Année 2, 9 mars

1 Samuel 16, 14-23

Et l’Esprit de l’Éternel se retira d’avec Saül, et un mauvais esprit [envoyé] par l’Éternel le troublait. Et les serviteurs de Saül lui dirent : Tu vois qu’un mauvais esprit [envoyé] de Dieu te trouble. Que notre seigneur veuille parler : tes serviteurs sont devant toi, ils chercheront un homme qui sache jouer de la harpe ; et il arrivera que, quand le mauvais esprit [envoyé] de Dieu sera sur toi, il jouera de sa main et tu t’en trouveras bien. Et Saül dit à ses serviteurs : Je vous prie, trouvez-moi un homme qui sache bien jouer, et amenez-le-moi. Et l’un des jeunes hommes répondit et dit : Voici, j’ai vu un fils d’Isaï, le Bethléhémite, qui sait jouer, un homme fort et vaillant, et un homme de guerre, et qui a l’intelligence des choses, et un bel homme, et l’Éternel est avec lui. Et Saül envoya des messagers à Isaï, et dit : Envoie-moi David, ton fils, qui est avec le menu bétail. Et Isaï prit un âne chargé de pain, et une outre de vin, et un chevreau, et les envoya à Saül par la main de David, son fils. Et David vint vers Saül, et il se tint devant lui ; et [Saül] l’aima beaucoup, et il fut son porteur d’armes. Et Saül envoya vers Isaï, disant : Que David, je te prie, se tienne devant moi ; car il a trouvé grâce à mes yeux. Et il arrivait que, quand l’esprit [envoyé] de Dieu était sur Saül, David prenait la harpe et en jouait de sa main ; et Saül était soulagé et se trouvait bien, et le mauvais esprit se retirait de dessus lui.


L’Esprit de Dieu avait saisi David (v. 13). Mais du malheureux Saül, il s’était retiré, faisant place à un mauvais esprit qui le tourmente maintenant. Dieu se sert de cela pour introduire à la cour, en qualité de joueur de harpe, le jeune David, musicien expérimenté, qui deviendra plus tard « le doux psalmiste d’Israël » (2 Sam. 23, 1). Et, à cette occasion, un beau témoignage lui est rendu (v. 18), montrant qu’à la cour même du roi, il en était qui connaissaient l’oint de l’Éternel. Philippiens 4, 22 nous apprend un fait analogue : la maison de César, c’est-à-dire l’entourage de l’empereur romain, comptait aussi des chrétiens. C’est ainsi que Dieu se pourvoit de témoins dans tous les milieux. — Chaque détail mentionné nous reporte à celui dont David est le type : Christ, vrai « rejeton du tronc d’Isaï », dont il est écrit : « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui,… l’Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel » (És. 11, 1, 2). Quel témoignage rendons-nous devant le monde à notre Bien-aimé ? — « Je t’ai pris des parcs, d’auprès du menu bétail, pour que tu fusses prince sur mon peuple, sur Israël », dira plus tard l’Éternel (2 Sam. 7, 8). En s’occupant de ses brebis, David a été préparé à « paître » fidèlement le peuple d’Israël (voir Ps. 78, 70-72).