Année 2, 10 mars

1 Samuel 17, 1-16

* Et les Philistins rassemblèrent leurs armées pour faire la guerre, et ils s’assemblèrent à Soco, qui appartient à Juda, et campèrent entre Soco et Azéka, à Éphès-Dammim. Et Saül et les hommes d’Israël se rassemblèrent, et campèrent dans la vallée d’Éla, et se rangèrent en bataille contre les Philistins. Et les Philistins se tenaient sur la montagne, d’un côté, et Israël se tenait sur la montagne, de l’autre côté, et le ravin était entre eux.

Et il sortit du camp des Philistins un champion [de l’armée] ; son nom était Goliath, il était de Gath ; sa hauteur était de six coudées et un empan. Et il avait un casque d’airain sur sa tête, et était revêtu d’une cotte de mailles à écailles ; et le poids de la cotte de mailles était de cinq mille sicles d’airain ; et il avait des jambières d’airain aux jambes, et un javelot d’airain entre ses épaules ; et le bois de sa lance était comme l’ensouple des tisserands, et le fer de sa lance pesait six cents sicles de fer ; et celui qui portait son bouclier marchait devant lui. Et il se tenait là et criait aux troupes rangées d’Israël, et leur disait : Pourquoi sortez-vous pour vous ranger en bataille ? Ne suis-je pas le Philistin, et vous, des serviteurs de Saül ? Choisissez-vous un homme, et qu’il descende contre moi. S’il est capable de combattre avec moi et qu’il me tue, nous serons vos serviteurs ; et si moi j’ai l’avantage sur lui et que je le tue, c’est vous qui serez nos serviteurs et qui nous servirez. Et le Philistin dit : Moi, j’ai outragé aujourd’hui les troupes rangées d’Israël ! Donnez-moi un homme, et nous combattrons ensemble. Et Saül et tout Israël entendirent ces paroles du Philistin, et ils furent effrayés et eurent une grande peur.

Et David était fils de cet homme éphratien de Bethléhem de Juda, dont le nom était Isaï ; et il avait huit fils ; et cet homme, aux jours de Saül, était vieux, avancé en âge parmi les hommes. Et les trois fils aînés d’Isaï étaient partis, ils avaient suivi Saül à la guerre. Et les noms de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre, étaient : Éliab, le premier-né, et Abinadab, le second, et Shamma, le troisième. Et David était le plus jeune ; et les trois aînés avaient suivi Saül. Et David allait et revenait d’auprès de Saül pour paître le menu bétail de son père à Bethléhem.

Et le Philistin s’approchait le matin et le soir, et il se présenta pendant quarante jours.


Voici à nouveau les Philistins rassemblés contre Israël. Et cette fois, ils disposent d’un atout magistral : un champion extraordinaire, haut d’environ trois mètres, revêtu d’une armure de soixante-quinze kilos ; un colosse si formidable, que sa vue suffit à frapper ses ennemis de terreur. C’est Goliath ! Plein d’orgueil, il s’avance entre les lignes, et met au défi quiconque de s’opposer à lui en combat singulier. Et non seulement aucun adversaire ne se présente, mais chaque fois, chez les Israélites, c’est une fuite éperdue ; chaque fois, c’est l’occasion pour le géant d’outrager les armées de l’Éternel, et par voie de conséquence, l’Éternel Lui-même. Goliath nous rappelle ce qui est dit du léviathan : « Quand il se lève, les forts ont peur, ils s’enfuient saisis d’épouvante » (Job 41, 16). Et surtout, il nous fait penser à cet « homme fort » dont parle le Seigneur Jésus (Marc 3, 27) : Satan lui-même qui, par la crainte de la mort, exerce une domination cruelle sur les hommes, cherchant à en faire définitivement ses esclaves (v. 9). — Pendant ce temps, David va et vient, de son troupeau à la cour du roi, aussi à l’aise ici que là, belle image de Jésus dans Son humilité et Son inlassable dévouement.