Année 1, 4 juin

Exode 36, 35-38 ; 37, 1-16

Et on fit le voile de bleu, et de pourpre, et d’écarlate, et de fin coton retors ; on le fit d’ouvrage d’art, avec des chérubins. Et on lui fit quatre piliers de [bois de] sittim, et on les plaqua d’or, et leurs crochets étaient d’or ; et on fondit pour eux quatre bases d’argent.

Et on fit pour l’entrée de la tente un rideau de bleu, et de pourpre, et d’écarlate, et de fin coton retors, en ouvrage de brodeur, et ses cinq piliers, et leurs crochets ; et on plaqua d’or leurs chapiteaux et leurs baguettes d’attache ; et leurs cinq bases étaient d’airain.

Et Betsaleël fit l’arche de bois de sittim : sa longueur était de deux coudées et demie, et sa largeur d’une coudée et demie, et sa hauteur d’une coudée et demie. Et il la plaqua d’or pur, dedans et dehors, et lui fit un couronnement d’or tout autour ; et il fondit pour elle quatre anneaux d’or, pour ses quatre coins, deux anneaux à l’un de ses côtés, et deux anneaux à l’autre de ses côtés. Et il fit des barres de bois de sittim, et les plaqua d’or ; et il fit entrer les barres dans les anneaux, aux côtés de l’arche, pour porter l’arche. — Et il fit un propitiatoire d’or pur : sa longueur était de deux coudées et demie, et sa largeur d’une coudée et demie. Et il fit deux chérubins d’or ; il les fit d’or battu, aux deux bouts du propitiatoire, un chérubin au bout de deçà, et un chérubin au bout de delà ; il fit les chérubins [tirés] du propitiatoire, à ses deux bouts. Et les chérubins étendaient les ailes en haut, couvrant de leurs ailes le propitiatoire ; et leurs faces étaient l’une vis-à-vis de l’autre ; les faces des chérubins étaient [tournées] vers le propitiatoire.

Et il fit la table de bois de sittim : sa longueur était de deux coudées, et sa largeur d’une coudée, et sa hauteur d’une coudée et demie ; et il la plaqua d’or pur, et y fit un couronnement d’or tout autour. Et il y fit un rebord d’une paume tout autour, et il fit un couronnement d’or à son rebord, tout autour ; et il lui fondit quatre anneaux d’or, et il mit les anneaux aux quatre coins qui étaient à ses quatre pieds. Les anneaux étaient près du rebord, pour recevoir les barres, pour porter la table ; et il fit les barres de bois de sittim, et les plaqua d’or, pour porter la table. Et il fit d’or pur les ustensiles qui étaient sur la table, ses plats, et ses coupes, et ses vases, et les gobelets avec lesquels on fait les libations.


Le voile magnifique, séparant le lieu saint du lieu très saint, est porté par quatre piliers. L’humanité de Christ, telle que les quatre évangiles la déploient devant nos yeux, est un sujet inépuisable d’admiration et d’adoration. Il est le Messie d’Israël (Matthieu), le serviteur obéissant (Marc), le Fils de l’homme (Luc), Celui qui vient du ciel (Jean). Chaque fil : de bleu, de pourpre, d’écarlate ou de fin coton, chaque trait de Son humanité, parfait en lui-même, est étroitement tissé, uni aux autres, de manière à constituer ce merveilleux ensemble qu’est la vie de notre Seigneur Jésus Christ. Mais cette vie, si belle qu’elle fût, ne pouvait pas nous conduire à Dieu. Au contraire, elle soulignait par contraste la profondeur de notre misère morale. Il a fallu Sa mort. Et comme signe, au moment même où le Sauveur laissait Sa vie sur la croix, Dieu a déchiré le voile, frayant vers Lui à l’adorateur « un chemin nouveau et vivant » (Héb. 10, 20). — L’arche et la table sont ensuite confectionnées. Les barres, qui servaient à les porter à travers le désert, nous font penser à la marche du Seigneur ici-bas. Recouvertes d’or pur, elles nous rappellent ce verset d’Ésaïe : « Combien sont beaux… les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles… » (És. 52, 7).