Année 1, 24 mai

Exode 32, 11-20

Et Moïse implora l’Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel, ta colère s’embraserait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte, avec grande puissance et à main forte ? Pourquoi les Égyptiens parleraient-ils, disant : C’est pour leur mal qu’il les a fait sortir, pour les tuer dans les montagnes, et pour les consumer de dessus la face de la terre ? Reviens de l’ardeur de ta colère, et repens-toi du mal [que tu veux faire] à ton peuple. Souviens-toi d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, tes serviteurs, auxquels tu as juré par toi-même, et auxquels tu as dit : Je multiplierai votre semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à votre semence tout ce pays dont j’ai parlé, et ils l’hériteront pour toujours. Et l’Éternel se repentit du mal qu’il avait dit qu’il ferait à son peuple.

Et Moïse se tourna, et descendit de la montagne, les deux tables du témoignage dans sa main : les tables étaient écrites de leurs deux côtés ; elles étaient écrites deçà et delà. Et les tables étaient l’ouvrage de Dieu, et l’écriture était l’écriture de Dieu, gravée sur les tables. — Et Josué entendit la voix du peuple qui jetait des cris, et il dit à Moïse : Il y a un bruit de guerre au camp ! Et [Moïse] dit : Ce n’est pas un bruit de cris de victoire, ni un bruit de cris de défaite ; j’entends une voix de gens qui chantent en s’entre-répondant. — Et il arriva que, lorsque [Moïse] s’approcha du camp, il vit le veau et les danses ; et la colère de Moïse s’embrasa, et il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. Et il prit le veau qu’ils avaient fait, et le brûla au feu, et le moulut jusqu’à ce qu’il fut en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau, et en fit boire aux fils d’Israël.


« Ton peuple que tu as fait monter du pays d’Égypte, s’est corrompu », a annoncé l’Éternel à Moïse (v. 7). Non pas, répond celui-ci. C’est « ton peuple » que tu as fait sortir… (v. 11). Par conséquent, il ne t’est pas possible de le détruire. Dans le chapitre 17 de Jean, Jésus, priant en faveur des siens, dit de même au Père : « ils sont à toi » (v. 9). — Moïse est ici un habile avocat. Il avait jadis protesté qu’il n’était pas un homme éloquent, qu’il avait la « bouche pesante » (chap. 4, 10). Mais maintenant, son cœur est ému pour Israël, et de l’abondance de ce cœur, comme il sait bien, par l’Esprit, plaider en faveur du peuple de Dieu ! Cependant, toute la ferveur de Moïse ne pouvait empêcher l’Éternel de détruire Israël, si la loi qui le condamnait lui était maintenant présentée. De ces deux choses : la loi, ou le peuple coupable, l’une devait disparaître. Dans Sa grâce, Dieu permet que ce soit la loi qui soit retirée, de sorte que Moïse, avec la pensée de Dieu, brise les deux tables de pierre au pied de la montagne. — Quand le Seigneur Jésus est venu dans un monde coupable, cela n’a pas été pour abolir la loi. Il l’a au contraire parfaitement accomplie, avant de subir sur la croix sa malédiction (Matt. 5, 17, 18 ; Gal. 3, 13).