Année 1, 17 mars

Genèse 45, 16-28

Et la rumeur en arriva dans la maison du Pharaon, disant : Les frères de Joseph sont venus. Et cela fut bon aux yeux du Pharaon et aux yeux de ses serviteurs. Et le Pharaon dit à Joseph : Dis à tes frères : Faites ceci ; chargez vos bêtes, et allez, entrez au pays de Canaan ; et prenez votre père et vos familles, et venez vers moi ; et je vous donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays d’Égypte, et vous mangerez la graisse du pays. Et à toi, il t’est ordonné : Faites ceci ; prenez du pays d’Égypte des chariots pour vos petits enfants et pour vos femmes, et faites-y monter votre père, et venez. Que vos yeux ne regrettent pas vos meubles ; car le meilleur de tout le pays d’Égypte sera à vous.

Et les fils d’Israël firent ainsi ; et Joseph leur donna des chariots, selon le commandement du Pharaon ; et il leur donna des provisions pour le chemin. Il donna à chacun d’eux tous des vêtements de rechange ; et à Benjamin il donna trois cents [pièces] d’argent, et cinq vêtements de rechange. Et à son père il envoya ceci : dix ânes chargés de ce qu’il y avait de meilleur en Égypte, et dix ânesses chargées de blé, et de pain, et de vivres pour son père, pour le chemin. Et il renvoya ses frères, et ils s’en allèrent. Et il leur dit : Ne vous querellez pas en chemin. Et ils montèrent de l’Égypte, et vinrent au pays de Canaan, vers Jacob, leur père ; et ils lui rapportèrent, disant : Joseph vit encore ; et même c’est lui qui gouverne tout le pays d’Égypte. Mais son cœur resta froid, car il ne les crut pas. Et ils lui dirent toutes les paroles de Joseph, qu’il leur avait dites ; et il vit les chariots que Joseph avait envoyés pour le transporter ; et l’esprit de Jacob leur père se ranima. Et Israël dit : C’est assez ! Joseph mon fils vit encore ; j’irai, et je le verrai avant que je meure.


Rendre le bien pour le mal : c’est ce que fait Joseph avec ses frères. C’est ce que le Seigneur nous enseigne (Matt. 5, 44), et c’est la meilleure façon de gagner le cœur de quelqu’un. — Les frères croyaient apporter le meilleur de ce qu’ils avaient (chap. 43, 11) : un peu de baume, un peu de miel… Mais maintenant, ils peuvent en mesurer l’insignifiance. Le Pharaon en personne leur promet le meilleur de tout le pays, en leur disant en même temps : « Que vos yeux ne regrettent pas vos meubles » (v. 20) ! La présence du Seigneur et la jouissance de Ses gloires sont devant nous. Ce que nous pouvons abandonner pour Lui des choses de la terre est sans valeur, en comparaison (Marc 10, 29, 30). Or nous avons une preuve que Jésus est vivant, glorieux, et qu’Il nous attend au ciel : Il nous a envoyé le Saint Esprit, arrhes de notre héritage (Éph. 1, 14). — Remarquons que Joseph ne donne pas seulement à ses frères un pays où il vont demeurer, mais déjà tout ce qu’il faut pour le chemin qui y conduit : Des chariots ? Jésus nous a pris en charge. De la nourriture ? Sa Parole est à nous. Des vêtements ? Christ peut et doit être vu sur nous (Gal. 3, 27). Enfin, l’exhortation de celui qui connaît si bien ses frères : « Ne vous querellez pas en chemin » (v. 24) ! En avons-nous moins besoin qu’eux ?