Année 1, 12 novembre

Deutéronome 28, 33-53, 69

Un peuple que tu ne connaissais pas, mangera le fruit de ta terre et tout ton labeur ; et tu ne seras qu’opprimé et écrasé tous les jours ; et tu seras dans le délire à cause des choses que tu verras de tes yeux. L’Éternel te frappera sur les genoux et sur les cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, depuis la plante de ton pied jusqu’au sommet de ta tête. L’Éternel te fera marcher, toi et ton roi que tu auras établi sur toi, vers une nation que tu n’as pas connue, ni toi ni tes pères, et là, tu serviras d’autres dieux, le bois et la pierre ; et tu seras un sujet d’étonnement, et de proverbe, et de raillerie, parmi tous les peuples où l’Éternel t’emmènera. Tu porteras dehors beaucoup de semence au champ, et tu recueilleras peu ; car la sauterelle la dévorera. Tu planteras des vignes et tu les cultiveras, mais tu n’en boiras pas de vin et tu n’en recueilleras rien ; car le ver les mangera. Tu auras des oliviers dans tous tes confins, mais tu ne t’oindras pas d’huile ; car ton olivier perdra son fruit. Tu engendreras des fils et des filles, mais ils ne seront pas à toi ; car ils iront en captivité. Le hanneton possédera tous tes arbres et le fruit de ta terre. L’étranger qui est au milieu de toi montera toujours plus haut au-dessus de toi, et toi, tu descendras toujours plus bas : il te prêtera, et toi, tu ne lui prêteras pas ; il sera à la tête, et toi, tu seras à la queue.

Et toutes ces malédictions viendront sur toi, et te poursuivront et t’atteindront, jusqu’à ce que tu sois détruit ; parce que tu n’as pas écouté la voix de l’Éternel, ton Dieu, pour garder ses commandements et ses statuts qu’il t’a commandés ; et elles seront sur toi et sur ta semence à toujours comme un signe et comme un prodige. Parce que tu n’as pas servi l’Éternel, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, à cause de l’abondance de toutes choses, tu serviras, dans la faim et dans la soif et dans la nudité et dans la disette de toutes choses, tes ennemis que l’Éternel enverra contre toi ; et il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit. L’Éternel amènera contre toi, de loin, du bout de la terre, une nation semblable à l’aigle qui vole, une nation dont tu n’entends pas la langue, une nation au visage dur, qui n’a pas égard au vieillard et n’a pas pitié de l’enfant ; et elle mangera le fruit de tes bêtes et le fruit de ta terre, jusqu’à ce que tu sois détruit ; car elle ne te laissera de reste ni froment, ni moût, ni huile, ni portée de ton gros bétail, ni accroissement de ton menu bétail, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. Et elle t’assiégera dans toutes tes portes, jusqu’à ce que s’écroulent, dans tout ton pays, tes hautes et fortes murailles en lesquelles tu te confiais ; et elle t’assiégera dans toutes tes portes, dans tout ton pays que l’Éternel, ton Dieu, t’a donné. Et, dans le siège et dans la détresse dont ton ennemi t’enserrera, tu mangeras le fruit de ton ventre, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura donnés.

Ce sont là les paroles de l’alliance que l’Éternel commanda à Moïse de faire avec les fils d’Israël dans le pays de Moab, outre l’alliance qu’il avait faite avec eux à Horeb.


« Les misères de ceux qui courent après un autre seront multipliées » (Ps. 16, 4). Ce verset (qui, prophétiquement, s’applique au culte de l’Antichrist), peut servir de titre aux versets 15 à 68 de notre chapitre. Celui qui parle au psaume 16, c’est Christ qui, en contraste avec Israël, n’a jamais cessé de se confier en Dieu, de se proposer l’Éternel devant Lui. Aussi pouvait-Il compter sur Son Dieu pour être gardé, pour conserver Son lot, pour ne pas être ébranlé (Ps. 16, 1, 5, 8). Lui est notre modèle dans le chemin de la foi. Mais Dieu est obligé de nous montrer aussi l’exemple inverse et ses tragiques conséquences. L’effroyable menace du verset 53 s’est littéralement accomplie, dans l’histoire d’Israël (2 Rois 6, 29). Quant à sa liberté, le peuple l’a pratiquement perdue, depuis les jours de sa transportation à Babylone. — « Servez l’Éternel avec joie », invite le psaume 100, 2. Précisément, Israël n’a pas servi son Dieu « avec joie et de bon cœur » (v. 47), s’exposant ainsi à subir le joug de fer de ses ennemis. Moralement, il en est toujours ainsi. En refusant de servir le Seigneur, nous nous replaçons pratiquement sous l’esclavage de Satan et du péché (Jean 8, 34). Que Dieu nous apprenne à Le servir joyeusement, imitant Celui qui trouvait Ses délices à faire Sa volonté (Ps. 40, 8) !