Année 1, 14 août

Nombres 11, 1-9

* Et il arriva que comme le peuple se plaignait, cela fut mauvais aux oreilles de l’Éternel ; et l’Éternel l’entendit, et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel brûla parmi eux, et dévora au bout du camp. Et le peuple cria à Moïse, et Moïse pria l’Éternel, et le feu s’éteignit. Et on appela le nom de ce lieu Tabhéra, parce que le feu de l’Éternel avait brûlé parmi eux.

* Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. — Et la manne était comme la graine de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. Le peuple se dispersait et la ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût était comme le goût d’un gâteau à l’huile. Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne descendait dessus.


Dans son ingratitude, le peuple se plaint, et l’Éternel le châtie. Mais la leçon n’a pas suffi. La convoitise, condamnée par le dernier commandement de la loi, s’allume au sein du « ramassis » (ce « grand amas de gens » sortis d’Égypte avec Israël — Exo. 12, 38). Où sont les aliments que nous mangions en Égypte pour rien ? Le pauvre peuple oublie les briques, la paille, et combien l’oppresseur faisait payer cher le peu qu’il donnait. Ces mets de l’Égypte : poireaux, oignons, ail, etc., ont pour la plupart une forte saveur, excitent l’appétit, mais ne sont pas nourrissants, parfois indigestes. De quoi les gens de ce monde nourrissent-ils leur esprit ? De magazines, romans, films,… attrayants pour la chair, mais sans profit pour l’âme, bien au contraire ! — Israël se souvient à présent de ces aliments, parce que la manne a perdu pour lui son goût exquis de gâteau au miel (Exo. 16, 31) ! Elle n’est plus qu’un gâteau à l’huile, en attendant d’être franchement appelée un pain misérable (chap. 21, 5). Chers amis, si nous sommes tentés par les « mets » du monde, que chacun de nous se pose la question : Ne serait-ce pas parce que la Parole a perdu pour moi sa saveur ? « Celui qui vient à moi n’aura jamais faim », a promis le Seigneur Jésus (Jean 6, 35).