Année 1, 3 juin

Exode 36, 14-34

Et on fit des tapis de poil de chèvre pour une tente par-dessus le tabernacle ; on fit onze de ces tapis. La longueur d’un tapis était de trente coudées, et la largeur d’un tapis de quatre coudées : une même mesure pour les onze tapis. Et on joignit cinq tapis à part, et six tapis à part. Et on fit cinquante ganses sur le bord du tapis qui était à l’extrémité de l’assemblage, et on fit cinquante ganses sur le bord du tapis du second assemblage ; et on fit cinquante agrafes d’airain pour assembler la tente, pour qu’elle fût une.

Et on fit pour la tente une couverture de peaux de béliers teintes en rouge, et une couverture de peaux de taissons par-dessus.

Et on fit les ais pour le tabernacle ; ils étaient de bois de sittim, [placés] debout ; la longueur d’un ais était de dix coudées, et la largeur d’un ais d’une coudée et demie ; il y avait deux tenons à un ais, en façon d’échelons, l’un répondant à l’autre ; on fit de même pour tous les ais du tabernacle. Et on fit les ais pour le tabernacle, vingt ais pour le côté du midi vers le sud ; et on fit quarante bases d’argent sous les vingt ais, deux bases sous un ais pour ses deux tenons, et deux bases sous un ais pour ses deux tenons. Et on fit pour l’autre côté du tabernacle, du côté du nord, vingt ais, et leurs quarante bases d’argent, deux bases sous un ais, et deux bases sous un ais. Et pour le fond du tabernacle, vers l’occident, on fit six ais. Et on fit deux ais pour les angles du tabernacle, au fond ; et ils étaient joints par le bas, et parfaitement unis ensemble par le haut dans un anneau ; on fit de même pour les deux, aux deux angles. Et il y avait huit ais et leurs bases d’argent, seize bases, deux bases sous chaque ais. — Et on fit des traverses de bois de sittim, cinq pour les ais d’un côté du tabernacle, et cinq traverses pour les ais de l’autre côté du tabernacle, et cinq traverses pour les ais du tabernacle, pour le fond, vers l’occident ; et on fit la traverse du milieu pour courir par le milieu des ais, d’un bout à l’autre. Et on plaqua d’or les ais, et on fit d’or leurs anneaux pour recevoir les traverses, et on plaqua d’or les traverses.


Les matériaux étant rassemblés, les ouvriers désignés, la construction du tabernacle va commencer. Nous aurons l’occasion d’y relever quelques images et quelques instructions nouvelles. — Les couvertures sont nommées d’abord. La première, la plus belle, se voyait uniquement de l’intérieur, à la lumière du chandelier, quand le sacrificateur était dans le lieu saint. Ainsi, les gloires variées de Jésus ne peuvent être comprises et appréciées autrement que par la lumière que donne le Saint Esprit, et dans la présence de Dieu. Par contre, sous sa quatrième couverture faite de rudes peaux de taissons, le tabernacle, à la différence des temples de l’antiquité (et de bien des édifices religieux modernes), n’avait rien extérieurement pour attirer les regards. Il nous rappelle Celui qui n’avait ni forme ni éclat, et qui n’a jamais rien fait en vue de plaire aux hommes (És. 53, 2 ; Jean 5, 41). Que Dieu nous préserve des atteintes du monde et de son esprit ; qu’Il nous garde de désirer ses gloires fugitives, de vouloir y briller davantage que n’y a brillé notre Maître. — Solidement assujettis sur leurs bases d’argent, les ais, image des rachetés, nous font penser à cette exhortation de l’apôtre : « Demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, bien-aimés » (Phil. 4, 1).