Année 1, 5 juillet

Lévitique 14, 33-57

* Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, disant : Quand vous serez entrés dans le pays de Canaan, que je vous donne en possession, si je mets une plaie de lèpre dans une maison du pays de votre possession, celui à qui sera la maison viendra et le fera savoir au sacrificateur, en disant : Il me semble voir comme une plaie dans ma maison ; et le sacrificateur commandera qu’on vide la maison avant que le sacrificateur entre pour voir la plaie, afin que tout ce qui est dans la maison ne soit pas rendu impur ; et après cela, le sacrificateur entrera pour voir la maison. Et il regardera la plaie : et voici, la plaie est dans les murs de la maison, des creux verdâtres ou roussâtres, et ils paraissent plus enfoncés que la surface du mur ; alors le sacrificateur sortira de la maison, à l’entrée de la maison, et fera fermer la maison pendant sept jours. Et le septième jour, le sacrificateur retournera, et regardera : et voici, la plaie s’est étendue dans les murs de la maison ; alors le sacrificateur commandera qu’on arrache les pierres dans lesquelles est la plaie, et qu’on les jette hors de la ville, dans un lieu impur. Et il fera racler la maison au-dedans, tout autour, et la poussière qu’on aura raclée, on la versera hors de la ville, dans un lieu impur ; et on prendra d’autres pierres, et on les mettra au lieu des [premières] pierres, et on prendra d’autre enduit, et on enduira la maison. Et si la plaie revient et fait éruption dans la maison après qu’on aura arraché les pierres, et après qu’on aura raclé la maison, et après qu’on l’aura enduite, le sacrificateur entrera et regardera : et voici, la plaie s’est étendue dans la maison, — c’est une lèpre rongeante dans la maison : elle est impure. Alors on démolira la maison, ses pierres et son bois, avec tout l’enduit de la maison, et on les transportera hors de la ville, dans un lieu impur. Et celui qui sera entré dans la maison pendant tous les jours où elle aura été fermée, sera impur jusqu’au soir ; et celui qui aura couché dans la maison lavera ses vêtements ; et celui qui aura mangé dans la maison lavera ses vêtements. Mais si le sacrificateur entre, et regarde, et voici, la plaie ne s’est pas étendue dans la maison après que la maison a été enduite, le sacrificateur déclarera la maison pure, car la plaie est guérie.

Et il prendra, pour purifier la maison, deux oiseaux, et du bois de cèdre, et de l’écarlate, et de l’hysope ; et il égorgera l’un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l’eau vive ; et il prendra le bois de cèdre, et l’hysope, et l’écarlate, et l’oiseau vivant, et les trempera dans le sang de l’oiseau égorgé, et dans l’eau vive ; et il fera aspersion sur la maison, sept fois ; et il purifiera la maison avec le sang de l’oiseau et avec l’eau vive, et avec l’oiseau vivant, et avec le bois de cèdre, et avec l’hysope, et avec l’écarlate ; et il lâchera l’oiseau vivant hors de la ville, dans les champs. Et il fera propitiation pour la maison, et elle sera pure.

Telle est la loi touchant toute plaie de lèpre, et la teigne, et touchant la lèpre des vêtements et des maisons, et les tumeurs, et les dartres, et les taches blanchâtres, pour enseigner en quel temps il y a impureté et en quel temps il y a pureté : telle est la loi de la lèpre.


La lèpre dans la maison est l’image du péché dans une assemblée, ou même dans ce qui porte le nom d’Église, la chrétienté tout entière. En regardant de près l’assemblée d’Éphèse, au chapitre 2 de l’Apocalypse, nous y discernons, ou plutôt le Seigneur, grand Sacrificateur dont les yeux sont semblables à une flamme de feu, y discerne déjà une petite tache suspecte : l’abandon du premier amour. Tout le reste semble bon : œuvres, travail, patience ; mais voyez ce que devient ce petit commencement : une lèpre véritable à Pergame, où certaines pierres de la maison sont atteintes de la « doctrine de Balaam », d’autres de celle des Nicolaïtes. Puis, le mal se développe comme un levain à Thyatire, à Sardes, jusqu’à ce que, à Laodicée, qui représente l’état final de l’Église responsable, le Seigneur soit contraint d’annoncer : « Je vais te vomir de ma bouche » (chap. 3, 16). La « grande maison » [2 Tim. 2, 20] de la chrétienté professante sera rejetée, démolie. — Le chapitre 15 poursuit le sujet de la souillure. Sous l’image du « flux », il nous montre tout ce que, dans notre vie de tous les jours, notre détestable caractère naturel est capable de laisser échapper, pour empoisonner à la fois notre entourage et nous-même. Le remède existe pour nous en purifier : c’est la sacrificature exercée en notre faveur par le Seigneur Jésus (v. 15, 30).