Année 1, 25 avril

Exode 16, 32-36 ; 17, 1-7

Et Moïse dit : Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, Aaron la posa devant le témoignage pour être gardée. Et les fils d’Israël mangèrent la manne quarante ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontière du pays de Canaan. Or l’omer est la dixième partie de l’épha.

* Et toute l’assemblée des fils d’Israël partit du désert de Sin, selon leurs traites, d’après le commandement de l’Éternel, et ils campèrent à Rephidim ; et il n’y avait point d’eau à boire pour le peuple. Et le peuple contesta avec Moïse, et ils dirent : Donnez-nous de l’eau pour que nous buvions. Et Moïse leur dit : Pourquoi contestez-vous avec moi ? Pourquoi tentez-vous l’Éternel ? Et là, le peuple eut soif d’eau ; et le peuple murmura contre Moïse, et dit : Pourquoi nous as-tu fait monter d’Égypte, pour nous faire mourir de soif, moi, et mes enfants, et mon bétail ? Et Moïse cria à l’Éternel, disant : Que ferai-je à ce peuple ? Encore un peu, et ils me lapideront. Et l’Éternel dit à Moïse : Passe devant le peuple, et prends avec toi des anciens d’Israël ; et prends dans ta main ta verge avec laquelle tu as frappé le fleuve, et va. Voici, je me tiens là devant toi, sur le rocher, en Horeb ; et tu frapperas le rocher, et il en sortira des eaux, et le peuple boira. Et Moïse fit ainsi devant les yeux des anciens d’Israël. Et il appela le nom du lieu Massa et Meriba, à cause de la contestation des fils d’Israël, et parce qu’ils avaient tenté l’Éternel, en disant : L’Éternel est-il au milieu de nous, ou n’y est-il pas ?


« Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne… » (v. 33). C’était la part de Dieu. « La manne cachée, Christ descendu du ciel comme homme, puis ressuscité et remonté au ciel avec son corps glorieux, faisait partie des délices de Dieu » (H.R.). Délices qu’Il partage avec les vainqueurs (Apoc. 2, 17). — Après la faim, c’est la soif qui est l’occasion des murmures de ce pauvre peuple. Eh bien ! la grâce de Dieu s’en sert de nouveau pour nous révéler un mystère, dont l’explication se trouve en 1 Corinthiens 10, 4 : « ils buvaient d’un rocher spirituel qui les suivait, et le rocher était le Christ » (comp. Jean 7, 37-39). Mais pour donner son eau (la vie de l’Esprit), il fallait que le rocher soit frappé, comme Christ le fut sur la croix par la main de Dieu Lui-même. Toutefois, remarquons-le : c’est le péché du peuple, ses murmures, ses rébellions, qui ont été l’occasion de frapper le rocher. « À cause de la transgression de mon peuple, lui, a été frappé », dit le prophète (És. 53, 8). Ainsi, tandis que la manne est l’image d’un Christ venu du ciel, le rocher frappé nous parle d’un Christ crucifié, et l’eau vive représente le Saint Esprit puissance de vie, que le Sauveur mort et ressuscité donne à tous ceux qui croient en Lui.