Année 1, 29 décembre

Josué 23, 14-16 ; 24, 1-5

Et voici, moi je m’en vais aujourd’hui le chemin de toute la terre, et vous savez de tout votre cœur et de toute votre âme qu’il n’est pas tombé un seul mot de toutes les bonnes paroles que l’Éternel, votre Dieu, a dites à votre sujet : tout vous est arrivé ; il n’en est pas tombé un seul mot. Et il arrivera que, comme chaque bonne parole que l’Éternel, votre Dieu, vous a dite, s’est accomplie à votre égard, ainsi l’Éternel fera venir sur vous chaque mauvaise parole, jusqu’à ce qu’il vous ai détruits de dessus ce bon pays que l’Éternel, votre Dieu, vous a donné, lorsque vous aurez transgressé l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, qu’il vous a commandée, et que vous serez allés et aurez servi d’autres dieux, et que vous vous serez prosternés devant eux, en sorte que la colère de l’Éternel s’embrase contre vous, et que vous périssiez rapidement de dessus le bon pays qu’il vous a donné.

* Et Josué assembla toutes les tribus d’Israël à Sichem, et il appela les anciens d’Israël, et ses chefs, et ses juges, et ses magistrats ; et ils se tinrent devant Dieu. Et Josué dit à tout le peuple : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël : Vos pères, Térakh, père d’Abraham et père de Nakhor, ont habité anciennement au-delà du fleuve, et ils ont servi d’autres dieux ; et je pris votre père Abraham d’au-delà du fleuve, et je le fis aller par tout le pays de Canaan, et je multipliai sa semence : je lui donnai Isaac, et je donnai à Isaac Jacob et Ésaü ; et je donnai à Ésaü la montagne de Séhir pour la posséder ; et Jacob et ses fils descendirent en Égypte ; et j’envoyai Moïse et Aaron, et je frappai l’Égypte de plaies, selon ce que j’ai fait au milieu d’elle ; et ensuite je vous en fis sortir.


Au peuple convoqué à Sichem, Josué rappelle les grands moments de son histoire. Il est pour cela nécessaire qu’il remonte à un lointain passé, non seulement par une flatteuse référence à Abraham, dont Israël se réclamait volontiers (Jean 8, 33, 39), mais jusqu’au père de celui-ci, Térakh, qui avait servi des idoles. Josué veut leur dire par là : L’idolâtrie n’est pas seulement le propre des populations arriérées qui vous entourent ; elle est, hélas, dans votre sang, dans votre nature. Vous n’êtes pas meilleurs que les autres. Encore une fois, laissons parler l’épître aux Éphésiens : « Vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde… accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres ». Si nous nous reconnaissons parmi ces misérables, trouvés « au-delà du fleuve », servant les idoles de ce monde, relisons et admirons, dans les versets suivants, ce qu’a fait pour les siens le Dieu « qui est riche en miséricorde » (Éph. 2, 1…). Car nous sonderons les profondeurs de la grâce de Dieu dans la mesure où nous comprendrons à quel point nous en avions besoin.