Année 1, 3 décembre

Josué 6, 15-27

Et le septième jour, ils se levèrent de bonne heure, au lever de l’aurore, et firent le tour de la ville, de la même manière, sept fois ; seulement, ce jour-là, ils firent le tour de la ville sept fois. Et à la septième fois, comme les sacrificateurs sonnaient des trompettes, il arriva que Josué dit au peuple : Criez ; car l’Éternel vous a donné la ville. Et la ville sera anathème à l’Éternel, elle et tout ce qui s’y trouve ; Rahab seule, la prostituée, vivra, elle et tous ceux qui sont chez elle dans la maison, parce qu’elle a caché les messagers que nous avions envoyés. Seulement vous vous garderez de l’anathème, de peur qu’en prenant de l’anathème, vous ne vous rendiez [vous-mêmes] anathème, et que vous ne fassiez devenir anathème le camp d’Israël, et que vous ne le troubliez. Et tout l’argent, et l’or, et les vases d’airain et de fer, seront saints, [consacrés] à l’Éternel : ils entreront dans le trésor de l’Éternel. Et le peuple jeta des cris, et on sonna des trompettes. Et comme le peuple entendait le son des trompettes et que le peuple jetait un grand cri, la muraille tomba sous elle-même, et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi, et ils prirent la ville. Et ils détruisirent entièrement, par le tranchant de l’épée, tout ce qui était dans la ville, et homme et femme, et enfant et vieillard, les bœufs, les moutons et les ânes. Et Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays : Entrez dans la maison de la prostituée, et faites-en sortir la femme et tous ceux qui sont à elle, comme vous le lui avez juré. Et les jeunes hommes, les espions, entrèrent et firent sortir Rahab, et son père, et sa mère, et ses frères, et tous ceux qui étaient à elle ; ils firent sortir toutes les familles des siens, et ils les laissèrent en dehors du camp d’Israël. Et ils brûlèrent par le feu la ville et tout ce qui y était ; seulement l’argent et l’or, et les vases d’airain et de fer, ils les mirent dans le trésor de la maison de l’Éternel. Et Josué conserva la vie à Rahab, la prostituée, et à la maison de son père, et à tous ceux qui étaient à elle ; et elle a habité au milieu d’Israël jusqu’à ce jour, car elle avait caché les messagers que Josué avait envoyés pour explorer Jéricho.

Et Josué jura en ce temps-là, disant : Maudit soit devant l’Éternel l’homme qui se lèvera et bâtira cette ville de Jéricho ! Il la fondera sur son premier-né, et en posera les portes sur son plus jeune fils.

Et l’Éternel était avec Josué ; et sa renommée se répandit dans tout le pays.


Elle devait paraître bien dérisoire et bien inoffensive aux habitants de Jéricho, la ronde de ces sonneurs de trompettes autour de leurs murailles. Avait-on jamais vu un siège entrepris de semblable façon ? Les moqueries n’ont pas dû manquer ! Mais « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes » (1 Cor. 1, 27). À côté des puissants moyens visibles dont l’homme se prévaut, la foi agit à sa manière, invisible. Selon la promesse du Seigneur, si nous en avons comme un grain de moutarde, Dieu fera en sorte d’ôter de notre chemin les obstacles les plus effrayants (Matt. 17, 20). Nous savons aussi que « les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses » (2 Cor. 10, 4). Faisons usage de cette arme invincible : la prière. S’il y a des « Jéricho » sur notre route, apprenons, comme Israël, à en faire le tour avec le Seigneur (l’arche), en élevant nos voix vers Dieu. Alors, quand Son moment sera là, nous verrons tomber les murailles, comme celles-ci tombèrent le septième jour. — Israël a reçu une instruction que chacun a pu entendre : la ville sera anathème, maudite. Seule Rahab est épargnée avec les siens, en réponse à sa foi.