Année 1, 2 avril

Exode 5, 1-14

* Et après [cela], Moïse et Aaron allèrent, et dirent au Pharaon : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Laisse aller mon peuple, afin qu’il me célèbre une fête dans le désert. Et le Pharaon dit : Qui est l’Éternel pour que j’écoute sa voix et que je laisse aller Israël ? Je ne connais pas l’Éternel, et je ne laisserai pas non plus aller Israël. Et ils dirent : Le Dieu des Hébreux s’est rencontré avec nous. Nous te prions, laisse-nous aller le chemin de trois jours dans le désert, et que nous sacrifiions à l’Éternel, notre Dieu ; de peur qu’il ne se jette sur nous par la peste ou par l’épée. Et le roi d’Égypte leur dit : Moïse et Aaron, pourquoi détournez-vous le peuple de son ouvrage ? Allez à vos corvées. Et le Pharaon dit : Voici, le peuple du pays est maintenant nombreux, et vous les faites chômer de leurs corvées.

Et le Pharaon commanda, ce jour-là, aux exacteurs du peuple et à ses commissaires, disant : Vous ne continuerez pas à donner de la paille au peuple pour faire des briques, comme auparavant ; qu’ils aillent eux-mêmes, et qu’ils se ramassent de la paille. Et vous leur imposerez la quantité de briques qu’ils faisaient auparavant. Vous n’en retrancherez rien, car ils sont paresseux ; c’est pourquoi ils crient, disant : Allons, et sacrifions à notre Dieu. Que le service pèse sur ces hommes, et qu’ils s’y occupent, et ne regardent pas à des paroles de mensonge.

Et les exacteurs du peuple et ses commissaires sortirent, et parlèrent au peuple, disant : Ainsi dit le Pharaon : Je ne vous donnerai point de paille ; allez vous-mêmes, et prenez de la paille où vous en trouverez ; car il ne sera rien retranché de votre service. Et le peuple se dispersa dans tout le pays d’Égypte pour ramasser du chaume en lieu de paille. Et les exacteurs les pressaient, disant : Achevez vos ouvrages ; à chaque jour sa tâche, comme quand il y avait de la paille. Et les commissaires des fils d’Israël, qu’avaient établis sur eux les exacteurs du Pharaon, furent battus, et il leur fut dit : Pourquoi n’avez-vous pas achevé votre tâche en faisant des briques, hier et aujourd’hui, comme auparavant ?


L’Égypte offre une saisissante illustration du monde, autrement dit de la société humaine organisée sans Dieu. Mais, tout en refusant l’autorité de Dieu, le monde s’est pourtant donné un maître : Satan, appelé le chef de ce monde (Jean 16, 11). C’est un prince dur et exigeant, dont le cruel Pharaon constitue une frappante image. Et lorsque quelqu’un commence à être réveillé dans sa conscience et à soupirer après la délivrance (comme Israël dans ce chapitre), Satan s’efforce de le retenir et de le lier par un surcroît d’occupation (voir v. 9). Il distrait cet homme par un tourbillon d’activité, pour chasser ces pensées de son esprit et l’empêcher de trouver le temps de s’occuper des besoins de son âme. — Oui, nous aussi, nous avons trop bien su ce que c’est que de gémir sous le joug de Satan, « esclaves du péché » (Rom. 6, 17), « asservis à diverses convoitises et voluptés » (Tite 3, 3), incapables de nous délivrer par nos propres efforts. Un de nos lecteurs se trouve-t-il peut-être encore dans ce terrible état ? La Parole lui annonce une délivrance déjà acquise. Plus grand que Moïse, Christ n’a pas seulement annoncé, mais Lui-même accompli cette rédemption. Il a arraché nos âmes à la servitude affreuse du diable et du péché.