Année 2, 5 mars

1 Samuel 14, 35-52

Et Saül bâtit un autel à l’Éternel ; ce fut le premier autel qu’il bâtit à l’Éternel. Et Saül dit : Descendons de nuit après les Philistins, et pillons-les jusqu’à la lumière du matin, et n’en laissons pas un homme de reste. Et ils dirent : Fais tout ce qui est bon à tes yeux. Et le sacrificateur dit : Approchons-nous ici de Dieu. Et Saül interrogea Dieu : Descendrai-je après les Philistins ? Les livreras-tu en la main d’Israël ? Et il ne lui répondit pas ce jour-là. Et Saül dit : Approchez ici, vous tous les principaux du peuple, et sachez et voyez comment ce péché est arrivé aujourd’hui ; car l’Éternel qui a sauvé Israël est vivant, que si c’était par Jonathan, mon fils, il mourra certainement ! Et personne de tout le peuple ne lui répondit. Et il dit à tout Israël : Vous, soyez d’un côté, et moi et Jonathan, mon fils, nous serons de l’autre côté. Et le peuple dit à Saül : Fais ce qui est bon à tes yeux. Et Saül dit à l’Éternel, le Dieu d’Israël : Donne [un sort] parfait. Et Jonathan et Saül furent pris, et le peuple échappa. Et Saül dit : Jetez le sort entre moi et Jonathan, mon fils. Et Jonathan fut pris. Et Saül dit à Jonathan : Déclare-moi ce que tu as fait. Et Jonathan le lui déclara, et dit : Je n’ai fait que goûter un peu de miel avec le bout du bâton que j’avais à la main, [et] voici, je meurs ! Et Saül dit : Que Dieu [me] fasse ainsi, et ainsi y ajoute, si tu ne meurs certainement, Jonathan ! Et le peuple dit à Saül : Jonathan, qui a opéré cette grande délivrance en Israël, mourra-t-il ? Qu’ainsi n’advienne ! L’Éternel est vivant, s’il tombe à terre un des cheveux de sa tête ! car il a opéré avec Dieu aujourd’hui. Et le peuple délivra Jonathan, et il ne mourut pas. Et Saül remonta de la poursuite des Philistins, et les Philistins s’en allèrent en leur lieu.

Et Saül prit la royauté sur Israël, et il fit la guerre tout à l’entour contre tous ses ennemis : contre Moab, et contre les fils d’Ammon, et contre Édom, et contre les rois de Tsoba, et contre les Philistins ; et partout où il se tournait, il les châtiait. Et il forma une armée et frappa Amalek, et délivra Israël de la main de ceux qui le pillaient.

Et les fils de Saül étaient Jonathan, et Jishvi, et Malki-Shua ; et les noms de ses deux filles : le nom de l’aînée était Mérab, et le nom de la plus jeune, Mical. Et le nom de la femme de Saül était Akhinoam, fille d’Akhimaats ; et le nom du chef de son armée était Abner, fils de Ner, oncle de Saül. Et Kis, père de Saül, et Ner, père d’Abner, étaient fils d’Abiel.

Et la guerre fut forte contre les Philistins durant tous les jours de Saül ; et quand Saül voyait quelque homme fort et quelque homme vaillant, il le prenait auprès de lui.


Veillons sur nos paroles, et en particulier sur les promesses que nous pouvons faire. Nous avons vu hier les suites malheureuses du serment irréfléchi que Saül avait prononcé. Il a inutilement affaibli son armée, empêché la fin de la poursuite, amené le peuple à transgresser le commandement relatif au sang. Une dernière conséquence, mais qui, pas plus que les précédentes, n’ouvrira les yeux du pauvre roi, va être la condamnation du seul homme de foi précisément : le vaillant Jonathan. Celui-ci se trouve à présent en danger de mort, non par l’épée des Philistins, mais du fait de son propre père ! Derrière tout cela, nous comprenons que c’est Satan lui-même qui agit. Il tente, par ce moyen, de se débarrasser de l’homme de Dieu ; toutefois, l’Éternel ne le permet pas, et se sert du peuple pour délivrer Jonathan. Cette scène ressemble à celle qui suivit la défaite d’Aï (Jos. 7). Mais ici, tous les torts sont du côté de Saül, dont la folie et l’orgueil aveugle sont manifestés aux yeux de tous. Et, loin de compter dorénavant sur l’Éternel qui avait donné la victoire, le roi continue à s’appuyer sur la chair, en recrutant des hommes forts et vaillants pour sa garde personnelle.