Année 1, 26 décembre

Josué 22, 7-20

Et Moïse avait donné à la demi-tribu de Manassé [son héritage] en Basan ; et à l’autre demi-tribu, Josué avait donné [son héritage] avec leurs frères en deçà du Jourdain, à l’occident. Et lorsque Josué les renvoya dans leurs tentes, il les bénit aussi, et leur parla, disant : Vous retournez à vos tentes avec de grands biens, et avec des troupeaux en très grand nombre, avec de l’argent, et de l’or, et de l’airain, et du fer, et des vêtements, en très grande abondance ; partagez le butin de vos ennemis avec vos frères.

Et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, s’en retournèrent et s’en allèrent d’auprès des fils d’Israël, de Silo, qui est dans le pays de Canaan, pour aller dans le pays de Galaad, le pays de leur possession selon le commandement de l’Éternel par Moïse.

Et ils vinrent dans les contrées du Jourdain, qui sont dans le pays de Canaan ; et les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, bâtirent là un autel auprès du Jourdain, un autel de grande apparence. Et les fils d’Israël ouïrent dire : Voici, les fils de Ruben, et les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, ont bâti un autel en face du pays de Canaan, dans les contrées du Jourdain, à côté des fils d’Israël. Et les fils d’Israël l’ayant appris, toute l’assemblée des fils d’Israël se réunit à Silo, pour monter en bataille contre eux.

Et les fils d’Israël envoyèrent vers les fils de Ruben, et vers les fils de Gad, et vers la demi-tribu de Manassé, au pays de Galaad, Phinées, fils d’Éléazar, le sacrificateur, et avec lui dix princes, un prince par maison de père, de toutes les tribus d’Israël ; et chacun d’eux était chef de maison de père des milliers d’Israël ; et ils vinrent vers les fils de Ruben, et vers les fils de Gad, et vers la demi-tribu de Manassé, au pays de Galaad, et leur parlèrent, disant : Ainsi dit toute l’assemblée de l’Éternel : Quel est ce crime que vous avez commis contre le Dieu d’Israël, vous détournant aujourd’hui de l’Éternel en vous bâtissant un autel, vous rebellant aujourd’hui contre l’Éternel ? Est-ce peu de chose que l’iniquité de Péor, dont nous ne nous sommes pas purifiés jusqu’à aujourd’hui, quoiqu’il y ait eu une plaie sur l’assemblée de l’Éternel ? et vous vous détournez aujourd’hui de l’Éternel ! Or il arrivera, si vous vous rebellez aujourd’hui contre l’Éternel, que demain il sera courroucé contre toute l’assemblée d’Israël. Si toutefois le pays de votre possession est impur, passez dans le pays qui est la possession de l’Éternel, où est le tabernacle de l’Éternel, et ayez votre possession au milieu de nous, mais ne vous rebellez pas contre l’Éternel, et ne vous rebellez pas contre nous, en vous bâtissant un autel outre l’autel de l’Éternel, notre Dieu. Acan, le fils de Zérakh, ne commit-il pas un crime au sujet de l’anathème ? et il y eut de la colère contre toute l’assemblée d’Israël. Et lui n’expira pas seul dans son iniquité.


« Partagez le butin avec vos frères », enjoint Josué à ceux qui s’en vont (v. 8). Qu’il s’agisse de vérités bibliques ou d’expériences chrétiennes, le Seigneur nous invite à faire part à d’autres des richesses spirituelles amassées dans le pays de la promesse. De même que ces hommes ont pu raconter à leurs familles la mémorable traversée du Jourdain et les glorieuses victoires de Josué, un jeune croyant parlera des « merveilles » accomplies pour lui par le Seigneur ou découvertes dans Sa Parole (chap. 3, 5). — Au moment de se séparer, les guerriers de Ruben, Gad et Manassé, dressent sur la rive du Jourdain « un autel de grande apparence ». Leurs frères des autres tribus s’inquiètent aussitôt, prêts à intervenir. Que signifie cet acte ? Un défi à l’Éternel ? Une proclamation d’indépendance ? Quoi qu’il en soit, voilà une première difficulté, qui n’aurait pas été soulevée si ces tribus étaient entrées en Canaan. L’enquête est conduite par Phinées, sacrificateur qui, dans une autre heure critique de l’histoire du peuple, a fait la preuve de son zèle. Jaloux de la jalousie de l’Éternel (Nomb. 25, 11), il joint l’amour pour Dieu à l’amour pour ses frères. Deux sentiments qui sont d’ailleurs inséparables (1 Jean 4, 20, 21) !