Année 1, 5 décembre

Josué 7, 16-26

Et Josué se leva de bonne heure le matin, et fit approcher Israël selon ses tribus ; et la tribu de Juda fut prise. Et il fit approcher les familles de Juda ; et il prit la famille des Zarkhites. Et il fit approcher la famille des Zarkhites par hommes ; et Zabdi fut pris. Et il fit approcher sa maison par hommes ; et Acan, fils de Carmi, fils de Zabdi, fils de Zérakh, de la tribu de Juda, fut pris. Et Josué dit à Acan : Mon fils, je te prie, donne gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, et rends-lui louange ; et déclare-moi, je te prie, ce que tu as fait ; ne me le cache pas. Et Acan répondit à Josué et dit : En vérité, j’ai péché contre l’Éternel, le Dieu d’Israël, et j’ai fait telle et telle chose : j’ai vu parmi le butin un beau manteau de Shinhar, et deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; et voilà, ils sont cachés dans la terre, au milieu de ma tente, et l’argent est dessous. Et Josué envoya des messagers qui coururent à la tente, et voici, [le manteau] était caché dans la tente d’Acan, et l’argent dessous. Et ils les prirent du milieu de la tente, et les apportèrent à Josué et à tous les fils d’Israël, et les déposèrent devant l’Éternel. Alors Josué et tout Israël avec lui prirent Acan, fils de Zérakh, et l’argent, et le manteau, et le lingot d’or, et ses fils, et ses filles, et ses bœufs, et ses ânes, et son menu bétail, et sa tente, et tout ce qui était à lui, et les firent monter dans la vallée d’Acor. Et Josué dit : Comme tu nous as troublés ! L’Éternel te troublera en ce jour. Et tout Israël le lapida avec des pierres, et ils les brûlèrent au feu et les assommèrent avec des pierres. Et ils élevèrent sur lui un grand monceau de pierres, [qui est demeuré] jusqu’à ce jour. Et l’Éternel revint de l’ardeur de sa colère. C’est pourquoi on a appelé le nom de ce lieu-là la vallée d’Acor, jusqu’à ce jour.


Pour le jugement comme pour le combat, Josué se lève de bonne heure. L’affaire doit être réglée sans retard. Quand Dieu a éclairé notre conscience, il ne faut pas laisser traîner les choses. On procède au tirage au sort du coupable, et le filet se resserre autour du malheureux coupable. Enfin, le doigt de Dieu se dirige vers lui. « Acan… fut pris » (v. 18). Quoi de plus terrible que d’être démasqué ainsi par Dieu Lui-même ? Lors du dernier souper avec Ses disciples, Jésus leur désigna le traître en tendant à Judas le morceau après l’avoir trempé (Jean 13, 26). — « Mon fils — dit Josué — donne gloire à l’Éternel ». La gloire de Dieu exige toujours la vérité entière. Alors Acan raconte sa triste histoire. C’est celle de toutes les convoitises, telles que Jacques nous en montre le funeste engrenage (chap. 1, 14, 15) : les yeux, puis le cœur, enfin les mains pour saisir et cacher. « J’ai péché… » — avoue Acan : « j’ai vu telle et telle chose… je les ai convoitées et je les ai pris, et voilà… ». Le beau manteau de Shinhar (Babylone), l’argent, l’or, étaient bien cachés dans la tente, où Dieu seul les avait vus. — Mais n’oublions pas la conclusion : « Le péché étant consommé produit la mort ». Pénible devoir : le méchant doit être ôté du milieu de l’assemblée d’Israël (comp. 1 Cor. 5, 13) !