Année 1, 24 avril

Exode 16, 13-31

Et il arriva, le soir, que des cailles montèrent et couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp ; et la couche de rosée se leva, et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, de grenu, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. Et les fils d’Israël le virent, et se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce que cela ? Car ils ne savaient ce que c’était. Et Moïse leur dit : C’est le pain que l’Éternel vous a donné à manger. Voici la parole que l’Éternel a commandée : Recueillez-en, chacun en proportion de ce qu’il peut manger, un omer par tête, selon le nombre de vos personnes ; vous en prendrez chacun pour ceux qui sont dans sa tente. Et les fils d’Israël firent ainsi, et ils recueillirent, l’un beaucoup, l’autre peu. Et ils mesurèrent à l’omer : et celui qui avait beaucoup, n’eut pas trop ; et celui qui avait peu, n’en manqua pas ; ils avaient recueilli, chacun en proportion de ce qu’il mangeait. Et Moïse leur dit : Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. Mais ils n’écoutèrent pas Moïse, et quelques-uns [d’entre eux] en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela puait : et Moïse se mit en colère contre eux. Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il mangeait ; et à la chaleur du soleil cela fondait. Et il arriva que, le sixième jour, ils recueillirent du pain au double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l’assemblée vinrent et le rapportèrent à Moïse. Et il leur dit : C’est ici ce que l’Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat consacré à l’Éternel ; faites cuire ce que vous avez à cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus serrez-le pour vous, pour le garder jusqu’au matin. Et ils le serrèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait commandé ; et cela ne pua point, et il n’y eut point de vers dedans. Et Moïse dit : Mangez-le aujourd’hui, car aujourd’hui est le sabbat [consacré] à l’Éternel ; aujourd’hui vous n’en trouverez point aux champs. Six jours vous en recueillerez, mais au septième jour est le sabbat ; il n’y en aura point en ce [jour-là]. Et il arriva, le septième jour, que quelques-uns du peuple sortirent pour en recueillir, et ils n’en trouvèrent point. Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ? Voyez que l’Éternel vous a donné le sabbat ; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste chez lui ; que personne ne sorte du lieu où il est, le septième jour. Et le peuple se reposa le septième jour. Et la maison d’Israël appela le nom de cela manne. Et elle était comme de la semence de coriandre, blanche, et avait le goût d’un gâteau au miel.


« Nos pères ont mangé la manne au désert… », rappelleront les foules au Seigneur Jésus. Mais Il leur répondra qu’Il est Lui-même « le véritable pain qui vient du ciel » (Jean 6, 31-33). Christ est la nourriture du croyant ; Il donne et Il alimente la vie nouvelle. À cet égard, ce chapitre nous fournit plusieurs instructions pratiques de la plus grande importance : 1º La quantité ramassée était fonction de leur appétit (v. 18). Nous jouissons de Christ seulement dans la mesure où nous Le désirons. Et nous ne Le désirons jamais trop (Ps. 81, 10) ! 2º La manne répondait aux besoins du jour même, non à ceux du lendemain. C’est moment après moment que Christ doit être mon aliment, ma force. Si par exemple j’ai aujourd’hui particulièrement besoin de patience, je la trouverai en m’occupant de la parfaite patience de Jésus. 3º Enfin, les fils d’Israël avaient à récolter leur portion de manne chaque matin avant qu’elle ne fonde à la chaleur du jour. Nourrissons-nous de la Parole du Seigneur dès le matin, avant que les occupations de la journée n’en aient fait échapper l’occasion. Nous ne passons pas un jour sans donner de nourriture à notre corps. Ne privons jamais notre âme du seul aliment qui la fera vivre et prospérer : Jésus, le pain de vie.