Année 2, 23 mars

1 Samuel 23, 1-13

* Et on rapporta à David, en disant : Voici, les Philistins font la guerre à Kehila et pillent les aires. Et David interrogea l’Éternel, disant : Irai-je, et frapperai-je ces Philistins ? Et l’Éternel dit à David : Va, et tu frapperas les Philistins, et tu sauveras Kehila. Et les hommes de David lui dirent : Voici, [même] ici en Juda, nous avons peur, et comment irions-nous à Kehila, contre les troupes rangées des Philistins ? Et David interrogea encore l’Éternel, et l’Éternel lui répondit et dit : Lève-toi, descends à Kehila ; car je livrerai les Philistins en ta main. Et David alla avec ses hommes à Kehila, et combattit contre les Philistins et emmena leurs troupeaux, et leur infligea une grande défaite. Et David sauva les habitants de Kehila.

Et il était arrivé que, lorsque Abiathar, fils d’Akhimélec, s’était enfui auprès de David à Kehila, il était descendu avec un éphod en sa main. Et on rapporta à Saül que David était entré à Kehila. Et Saül dit : Dieu l’a rejeté [et livré] en ma main ; car il s’est enfermé en entrant dans une ville qui a des portes et des barres. Et Saül convoqua tout le peuple pour la guerre, pour descendre à Kehila, afin d’assiéger David et ses hommes. Et David sut que Saül méditait du mal contre lui, et il dit à Abiathar, le sacrificateur : Apporte l’éphod. Et David dit : Éternel, Dieu d’Israël ! ton serviteur a appris comme une chose certaine que Saül cherche à entrer dans Kehila, pour détruire la ville à cause de moi : les hommes de Kehila me livreront-ils en sa main ? Saül descendra-t-il, comme ton serviteur l’a entendu dire ? Éternel, Dieu d’Israël ! déclare-le, je te prie, à ton serviteur. Et l’Éternel dit : Il descendra. Et David dit : Les hommes de Kehila me livreront-ils, moi et mes hommes, en la main de Saül ? Et l’Éternel dit : Ils [te] livreront. Et David se leva, et ses hommes, environ six cents hommes, et ils sortirent de Kehila et s’en allèrent où ils purent. Et on rapporta à Saül que David s’était échappé de Kehila, et il s’abstint d’entrer en campagne.


Informé de l’attaque des Philistins contre Kehila, David aurait pu se dire : « C’est l’affaire de Saül, de protéger le pays ». Eh bien non ! Malgré le risque, celui qui jadis délivrait ses brebis du lion et de l’ours, se porte au secours de la ville en danger. David agit ainsi comme le véritable roi. Seulement, il n’omet pas de demander d’abord à Dieu ce qu’Il en pense (v. 2). N’y manquons jamais, même quand nous entreprenons quelque chose qui nous paraît bon. Cela s’appelle la dépendance ! — Les hommes de David sont pleins de crainte. Ils nous font penser aux disciples du Seigneur, qui « étaient stupéfiés et craignaient en le suivant » (Marc 10, 32). — Pour encourager ses gens, David questionne à nouveau l’Éternel, qui lui répond de manière plus précise encore. Et la victoire est remportée. Hélas, David le sait : ceux qu’il a délivrés sont capables de le livrer à Saül sans hésitation ; il n’a pas confiance en eux. N’en était-il pas ainsi du Seigneur ? Il était venu délivrer Son peuple ; cependant, Il « ne se fiait pas à eux, parce qu’Il connaissait tous les hommes… ce qui était dans l’homme » (Jean 2, 24, 25). Et Il connaît aussi chacun de nos cœurs.