur lui, il toucha l’emboîture de sa hanche ; et l’emboîture de la hanche de Jacob fut luxée, comme il luttait avec lui. Et il dit : Laisse-moi aller, car l’aurore se lève. Et il dit : Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni. Et il lui dit : Quel est ton nom ? Et il dit : Jacob. Et il dit : Ton nom ne sera plus appelé Jacob, mais Israël ; car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes, et tu as prévalu. Et Jacob demanda, et dit : Je te prie, déclare-moi ton nom. Et il dit : Pourquoi demandes-tu mon nom ? Et il le bénit là. Et Jacob appela le nom du lieu Peniel : Car j’ai vu Dieu face à face, et mon âme a été délivrée. Et le soleil se levait sur lui comme il passait Peniel ; et il boitait sur sa cuisse. C’est pourquoi, jusqu’à ce jour, les fils d’Israël ne mangent point du tendon qui est sur l’emboîture de la hanche ; car il toucha l’emboîture de la hanche de Jacob sur le tendon.


Une seconde nuit mémorable s’inscrit dans l’histoire de Jacob. Ce combat avec l’ange est comme le résumé de toute sa vie antérieure. Il a toujours cherché la bénédiction par ses propres efforts ; il s’est en cela opposé à Dieu. Il constate à présent que l’énergie de l’homme ne peut vaincre et prévaloir. Un geste de Dieu (v. 25), et elle est anéantie. Jacob est alors bien obligé de cesser d’avoir confiance en lui-même. Il apprend cette vérité de base de la vie du croyant : « Quand je suis faible, alors je suis fort » (2 Cor. 12, 10). Et c’est à ce moment-là qu’il triomphe, en déclarant par la foi : « Je ne te laisserai point aller sans que tu m’aies béni » (v. 26 ; Os. 12, 5). Victoire de la prière ! Il obtient la bénédiction sous la forme de ce nom d’Israël, si grand dans les conseils de Dieu, dans l’Écriture et dans l’histoire, ce nom qui nous parle de Christ, le vainqueur, le Prince, le vrai Israël de Dieu. — Chers chrétiens, Dieu veut faire de nous des vainqueurs. S’Il nous arrête dans notre marche de propre volonté et nous enlève notre énergie charnelle, c’est afin de nous donner Sa puissance. — Jacob se souviendra de Peniel. Son bâton continuellement le lui rappellera. Sa hanche a été luxée, mais son âme a été délivrée (Rom. 7, 24, 25).