Année 1, 6 décembre

Josué 8, 1-13

* Et l’Éternel dit à Josué : Ne crains point, et ne t’effraye point. Prends avec toi tout le peuple de guerre, et lève-toi, monte à Aï. Vois, j’ai livré en ta main le roi d’Aï, et son peuple, et sa ville, et son pays. Et tu feras à Aï et à son roi comme tu as fait à Jéricho et à son roi ; seulement, vous pillerez pour vous le butin et les bêtes. Dresse une embuscade contre la ville, derrière elle.

Et Josué se leva avec tout le peuple de guerre pour monter vers Aï ; et Josué choisit trente mille vaillants hommes, et les envoya de nuit. Et il leur commanda, disant : Voyez, vous serez en embuscade contre la ville, derrière la ville ; ne vous éloignez pas beaucoup de la ville, mais soyez tous prêts. Et moi et tout le peuple qui est avec moi, nous nous approcherons de la ville ; et il arrivera que, lorsqu’ils sortiront à notre rencontre comme la première fois, nous fuirons devant eux. Et ils sortiront après nous, jusqu’à ce que nous les ayons attirés loin de la ville ; car ils diront : Ils fuient devant nous comme la première fois ; et nous fuirons devant eux. Et vous, vous vous lèverez de l’embuscade, et vous prendrez possession de la ville, et l’Éternel, votre Dieu, la livrera en vos mains. Et lorsque vous aurez pris la ville, vous incendierez la ville ; vous ferez selon la parole de l’Éternel. Voyez, je vous l’ai commandé. — Et Josué les envoya ; et ils allèrent se mettre en embuscade, et se tinrent entre Béthel et Aï, à l’occident d’Aï ; et Josué passa cette nuit au milieu du peuple.

Et Josué se leva de bonne heure le matin, et inspecta le peuple ; et il monta, lui et les anciens d’Israël, devant le peuple, vers Aï ; et tout le peuple de guerre qui était avec lui monta et s’approcha ; et ils vinrent devant la ville et campèrent au nord d’Aï ; et la vallée était entre lui et Aï. Or il avait pris environ cinq mille hommes, et les avait placés en embuscade entre Béthel et Aï, à l’occident de la ville. Et après qu’on eut placé le peuple, tout le camp qui était au nord de la ville et son embuscade à l’occident de la ville, alors Josué s’avança cette nuit-là au milieu de la vallée.


L’interdit était la principale raison de la sévère défaite essuyée par Israël. Mais celle-ci avait aussi un autre motif. La victoire de Jéricho avait manifestement donné au peuple confiance en lui-même. Chose d’autant plus surprenante, qu’il s’agissait alors d’un miracle ! Quelle était la part d’Israël dans la destruction de la terrible forteresse ? Mais que de fois nous ressemblons à ce peuple ! Quand le Seigneur nous a délivrés d’une situation difficile, au lieu de nous appuyer davantage sur Lui pour l’épreuve suivante, nous cessons d’éprouver le besoin de Son secours. Et c’est la chute ! D’autre part, notre cœur est ainsi fait que, si pour de grandes difficultés, nous sommes prêts à nous confier en Dieu, pour les petites, nous estimons souvent pouvoir nous en tirer tout seuls. L’histoire de la prise d’Aï nous apprend que nous avons un continuel besoin du Seigneur. — Que de peine il va falloir maintenant pour remporter la victoire ! Au lieu des trois mille soldats prévus, il en faut dix fois plus, avec une manœuvre compliquée. La restauration est toujours une opération longue et pénible. À Jéricho, le peuple devait apprendre à connaître la puissance de Dieu ; à Aï, il est nécessaire qu’il fasse l’expérience de sa propre faiblesse.