Année 2, 18 février

1 Samuel 6, 1-13

Et l’arche de l’Éternel fut sept mois dans le pays des Philistins ; et les Philistins appelèrent les sacrificateurs et les devins, disant : Que ferons-nous de l’arche de l’Éternel ? Faites-nous savoir comment nous la renverrons en son lieu. Et ils dirent : Si vous renvoyez l’arche du dieu d’Israël, ne la renvoyez pas à vide ; ne manquez pas de lui rendre un sacrifice pour le délit ; alors vous serez guéris, et vous saurez pourquoi sa main ne s’est pas retirée de vous. Et ils dirent : Quel est le sacrifice pour le délit que nous lui rendrons ? Et ils dirent : Selon le nombre des princes des Philistins, cinq hémorroïdes d’or, et cinq souris d’or ; car une même plaie a été sur vous tous et sur vos princes. Et vous ferez des figures de vos hémorroïdes, et des figures de vos souris qui détruisent le pays, et vous donnerez gloire au dieu d’Israël. Peut-être allégera-t-il sa main de dessus vous, et de dessus vos dieux, et de dessus votre pays. Et pourquoi endurciriez-vous votre cœur, comme les Égyptiens et le Pharaon ont endurci leur cœur ? Après qu’il eut opéré puissamment parmi eux, ne les laissèrent-ils pas aller ? et ils s’en allèrent. Et maintenant, faites un chariot neuf, et prenez deux vaches qui allaitent, sur lesquelles le joug n’ait jamais été mis, et attelez les vaches au chariot, et faites ramener à la maison leurs petits d’auprès d’elles. Et prenez l’arche de l’Éternel, et mettez-la sur le chariot, et mettez dans un coffret, à côté d’elle, les objets d’or que vous lui rendez comme offrande pour le délit ; et vous la renverrez, et elle s’en ira. Et vous verrez : si elle monte par le chemin de la frontière, vers Beth-Shémesh, c’est lui qui nous a fait ce grand mal ; sinon, nous saurons que ce n’est pas sa main qui nous a frappés, [mais] que c’est une chose accidentelle qui nous est arrivée.

Et les hommes firent ainsi, et prirent deux vaches qui allaitaient, et les attelèrent au chariot, et enfermèrent leurs petits dans la maison ; et ils mirent l’arche de l’Éternel sur le chariot, et le coffret, avec les souris d’or et les figures de leurs hémorroïdes. Et les vaches allèrent tout droit par le chemin, du côté de Beth-Shémesh ; elles marchèrent par une seule route, allant et mugissant, et elles ne se détournèrent ni à droite ni à gauche ; et les princes des Philistins allèrent après elles jusqu’à la frontière de Beth-Shémesh. Et ceux de Beth-Shémesh moissonnaient les froments dans la vallée ; et ils levèrent leurs yeux et virent l’arche, et se réjouirent en la voyant.


Au lieu de rejeter leur idole impuissante, pour craindre et servir dorénavant l’Éternel, les Philistins n’ont qu’une idée : se défaire au plus vite d’un Dieu aussi redoutable. Ceci nous rappelle une scène de l’évangile : la puissance du Seigneur venait de délivrer Légion, le démoniaque, au pays des Gadaréniens. Ceux-ci avaient l’inestimable privilège d’une visite du Fils de Dieu. Toutefois, aveuglés par leurs intérêts, ils ne considèrent que la perte de leurs pourceaux. Au lieu de se réjouir et de recevoir Jésus, ils Le prient de s’en aller de leur territoire (Marc 5, 17). — Le monde n’a pu supporter la présence du Seigneur, parce que Sa perfection le jugeait. Alors il a voulu se débarrasser de Lui. — Les Philistins reconnaissent la puissance indiscutable du Dieu d’Israël. Ils L’honorent à leur manière ignorante. Et l’arche est renvoyée en terre d’Israël, non sans avoir de nouveau montré son pouvoir. En effet, malgré l’absence de conducteur, et tiré par ces vaches qui, contrairement aux instincts naturels, s’éloignent de leurs petits, le chariot qui la porte se dirige en droite ligne vers la frontière d’Israël.