Année 2, 21 mars

1 Samuel 22, 1-10

* Et David partit de là, et se sauva dans la caverne d’Adullam ; et ses frères et toute la maison de son père l’apprirent, et descendirent là vers lui. Et tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme, s’assembla vers lui, et il fut leur chef ; et il y eut avec lui environ quatre cents hommes. Et David s’en alla de là à Mitspé de Moab, et il dit au roi de Moab : Je te prie, que mon père et ma mère se retirent chez vous jusqu’à ce que je sache ce que Dieu fera de moi. Et il les amena devant le roi de Moab, et ils demeurèrent avec lui tous les jours que David fut dans le lieu fort.

Et Gad, le prophète, dit à David : Ne demeure pas dans ce lieu fort ; va, et entre dans le pays de Juda. Et David s’en alla et entra dans la forêt de Héreth. Et Saül entendit que David et les hommes qui étaient avec lui s’étaient montrés. Et Saül était assis à Guibha sous un tamarisc, sur la hauteur, sa lance à la main, et tous ses serviteurs se tenaient auprès de lui. Et Saül dit à ses serviteurs qui se tenaient auprès de lui : Écoutez, Benjaminites : Le fils d’Isaï vous donnera-t-il, à vous tous aussi, des champs et des vignes ? Vous établira-t-il tous chefs de milliers et chefs de centaines, que vous ayez tous conspiré contre moi, et que personne ne m’avertisse quand mon fils fait alliance avec le fils d’Isaï, et que personne d’entre vous ne soit peiné pour moi et ne m’avertisse que mon fils a soulevé contre moi mon serviteur pour me dresser des embûches, comme [il le fait] aujourd’hui ? Et Doëg, l’Édomite, qui était établi sur les serviteurs de Saül, répondit et dit : J’ai vu le fils d’Isaï venir à Nob vers Akhimélec, fils d’Akhitub ; et il a interrogé l’Éternel pour lui, et il lui a donné des provisions, et il lui a donné l’épée de Goliath, le Philistin.


La caverne d’Adullam devient le refuge de David. Mais c’est plutôt l’Éternel qui est son refuge, comme l’affirme un psaume qu’il a composé dans cette caverne : « Tu es mon refuge » (Ps. 142, 5 — voir aussi Ps. 57, 1). Il ajoute : « Les justes m’environneront parce que tu m’auras fait du bien » (v. 7). Les justes ? Peut-il s’agir de ces hommes du verset 2, en apparence si peu recommandables, suspects, hors la loi, véritables rebuts de la société ? Oui, Dieu donne ce nom à ceux qui aiment Son oint et le reconnaissent comme chef. Du moment qu’ils sont venus à David, il n’est plus question de leur triste passé. — Ainsi, ceux qui se rassemblent aujourd’hui autour de Jésus ont échangé leur détresse morale, leur immense dette envers Dieu, l’amertume de leur âme (v. 2), contre Sa justice. À partir du moment où ils réalisent qu’ils n’ont plus rien à faire valoir, que le monde n’a pu les satisfaire, ils trouvent en Lui un Chef et un objet pour leurs affections. — Que pouvait offrir David à ses compagnons ? Pour le présent, rien que des souffrances ! Mais pour l’avenir, le partage de sa gloire royale. Telle est la part du croyant ! Quel contraste avec les gens de ce monde qui, comme les serviteurs de Saül au verset 7, reçoivent tous leurs avantages et leurs biens dans la vie présente !