Année 1, 17 octobre

Deutéronome 11, 1-15

Tu aimeras donc l’Éternel, ton Dieu, et tu garderas ce qu’il te donne à garder, et ses statuts, et ses ordonnances, et ses commandements, toujours. Et vous savez aujourd’hui,… car [je ne parle] pas à vos fils, qui n’ont pas connu et n’ont pas vu le châtiment de l’Éternel, votre Dieu, sa grandeur, sa main forte, et son bras étendu, et ses signes et ses œuvres, qu’il a faits au milieu de l’Égypte, au Pharaon, roi d’Égypte, et à tout son pays ; et ce qu’il a fait à l’armée de l’Égypte, à ses chevaux et à ses chars, sur lesquels il a fait déborder les eaux de la mer Rouge, lorsqu’ils vous poursuivaient, et l’Éternel les a fait périr, jusqu’à aujourd’hui ; — et ce qu’il vous a fait dans le désert, jusqu’à ce que vous soyez arrivés en ce lieu-ci ; et ce qu’il a fait à Dathan et à Abiram, les fils d’Éliab, fils de Ruben, quand la terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, avec leurs maisons et leurs tentes et tout ce qui était à leur suite, au milieu de tout Israël ; car ce sont vos yeux qui ont vu toute la grande œuvre de l’Éternel, qu’il a faite. Vous garderez donc tout le commandement que je vous commande aujourd’hui, afin que vous soyez forts, et que vous entriez, et que vous possédiez le pays dans lequel vous passez pour le posséder, et afin que vous prolongiez vos jours sur la terre que l’Éternel a juré à vos pères de leur donner, à eux et à leur semence, un pays ruisselant de lait et de miel.

Car le pays où tu entres pour le posséder n’est pas comme le pays d’Égypte d’où vous êtes sortis, où tu semais ta semence et où tu l’arrosais avec ton pied comme un jardin à légumes. Mais le pays dans lequel vous allez passer pour le posséder est un pays de montagnes et de vallées ; il boit l’eau de la pluie des cieux, — un pays dont l’Éternel, ton Dieu, a soin, sur lequel l’Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin de l’année. — Et il arrivera que, si vous écoutez attentivement mes commandements que je vous commande aujourd’hui, pour aimer l’Éternel, votre Dieu, et pour le servir de tout votre cœur et de toute votre âme, alors je donnerai la pluie de votre pays en son temps, la pluie de la première saison et la pluie de la dernière saison ; et tu recueilleras ton froment, et ton moût, et ton huile ; et je donnerai l’herbe dans tes champs, pour ton bétail ; et tu mangeras, et tu seras rassasié.


Le peuple de Dieu est appelé à faire comme le laboureur qui, pour aligner son sillon, prend des repères derrière et devant lui. Afin de redresser ses voies, Israël regardera d’abord en arrière, pour se souvenir de la sortie d’Égypte et de la pénible marche à travers le désert (v. 2-7 ; Jér. 2, 23), puis en avant, pour contempler par la foi le riche pays de la promesse (v. 10-12). Nos égarements doivent nous servir d’avertissement et parler à notre conscience, tandis que la perspective de l’héritage céleste, qui est devant nous, est propre à stimuler notre cœur. Sans cesse confrontée avec un passé jalonné par la grâce et avec un avenir glorieux, notre marche tendra à être droite. — Quel contraste entre le pays de la promesse et l’Égypte, figure du monde ! Pour avoir de l’eau, même de nos jours, les Égyptiens sont obligés de la faire monter péniblement dans des canaux au moyen de norias, sortes de moulins actionnés primitivement avec le pied (v. 10 fin). Tandis que, dans le pays de Canaan, la pluie des cieux fournit une eau gratuite et abondante. Oui, quel contraste entre les pauvres efforts de l’homme du monde pour faire lui-même son bonheur, et le terrain béni sur lequel se trouve maintenant le racheté du Seigneur, qui reçoit tout de la grâce de son Dieu !