Année 1, 3 avril

Exode 5, 15-23 ; 6, 1-8

Et les commissaires des fils d’Israël vinrent et crièrent au Pharaon, disant : Pourquoi fais-tu ainsi à tes serviteurs ? On ne donne point de paille à tes serviteurs, et on nous dit : Faites des briques ! Et voici, tes serviteurs sont battus, et c’est ton peuple qui est coupable. Et il dit : Vous êtes paresseux, paresseux ; c’est pourquoi vous dites : Allons, et sacrifions à l’Éternel. Et maintenant, allez, travaillez ; on ne vous donnera point de paille, et vous livrerez la quantité de briques. Et les commissaires des fils d’Israël virent que leur cas était mauvais, puisqu’on disait : Vous ne retrancherez rien de vos briques ; à chaque jour sa tâche. Et ils rencontrèrent Moïse et Aaron, qui se tenaient là pour les rencontrer, comme ils sortaient de devant le Pharaon ; et ils leur dirent : Que l’Éternel vous regarde, et qu’il juge ; car vous nous avez mis en mauvaise odeur auprès du Pharaon et auprès de ses serviteurs, de manière à leur mettre une épée à la main pour nous tuer. Et Moïse retourna vers l’Éternel, et dit : Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple ? Pourquoi donc m’as-tu envoyé ? Depuis que je suis entré vers le Pharaon pour parler en ton nom, il a fait du mal à ce peuple, et tu n’as pas du tout délivré ton peuple.

Et l’Éternel dit à Moïse : Tu verras maintenant ce que je ferai au Pharaon, car [contraint] par main forte, il les laissera aller, et [contraint] par main forte, il les chassera de son pays.

Et Dieu parla à Moïse, et lui dit : Je suis l’Éternel (Jéhovah). Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le *Dieu Tout-puissant ; mais je n’ai pas été connu d’eux par mon nom d’Éternel (Jéhovah). Et j’ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays de leur séjournement, dans lequel ils ont séjourné. Et j’ai aussi entendu le gémissement des fils d’Israël, que les Égyptiens font servir, et je me suis souvenu de mon alliance. C’est pourquoi dis aux fils d’Israël : Je suis l’Éternel, et je vous ferai sortir de dessous les fardeaux des Égyptiens, et je vous délivrerai de leur servitude ; et je vous rachèterai à bras étendu, et par de grands jugements ; et je vous prendrai pour être mon peuple, et je vous serai Dieu ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous fais sortir de dessous les fardeaux des Égyptiens. Et je vous ferai entrer dans le pays au sujet duquel j’ai levé ma main, pour le donner à Abraham, à Isaac, et à Jacob, et je vous le donnerai en possession. Je suis l’Éternel.


Le Pharaon ne donne rien ; au contraire, il exige sans cesse davantage. Et c’est en vain qu’on crie à lui (v. 15-18). Non seulement Satan ne connaît aucune miséricorde, mais il trouve plaisir à la misère de ses esclaves. Ah ! nous en avons peut-être déjà fait l’expérience : le péché est un tyran qui ne désarme pas. À peine une convoitise est-elle satisfaite qu’une autre se fait pressante et impérieuse. Seul Christ peut totalement et définitivement apaiser un cœur. Parfois, Dieu permet que la délivrance se fasse attendre pour que l’homme, sentant bien le poids de ce joug de l’ennemi et le fond de son misérable état, soit enfin prêt à reconnaître que Lui seul peut l’en arracher. — En réponse au découragement de Ses serviteurs (v. 23), Dieu ne leur fait aucun reproche. Au contraire, c’est l’occasion d’une nouvelle révélation de Lui-même. L’Éternel ou « Jéhovah » est le nom que Dieu prend dans Ses relations avec Israël. Pour les patriarches, Il était le Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre. Maintenant, voulant faire une chose nouvelle, Dieu prend aussi un nom nouveau. L’Éternel, c’est Celui qui ne change pas et qui est fidèle à Son alliance. Pour nous, croyants du temps de la grâce, Il porte un nom bien plus précieux encore, celui de Père, que Jésus est venu nous faire connaître (Jean 17, 26).