Année 2, 1 janvier

Juges 1, 1-15

Et il arriva, après la mort de Josué, que les fils d’Israël interrogèrent l’Éternel, disant : Qui de nous montera le premier contre le Cananéen, pour lui faire la guerre ? Et l’Éternel dit : Juda montera ; voici, j’ai livré le pays en sa main. Et Juda dit à Siméon, son frère : Monte avec moi dans mon lot, et faisons la guerre contre le Cananéen ; et moi aussi j’irai avec toi dans ton lot. Et Siméon alla avec lui. Et Juda monta ; et l’Éternel livra le Cananéen et le Phérézien en leur main ; et ils les frappèrent à Bézek, dix mille hommes : ils trouvèrent Adoni-Bézek à Bézek, et ils lui firent la guerre, et frappèrent le Cananéen et le Phérézien. Et Adoni-Bézek s’enfuit ; et ils le poursuivirent, et le saisirent, et lui coupèrent les pouces des mains et des pieds. Et Adoni-Bézek dit : Soixante-dix rois, ayant les pouces de leurs mains et de leurs pieds coupés, ramassaient sous ma table ; comme j’ai fait, ainsi Dieu m’a rendu. Et on l’amena à Jérusalem, et il y mourut.

Et les fils de Juda avaient fait la guerre contre Jérusalem, et l’avaient prise, et ils l’avaient frappée par le tranchant de l’épée, et avaient livré la ville au feu. Et ensuite les fils de Juda descendirent pour faire la guerre au Cananéen qui habitait la montagne, et le midi et le pays plat. Et Juda s’en alla contre le Cananéen qui habitait à Hébron (or le nom de Hébron était auparavant Kiriath-Arba), et ils frappèrent Shéshaï, et Akhiman, et Thalmaï. Et de là il s’en alla contre les habitants de Debir ; or le nom de Debir était auparavant Kiriath-Sépher. Et Caleb dit : À qui frappera Kiriath-Sépher et la prendra, je lui donnerai ma fille Acsa pour femme. Et Othniel, fils de Kenaz, frère puîné de Caleb, la prit ; et [Caleb] lui donna sa fille Acsa pour femme. Et il arriva que, comme elle entrait, elle l’incita à demander à son père un champ. Et elle descendit de dessus l’âne ; et Caleb lui dit : Qu’as-tu ? Et elle lui dit : Donne-moi une bénédiction ; car tu m’as donné une terre du midi, donne-moi aussi des sources d’eau. Et Caleb lui donna les sources du haut et les sources du bas.


Grande est la différence entre le livre de Josué et celui des Juges. Le premier montrait Israël prenant victorieusement possession du pays de Canaan. Le second va nous raconter l’histoire du peuple habitant dans son héritage. En apparence, le sujet continue. Mais certains signes indiquent déjà que nous ne sommes plus au temps de Josué : Tout en se portant avec zèle contre le Cananéen, Juda semble compter moins sur l’Éternel que sur son frère Siméon. Puis le roi ennemi, laissé en vie, est traité d’une manière barbare. — En vérité, la page glorieuse est tournée ; nous allons assister au déclin. — Et c’est ce qui est arrivé aussi à l’Église responsable. La force et, dans une grande mesure, la bénédiction collectives, ont aujourd’hui disparu. Mais Dieu n’a pas changé. Sa puissance est toujours à la disposition de la foi individuelle. Othniel s’emparant de Debir en est un exemple. La bénédiction est aussi à notre portée. Il suffit de la demander, comme fait Acsa (v. 15). Elle découle pour nous de l’Esprit de Dieu qui, tel ces « sources » fertilisantes promises en Deutéronome 8, 7, rafraîchit nos âmes par la Parole de Dieu. En ce début d’année, demandons à notre Père cette bénédiction.