Année 1, 1 avril

Exode 4, 18-31

Et Moïse s’en alla, et retourna vers Jéthro, son beau-père, et lui dit : Je te prie, laisse-moi m’en aller, et retourner vers mes frères qui sont en Égypte, afin que je voie s’ils vivent encore. Et Jéthro dit à Moïse : Va en paix.

Et l’Éternel dit à Moïse, en Madian : Va, retourne en Égypte ; car tous les hommes qui cherchaient ta vie sont morts. Et Moïse prit sa femme et ses fils, et les fit monter sur un âne, et retourna au pays d’Égypte. Et Moïse prit la verge de Dieu dans sa main.

Et l’Éternel dit à Moïse : Quand tu t’en iras pour retourner en Égypte, vois tous les miracles que j’ai mis dans ta main, et tu les feras devant le Pharaon ; et moi, j’endurcirai son cœur, et il ne laissera pas aller le peuple. Et tu diras au Pharaon : Ainsi a dit l’Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Et je te dis : Laisse aller mon fils pour qu’il me serve ; et si tu refuses de le laisser aller, voici, je tuerai ton fils, ton premier-né.

Et il arriva, en chemin, dans le caravansérail, que l’Éternel vint contre lui, et chercha à le faire mourir. Et Séphora prit une pierre tranchante et coupa le prépuce de son fils, et le jeta à ses pieds, et dit : Certes tu m’es un époux de sang ! Et [l’Éternel] le laissa. Alors elle dit : Époux de sang ! à cause de la circoncision.

Et l’Éternel dit à Aaron : Va à la rencontre de Moïse, au désert. Et il alla, et le rencontra en la montagne de Dieu, et le baisa. Et Moïse raconta à Aaron toutes les paroles de l’Éternel qui l’avait envoyé, et tous les signes qu’il lui avait commandés. Et Moïse et Aaron allèrent, et assemblèrent tous les anciens des fils d’Israël ; et Aaron dit toutes les paroles que l’Éternel avait dites à Moïse, et fit les signes devant les yeux du peuple. Et le peuple crut ; et ils apprirent que l’Éternel avait visité les fils d’Israël, et qu’il avait vu leur affliction ; et ils s’inclinèrent et se prosternèrent.


Moïse était parti jadis sans avoir été envoyé par Dieu. Maintenant que l’Éternel l’envoie, il soulève toutes les objections possibles pour décliner l’appel : son incapacité (chap. 3, 11), son ignorance (chap. 3, 13), son manque d’autorité (chap. 4, 1), d’éloquence (v. 10), d’aptitude à sa mission avec le désir qu’un autre en soit chargé (v. 13), l’insuccès de sa première tentative (chap. 5, 23), ou l’incompréhension montrée par ses frères (chap. 6, 12). N’invoquons-nous pas souvent de tels motifs pour ne pas obéir ? Les versets 24-26 nous rappellent qu’avant de se mettre en route pour un service public, il faut que le serviteur de Dieu ait mis de l’ordre dans sa maison. Jusqu’ici, sous l’influence probable de sa femme, Moïse n’avait pas circoncis son fils, figure de la condamnation de la chair. Dieu l’exigeait (Gen. 17, 14), à plus forte raison dans la maison de son serviteur. C’est cette question qui doit être maintenant réglée, sous peine de mort ! — Les versets 27, 28 nous indiquent où des frères sont appelés à se rencontrer : à la montagne de Dieu — et quel est le sujet de leur entretien : la Parole du Seigneur et ses merveilles. — Au commencement du chapitre, Moïse disait : Voici, ils ne me croiront pas. Or l’Éternel a préparé les cœurs. Les fils d’Israël croient (v. 31 ; comp. 2 Chron. 29, 36). Avant même la délivrance, ils se prosternent devant Lui.