Année 2, 4 avril

1 Samuel 30, 1-10

* Et il se trouva que, lorsque David et ses hommes arrivèrent à Tsiklag, le troisième jour, les Amalékites avaient fait une incursion sur le [pays du] midi, et sur Tsiklag ; et ils avaient frappé Tsiklag et l’avaient brûlée par le feu ; et ils avaient emmené captives les femmes qui y étaient ; depuis le petit jusqu’au grand, ils n’avaient fait mourir personne, mais il les avaient emmenés et s’en étaient allés leur chemin. Et David et ses hommes vinrent à la ville ; et voici, elle était brûlée par le feu, et leurs femmes, et leurs fils, et leurs filles, étaient emmenés captifs. Et David et le peuple qui était avec lui élevèrent leurs voix et pleurèrent, jusqu’à ce qu’il n’y eut plus en eux de force pour pleurer. Et les deux femmes de David, Akhinoam, la Jizreélite, et Abigaïl, femme de Nabal, le Carmélite, étaient emmenées captives. Et David fut dans une grande détresse, car le peuple parlait de le lapider ; car l’âme de tout le peuple était pleine d’amertume, chacun à cause de ses fils et à cause de ses filles. Et David se fortifia en l’Éternel, son Dieu.

Et David dit à Abiathar, le sacrificateur, fils d’Akhimélec : Je te prie, apporte-moi l’éphod. Et Abiathar apporta l’éphod à David. Et David interrogea l’Éternel, disant : Poursuivrai-je cette troupe ? l’atteindrai-je ? Et il lui dit : Poursuis, car tu l’atteindras certainement, et tu recouvreras tout. Et David s’en alla, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui, et ils arrivèrent au torrent de Besçor ; et ceux qui restaient en arrière s’arrêtèrent. Et David et quatre cents hommes firent la poursuite, et deux cents hommes s’arrêtèrent, qui étaient trop fatigués pour passer le torrent de Besçor.


Dieu n’a pas permis que David participe à la bataille contre Saül, qu’il avait si généreusement épargné par deux fois ; contre Jonathan, son ami ; et contre Israël, sur lequel il était appelé à régner ! — Mais, bien que gardé, il faut qu’il passe maintenant par la discipline, comme tout serviteur désobéissant. Cette discipline, c’est le désastre qu’il trouve en retournant à Tsiklag. Ah ! quelle détresse pour ces hommes, et tout spécialement pour leur chef. Ceux qui lui sont le plus chers ont disparu. Il ne sait s’ils sont morts ou seulement captifs. David a tout perdu. Pis que cela : exilé d’Israël, pourchassé par Saül, repoussé par ses faux amis les Philistins, ce sont maintenant ses vrais amis, ses fidèles compagnons du commencement, qui se tournent contre lui et parlent de le lapider. Il n’a plus rien… Si pourtant : Dieu lui reste ! Et nous lisons cette remarquable parole : « David se fortifia en l’Éternel son Dieu » (v. 6). Ne pouvant plus compter sur rien ni sur personne, il réalise ce que dit un cantique : « Quand tout vient à manquer, Il me reste, Lui-même ». Alors, avec cette force qu’il a retrouvée dans son Dieu, David s’engage résolument sur la piste des ravisseurs amalékites.