Année 2, 22 mars

1 Samuel 22, 11-23

Et le roi envoya appeler Akhimélec, le sacrificateur, fils d’Akhitub, et toute la maison de son père, les sacrificateurs qui étaient à Nob ; et ils vinrent tous vers le roi. Et Saül dit : Écoute, je te prie, fils d’Akhitub. Et il dit : Me voici, mon seigneur. Et Saül lui dit : Pourquoi avez-vous conspiré contre moi, toi et le fils d’Isaï, que tu lui aies donné du pain et une épée, et que tu aies interrogé Dieu pour lui, afin qu’il s’élevât contre moi pour me dresser des embûches, comme [il le fait] aujourd’hui ? Et Akhimélec répondit au roi, et dit : Et qui, parmi tous tes serviteurs, est comme David, fidèle, et gendre du roi, et ayant accès à tes audiences privées, et honoré dans ta maison ? Ai-je commencé aujourd’hui à interroger Dieu pour lui ? Loin de moi ! Que le roi ne mette aucune chose à la charge de son serviteur [ni de personne] de toute la maison de mon père, car de tout ceci ton serviteur ne sait aucune chose, ni petite, ni grande. Et le roi [lui] dit : Certainement tu mourras, Akhimélec, toi et toute la maison de ton père. Et le roi dit aux coureurs qui se tenaient près de lui : Tournez-vous, et mettez à mort les sacrificateurs de l’Éternel, parce que leur main aussi est avec David, et parce qu’ils ont bien su qu’il s’enfuyait, et qu’ils ne m’en ont point averti. Et les serviteurs du roi ne voulurent pas étendre leurs mains pour se jeter sur les sacrificateurs de l’Éternel. Et le roi dit à Doëg : Tourne-toi, et jette-toi sur les sacrificateurs. Et Doëg, l’Édomite, se tourna, et se jeta sur les sacrificateurs ; et il mit à mort, ce jour-là, quatre-vingt-cinq hommes portant l’éphod de lin. Et [Saül] frappa Nob, ville des sacrificateurs, par le tranchant de l’épée, homme et femme, enfant et celui qui tette, bœuf et âne, et mouton, par le tranchant de l’épée.

Et un des fils d’Akhimélec, fils d’Akhitub, dont le nom était Abiathar, se sauva, et s’enfuit après David. Et Abiathar rapporta à David que Saül avait tué les sacrificateurs de l’Éternel. Et David dit à Abiathar : Je le savais, ce jour-là, lorsque Doëg, l’Édomite, était là, qu’il ne manquerait pas de le rapporter à Saül ; moi je suis cause [de la mort] de tous ceux de la maison de ton père. Demeure avec moi, ne crains point ; car celui qui cherche ma vie, cherche ta vie, et près de moi tu seras bien gardé.


Pendant que David, le futur roi, est errant et proscrit avec ses fidèles, Saül ourdit contre lui de sinistres projets. En même temps, sa jalousie le pousse au meurtre des sacrificateurs de l’Éternel. Et ce qu’il n’a pas exécuté contre Amalek, l’ennemi du peuple, en épargnant Agag ainsi que le bétail, il ne craint pas de le faire à l’égard de cette ville de Nob, qui est entièrement passée au fil de l’épée. Pour accomplir sa vengeance, Saül se sert du traître lui-même, Doëg, un Édomite, terrible figure de l’Antichrist qui, dans un temps à venir, s’élèvera contre le Seigneur et contre Israël (voir Ps. 52, titre). — Considérons maintenant, au contraire, un tableau plein de grâce : Abiathar rejoint l’oint de l’Éternel. « Demeure avec moi — recommande ce dernier — … celui qui cherche ma vie cherche ta vie… ». — « Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous — rappelle Jésus à Ses disciples — … s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi » (Jean 15, 18, 20). Cette persécution, cette haine du monde, est-elle un sujet de crainte pour nos cœurs ? Alors écoutons, comme de Sa bouche, cette précieuse promesse jamais démentie : « Près de moi, tu seras bien gardé » (v. 23) !