Année 1, 2 novembre

Deutéronome 21, 10-23

Si tu sors pour faire la guerre contre tes ennemis, et que l’Éternel, ton Dieu, les livre en ta main, et que tu en emmènes des captifs, si tu vois parmi les captifs une femme belle de figure, et que tu t’attaches à elle, et que tu la prennes pour femme, tu l’introduiras dans l’intérieur de ta maison ; et elle rasera sa tête et se fera les ongles, et elle ôtera de dessus elle le vêtement de sa captivité ; et elle habitera dans ta maison, et pleurera son père et sa mère un mois entier ; et après cela tu viendras vers elle, et tu seras son mari, et elle sera ta femme. Et s’il arrive qu’elle ne te plaise pas, tu la renverras à son gré ; mais tu ne la vendras point pour de l’argent : tu ne la traiteras pas en esclave, parce que tu l’as humiliée.

Si un homme a deux femmes, l’une aimée et l’autre haïe, et qu’elles lui aient enfanté des fils, tant celle qui est aimée que celle qui est haïe, et que le fils premier-né soit de celle qui est haïe, alors, le jour où il fera hériter à ses fils ce qui est à lui, il ne pourra pas faire premier-né le fils de celle qui est aimée, de préférence au fils de celle qui est haïe, lequel est le premier-né ; mais il reconnaîtra pour premier-né le fils de celle qui est haïe, pour lui donner double portion de tout ce qui se trouvera être à lui ; car il est le commencement de sa vigueur, le droit d’aînesse lui appartient.

Si un homme a un fils indocile et rebelle, qui n’écoute pas la voix de son père ni la voix de sa mère, et qu’ils l’aient châtié, et qu’il ne les ait pas écoutés, alors son père et sa mère le prendront et l’amèneront aux anciens de sa ville, à la porte de son lieu ; et ils diront aux anciens de sa ville : Voici notre fils, il est indocile et rebelle, il n’écoute pas notre voix, il est débauché et ivrogne ; et tous les hommes de sa ville le lapideront avec des pierres, et il mourra ; et tu ôteras le mal du milieu de toi, et tout Israël l’entendra et craindra.

Et si un homme a commis un péché digne de mort, et qu’il ait été mis à mort, et que tu l’aies pendu à un bois, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras sans faute le jour même, car celui qui est pendu est malédiction de Dieu ; et tu ne rendras pas impure la terre que l’Éternel, ton Dieu, te donne en héritage.


Grand était le privilège du fils aîné, en Israël (v. 17). Mais que dire, en comparaison, de nos avantages, si nous sommes enfants de parents chrétiens, élevés selon les enseignements de la Parole ? N’est-il pas profondément triste de constater que, malgré des privilèges aussi grands, plusieurs ont suivi le chemin du fils indocile et rebelle ? Un tel chemin, pour le jeune Israélite, se terminait par la mort sans rémission. Il devait être lapidé sur le témoignage de ses propres parents. Or cette histoire du fils insensé, ivrogne et débauché, nous la retrouvons en Luc 15, avec une fin bien différente. Le fils prodigue n’était pas meilleur que le fils rebelle de notre chapitre. Mais la grâce le trouva et agit dans son cœur, le poussant à la repentance. Alors, au lieu de l’accusation du père, ce sont ses bras ouverts ; au lieu de la condamnation inflexible, un plein pardon ; au lieu de la mort, la maison paternelle, le festin, la joie. — Une autre mort terrible est sous nos yeux, dans les versets 22, 23. Et celle-là, c’est le Fils bien-aimé, le Fils obéissant, qui l’a subie à notre place ! « Maudit est quiconque est pendu au bois », rappelle Galates 3, 13. Insondable mystère de la croix ! Christ y a été fait malédiction, pour que la bénédiction promise à la foi parvienne jusqu’à nous.