Année 2, 30 janvier

Juges 16, 23-31

Et les princes des Philistins s’assemblèrent pour offrir un grand sacrifice à Dagon, leur dieu, et pour se réjouir ; et ils dirent : Notre dieu a livré entre nos mains Samson, notre ennemi. Et le peuple le vit, et ils louèrent leur dieu, car ils disaient : Notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, et le dévastateur de notre pays, et celui qui multipliait nos tués. Et il arriva, comme ils avaient le cœur joyeux, qu’ils dirent : Appelez Samson, et qu’il nous amuse ! Et ils appelèrent Samson de la maison des prisonniers ; et il joua devant eux ; et ils le placèrent entre les colonnes. Et Samson dit au garçon qui le tenait par la main : Laisse-moi, et fais-moi toucher les colonnes sur lesquelles la maison est assise, et que je m’y appuie. Et la maison était remplie d’hommes et de femmes ; et tous les princes des Philistins étaient là, et, sur le toit, environ trois mille hommes et femmes qui regardaient Samson jouer. Et Samson cria à l’Éternel, et dit : Seigneur Éternel ! souviens-toi de moi, je te prie, et fortifie-moi, je te prie, seulement cette fois, ô Dieu ! afin que, d’une seule vengeance, je me venge des Philistins pour mes deux yeux. Et Samson saisit les deux colonnes du milieu, sur lesquelles la maison était assise (et il s’appuya sur elles), l’une de sa main droite, et l’autre de sa main gauche. Et Samson dit : Que mon âme meure avec les Philistins ! Et il se pencha avec force, et la maison tomba sur les princes et sur tout le peuple qui y était. Et les morts qu’il fit mourir dans sa mort furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir pendant sa vie. Et ses frères et toute la maison de son père descendirent, et l’emportèrent ; et ils le remontèrent, et l’enterrèrent entre Tsorha et Eshtaol dans le sépulcre de Manoah, son père. Et il avait jugé Israël vingt ans.


Pauvre Samson ! voici la fin de sa solennelle histoire : aveugle, prisonnier, il devient un sujet de risée pour les ennemis de Dieu et de son peuple. Et, ce qui est plus grave : sa honte rejaillit sur Dieu Lui-même, puisque l’idole paraît plus puissante que le champion de l’Éternel. Mais Dieu met un terme à une telle présomption de l’adversaire. Une dernière victoire sera accordée à Samson, qui meurt en même temps que trois mille Philistins. — Samson a ainsi perdu sa vie. Méditons ce récit, nous tous qui avons été élevés dans la connaissance du Seigneur Jésus. Nous avons beaucoup reçu ; notre position est privilégiée. Il est vrai que nous sommes tenus à un « nazaréat » — à une séparation d’avec le monde et d’avec la plupart de ses plaisirs. Mais quelle compensation ! Une force surnaturelle de source divine, celle du Saint Esprit, est à notre disposition. Et, dans le chemin de la volonté de Dieu, rien ne résiste à cette force-là ! Puissions-nous être et rester de ceux auxquels s’adresse l’apôtre Jean : « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant » (1 Jean 2, 14).