Année 1, 4 décembre

Josué 7, 1-15

* Mais les fils d’Israël commirent un crime au sujet de l’anathème : Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda, prit de l’anathème ; et la colère de l’Éternel s’embrasa contre les fils d’Israël. Or Josué envoya de Jéricho des hommes vers Aï, qui est près de Beth-Aven, à l’orient de Béthel, et leur parla, disant : Montez, et explorez le pays. Et les hommes montèrent, et explorèrent Aï. Et ils retournèrent vers Josué, et lui dirent : Que tout le peuple ne monte point ; que deux mille ou trois mille hommes environ montent, et ils frapperont Aï. Ne fatigue pas tout le peuple [en l’envoyant] là ; car ils sont peu nombreux. Et il y monta du peuple environ trois mille hommes ; mais ils s’enfuirent devant les hommes d’Aï. Et les hommes d’Aï en frappèrent environ trente-six hommes, et ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Shebarim, et les battirent à la descente ; et le cœur du peuple se fondit et devint comme de l’eau.

Et Josué déchira ses vêtements, et tomba sur sa face contre terre, devant l’arche de l’Éternel, jusqu’au soir, lui et les anciens d’Israël, et ils jetèrent de la poussière sur leurs têtes. Et Josué dit : Hélas, Seigneur Éternel ! pourquoi donc as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, pour nous livrer en la main de l’Amoréen, pour nous faire périr ? Si seulement nous avions su être contents, et que nous fussions demeurés au-delà du Jourdain ! Hélas, Seigneur ! que dirai-je, après qu’Israël a tourné le dos devant ses ennemis ? Le Cananéen et tous les habitants du pays l’entendront, et nous envelopperont, et ils retrancheront notre nom de dessus la terre ; et que feras-tu pour ton grand nom ? Et l’Éternel dit à Josué : Lève-toi ; pourquoi te jettes-tu ainsi sur ta face ? Israël a péché, et même ils ont transgressé mon alliance que je leur avais commandée, et même ils ont pris de l’anathème, et même ils ont volé, et même ils ont menti, et ils l’ont aussi mis dans leur bagage. Et les fils d’Israël ne pourront subsister devant leurs ennemis, ils tourneront le dos devant leurs ennemis ; car ils sont devenus anathème. Je ne serai plus avec vous si vous ne détruisez pas l’anathème du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple, et dis : Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Il y a de l’anathème au milieu de toi, Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu’à ce que vous ayez ôté l’anathème du milieu de vous. Vous vous approcherez le matin, selon vos tribus ; et il arrivera que la tribu que l’Éternel prendra s’approchera par familles ; et la famille que l’Éternel prendra s’approchera par maisons ; et la maison que l’Éternel prendra s’approchera par hommes : et il arrivera que celui qui aura été pris avec de l’anathème sera brûlé au feu, lui et tout ce qui est à lui ; car il a transgressé l’alliance de l’Éternel, et il a commis une iniquité en Israël.


Après Jéricho, voilà Aï, une ville de petite apparence. Il semble vraiment facile d’en venir à bout sans déranger tous les hommes de guerre ; trois mille suffiront. Mais qu’arrive-t-il ? Contre toute attente, Israël est battu. La consternation règne ! C’est au tour du cœur du peuple de se fondre, comme s’était fondu peu avant le cœur de ses ennemis (chap. 5, 1). Josué, découragé, tombe sur sa face et se lamente. Mais l’Éternel l’invite à se lever et à comprendre. Quelque chose n’est pas en ordre au milieu du peuple. L’anathème, autrement dit le péché, empêche Dieu de combattre en faveur des siens. Grande leçon pour chacun de nous ! Notre conscience est comme le camp d’Israël. Une faute que nous cachons, que nous refusons de confesser aux hommes et à Dieu, nous prive de Sa communion, sans laquelle un chrétien est battu d’avance. Chose plus grave encore : il s’agit du grand nom que nous portons (v. 9), celui de Christ, qui sera déshonoré par notre défaillance. « Que feras-tu pour ton grand nom ? » est une prière intelligente. Celui qui parle ainsi sait faire passer la gloire de Dieu avant ses propres intérêts.