Année 1, 24 décembre

Josué 20, 1-9 ; 21, 1-3

* Et l’Éternel parla à Josué, disant : Parle aux fils d’Israël, en disant : Établissez-vous les villes de refuge dont je vous ai parlé par Moïse, afin que l’homicide qui, par mégarde, aura frappé à mort quelqu’un sans le savoir, s’y enfuie ; et elles vous serviront de refuge devant le vengeur du sang. Et [l’homicide] s’enfuira dans l’une de ces villes, et il se tiendra à l’entrée de la porte de la ville, et dira aux oreilles des anciens de cette ville l’affaire qui lui est arrivée ; et ils le recueilleront auprès d’eux dans la ville et lui donneront un lieu pour habiter avec eux. Et si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront pas l’homicide en sa main ; car c’est sans le savoir qu’il a frappé son prochain : il ne le haïssait pas auparavant. Et il habitera dans cette ville, jusqu’à ce qu’il comparaisse en jugement devant l’assemblée, jusqu’à la mort du grand sacrificateur qui sera en ces jours-là ; alors l’homicide s’en retournera et reviendra dans sa ville et dans sa maison, dans la ville d’où il s’était enfui.

Et ils sanctifièrent Kédesh, en Galilée, dans la montagne de Nephthali ; et Sichem, dans la montagne d’Éphraïm ; et Kiriath-Arba, qui est Hébron, dans la montagne de Juda. Et au-delà du Jourdain de Jéricho, vers le levant, ils établirent, de la tribu de Ruben, Bétser, dans le désert, sur le plateau ; et Ramoth, en Galaad, de la tribu de Gad ; et Golan, en Basan, de la tribu de Manassé. Ce furent là les villes assignées à tous les fils d’Israël et à l’étranger qui séjournait parmi eux, afin que quiconque aurait, par mégarde, frappé à mort quelqu’un, s’y enfuît, et ne mourût pas de la main du vengeur du sang, jusqu’à ce qu’il eût comparu devant l’assemblée.

* Et les chefs des pères des Lévites s’approchèrent d’Éléazar, le sacrificateur, et de Josué, fils de Nun, et des chefs des pères des tribus des fils d’Israël, et leur parlèrent à Silo, dans le pays de Canaan, disant : L’Éternel a commandé par Moïse qu’on nous donnât des villes pour y habiter, et leurs banlieues pour nos bêtes. Et les fils d’Israël donnèrent de leur héritage aux Lévites, selon le commandement de l’Éternel, ces villes-ci, avec leurs banlieues :


De l’autre côté du Jourdain, trois villes de refuge pour l’homicide ont déjà été établies par Moïse (Deut. 4, 41-43). Trois autres le sont à présent dans le pays même, au nord, au centre et au midi. Chacune d’elles est située sur une montagne (v. 7), nous rappelant cette parole du Seigneur Jésus : « Une ville située sur une montagne ne peut être cachée » (Matt. 5, 14). Vue de tous, et en particulier du malheureux coupable qui courait pour s’y réfugier, la cité de refuge était un rappel constant de la grâce de Dieu. La première de ces villes, Kédesh, se trouvait en Galilée, contrée chère au cœur du croyant. C’est là que Jésus de Nazareth a vécu trente années, là qu’Il a servi, guéri, enseigné les disciples et les foules. Sichem, en Éphraïm, est souvent identifiée avec cette « ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils » (et de ce fait incluse dans le lot d’Éphraïm, fils de Joseph : chap. 24, 32). Elle évoque aussi le divin voyageur, lassé du chemin, qui s’assit un jour auprès de sa fontaine (Jean 4, 5…). Enfin Hébron, citadelle de la mort vaincue, qui devient lieu d’asile, haute retraite. — Le chapitre 21 est consacré au lot des Lévites. Quarante-huit villes leur sont attribuées, réparties sur l’héritage des autres tribus.