Année 2, 8 mars

1 Samuel 16, 1-13

* Et l’Éternel dit à Samuel : Jusques à quand mèneras-tu deuil sur Saül, vu que moi je l’ai rejeté pour qu’il ne soit pas roi sur Israël ? Remplis ta corne d’huile, et va : je t’enverrai vers Isaï, le Bethléhémite ; car j’ai vu parmi ses fils un roi pour moi. Et Samuel dit : Comment irai-je ? Dès que Saül l’entendra, il me tuera. Et l’Éternel dit : Tu prendras avec toi une génisse, et tu diras : Je suis venu pour sacrifier à l’Éternel. Et tu appelleras Isaï au sacrifice, et moi je te ferai savoir ce que tu auras à faire, et tu oindras pour moi celui que je te dirai.

Et Samuel fit ce que l’Éternel avait dit, et vint à Bethléhem ; et les anciens de la ville allèrent tremblants à sa rencontre, et dirent : Ta venue est-elle la paix ? Et il dit : La paix. Je suis venu pour sacrifier à l’Éternel ; sanctifiez-vous, et venez avec moi au sacrifice. Et il sanctifia Isaï et ses fils, et les appela au sacrifice. Et il arriva que, comme ils entraient, il vit Éliab, et il dit : Certainement l’oint de l’Éternel est devant lui. Et l’Éternel dit à Samuel : Ne regarde pas son apparence, ni la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté ; car [l’Éternel ne regarde] pas ce à quoi l’homme regarde, car l’homme regarde à l’apparence extérieure, et l’Éternel regarde au cœur. Et Isaï appela Abinadab et le fit passer devant Samuel. Et il dit : L’Éternel n’a pas non plus choisi celui-ci. Et Isaï fit passer Shamma. Et il dit : L’Éternel n’a pas non plus choisi celui-ci. Et Isaï fit passer ses sept fils devant Samuel. Et Samuel dit à Isaï : L’Éternel n’a pas choisi ceux-ci.

Et Samuel dit à Isaï : Sont-ce là tous les jeunes gens ? Et il dit : Il reste encore le plus jeune, et voici, il paît le menu bétail. Et Samuel dit à Isaï : Envoie, et fais-le amener ; car nous ne nous placerons point autour [de la table], jusqu’à ce qu’il soit venu ici. Et il envoya et le fit venir. Or il avait le teint rosé, avec de beaux yeux, et était beau de visage. Et l’Éternel dit : Lève-toi, oins-le ; car c’est celui-là. Et Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères. Et l’Esprit de l’Éternel saisit David, depuis ce jour-là et dans la suite. Et Samuel se leva et s’en alla à Rama.


Le roi selon la chair a été mis de côté dans les pensées de Dieu, bien que son règne se prolonge encore un certain nombre d’années. Et un autre roi est introduit, celui dont Samuel avait dit : « L’Éternel s’est cherché un homme selon son cœur » (chap. 13, 14). C’est David, dont le nom signifie « Bien-aimé », type de Christ, Celui qui est parfaitement selon le cœur de Dieu. Samuel n’était pas préparé à le reconnaître, car, malgré l’expérience faite avec Saül, il regardait encore « à l’apparence ». Nous ne sommes que trop portés à juger d’après ce que nous voyons, et à nous laisser impressionner par les qualités (et les défauts) extérieurs. Or « Dieu n’a point égard à l’apparence de l’homme », répète Galates 2, 6. Il regarde au cœur ! Toutes les apparences de piété, par lesquelles nous pouvons tromper et les autres et nous-mêmes, ne sauraient le tromper, Lui. — Samuel visite cette famille d’Isaï. Et c’est le jeune berger, qu’on avait négligé d’appeler à la fête, qui sera oint « au milieu de ses frères » comme roi pour l’Éternel. Cette onction d’huile (figure du Saint Esprit) nous rappelle comment le Bien-aimé du Père fut désigné au Jourdain à Jean le baptiseur : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre, et demeurer sur lui, c’est celui-là qui baptise de l’Esprit Saint » (Jean 1, 33 ; comp. v. 12 fin).