Année 1, 23 juillet

Lévitique 26, 34-46

Alors le pays jouira de ses sabbats tous les jours de sa désolation : quand vous, vous serez dans le pays de vos ennemis, alors le pays se reposera, et jouira de ses sabbats. Tous les jours qu’il sera désolé, il se reposera, parce qu’il ne s’était pas reposé dans vos sabbats pendant que vous y habitiez. Et quant à ceux qui demeureront de reste d’entre vous, je ferai venir la lâcheté dans leur cœur, dans les pays de leurs ennemis, et le bruit d’une feuille emportée [par le vent] les poursuivra, et ils fuiront comme on fuit l’épée, et tomberont sans que personne les poursuive ; et ils trébucheront l’un par-dessus l’autre comme devant l’épée, sans que personne les poursuive ; et vous ne pourrez pas tenir devant vos ennemis ; et vous périrez parmi les nations, et le pays de vos ennemis vous dévorera. Et ceux qui demeureront de reste d’entre vous, se consumeront dans leur iniquité, dans les pays de vos ennemis ; et ils se consumeront, dans les iniquités de leurs pères, avec eux.

Et ils confesseront leur iniquité et l’iniquité de leurs pères, selon leurs infidélités par lesquelles ils ont été infidèles envers moi, et aussi comment ils ont marché en opposition avec moi, en sorte que moi aussi, j’ai marché en opposition avec eux, et que je les ai amenés dans le pays de leurs ennemis. Si alors leur cœur incirconcis s’humilie et qu’alors ils acceptent la punition de leur iniquité, je me souviendrai de mon alliance avec Jacob, et aussi de mon alliance avec Isaac, et je me souviendrai aussi de mon alliance avec Abraham, et je me souviendrai de la terre : la terre aura été abandonnée par eux, et elle aura joui de ses sabbats, dans sa désolation, eux n’y étant plus ; et ils accepteront la punition de leur iniquité, parce que…, oui, parce qu’ils ont méprisé mes ordonnances, et que leurs âmes ont eu en horreur mes statuts. Même alors, quand ils seront dans le pays de leurs ennemis, je ne les mépriserai pas et je ne les aurai pas en horreur pour en finir avec eux, pour rompre mon alliance avec eux ; car moi, je suis l’Éternel, leur Dieu ; et je me souviendrai en leur faveur de l’alliance faite avec leurs ancêtres, lesquels j’ai fait sortir du pays d’Égypte, sous les yeux des nations, pour être leur Dieu. Moi, je suis l’Éternel.

Ce sont là les statuts, et les ordonnances, et les lois que l’Éternel établit entre lui et les fils d’Israël, sur la montagne de Sinaï, par Moïse.


D’une manière ou de l’autre, il faudra que les droits de Dieu soient respectés. Si le peuple n’observe pas les sabbats d’années prescrits au chapitre 25, l’Éternel l’y contraindra en le chassant par la force de ce pays qui est le sien. Israël n’aura, pour ainsi dire, pas rempli, vis-à-vis de son propriétaire, les conditions de location. Et ce sera une des causes de la transportation à Babylone (lire 2 Chron. 36, 20, 21). — Elles seront terribles, les conséquences de l’iniquité d’Israël. Dieu est plus sévère envers ce peuple qu’envers les autres nations. Sa responsabilité est en effet beaucoup plus grande. Les oracles divins lui ont été confiés. Il est en relation avec le vrai Dieu, dont le nom, à cause de lui, ne manquerait pas d’être blasphémé parmi les nations (Rom. 3, 2 et 2, 24). Or, si Dieu a été plus exigeant envers Israël qu’envers les nations païennes, ne pensez-vous pas qu’Il doit l’être encore davantage encore envers ceux qui, comme nous, ont entre les mains Sa Parole ou sont élevés par des parents chrétiens ? « À celui à qui il aura été beaucoup confié, il sera plus redemandé » (Luc 12, 48). — Notons aussi que confesser son iniquité (v. 40) et en accepter la punition (v. 43) sont les conditions de la restauration.